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Azteca

Azteca

Titel: Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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elle
conserva la même expression placide, jusqu’au moment où je lui dis :
« C’est fait. Il a perdu et je suis pardonné. » Alors elle se mit à
fondre en larmes, à rire, à pleurer de nouveau. Puis elle se jeta dans mes bras
et me serra comme si elle ne voulait plus jamais me laisser partir.
    Une fois que je lui eus tout raconté, elle me dit : « Tu dois
être mort de fatigue. Allonge-toi et…
    — Je vais m’allonger, mais pas pour dormir. Il faut que je te
dise… le danger produit toujours sur moi un effet particulier.
    — Je sais, me répondit-elle en souriant. Je le sens bien, mais,
Zaa, nous sommes censés prier.
    — Il n’y a pas de prière plus sincère que l’amour.
    — Nous n’avons pas de lit.
    — Les nattes qui recouvrent le sol sont plus mœlleuses que le
flanc des montagnes. Et j’ai hâte que tu tiennes ta promesse.
    — Ah oui, je me souviens. » Et avec un naturel plein de
séduction, elle ôta devant moi tout ce qu’elle avait sur elle, à part la chaîne
nacrée que maître Tuxtem lui avait passée autour du cou.
    Vous ai-je dit, mes Seigneurs, que Zyanya ressemblait à une belle coupe
de cuivre bruni pleine de miel ? Je connaissais déjà la beauté de son
visage ; mais je n’avais pu deviner celle de son corps que par le toucher.
Enfin, je le découvrais et elle avait eu raison : c’était comme la
première fois. Je mourais littéralement d’envie de la posséder.
    Quand elle fut complètement nue devant moi, toutes les parties de son
corps semblaient s’offrir ardemment. Sur ses seins haut placés se détachaient
les aréoles couleur cacao et les mamelons se dressaient, réclamant les baisers.
Son tipili, lui aussi était placé haut et en avant et bien qu’elle serrât
modestement ses longues jambes l’une contre l’autre, les douces lèvres
s’écartaient un peu vers le haut et laissaient entrevoir la perle rose de son
xacapili qui à cet instant était humide comme une perle qui sort de l’eau…
    Assez.
    Bien que Son Excellence ne soit pas là et que, par conséquent, je ne
coures pas le risque de la faire fuir par mes abominations, je ne vous
raconterai pas la suite. Je n’ai jamais fait de mystères de mes rapports avec
les autres femmes, mais Zyanya a été mon épouse bien-aimée et je préfère garder
pour moi, comme un avare, les souvenirs que j’ai d’elle. De tout ce que j’ai
possédé dans ma vie, seuls mes souvenirs me restent. En fait, je pense que
c’est la seule vraie richesse qu’un être humain peut espérer conserver pour
toujours. « Toujours », c’était son nom.
    Mais je m’égare. Ce délicieux moment d’amour ne fut pas le dernier
événement de cette mémorable journée. Je m’assoupissais dans les bras de
Zyanya, quand j’entendis gratter à la porte, comme Cozcatl l’avait fait le
matin même. Espérant vaguement qu’on n’allait pas m’inviter à disputer un autre
duel, je me mis péniblement debout, m’enroulai dans mon manteau et allai voir
ce qu’on me voulait. C’était un valet du palais qui me dit :
« Excusez-moi, Seigneur, un messager vient d’apporter une requête urgente
de la part de votre ami Cozcatl, vous priant d’aller en toute hâte chez votre vieil
ami Gourmand de Sang ; il paraît qu’il est mourant.
    — C’est insensé, lui répondis-je à voix basse. Vous avez dû mal
comprendre le message.
    — Je le voudrais bien, Seigneur, me dit-il d’un ton pincé. Mais je
ne le crois pas.
    — C’est insensé, ne cessais-je de me dire. Il est impossible que
Gourmand de Sang soit mourant. La mort ne peut pas mettre la main sur ce vieux
dur à cuire. Il est peut-être âgé, mais un homme aussi débordant de vie n’est
pas assez vieux pour que la mort le prenne. »
    Néanmoins, je me dépêchai ; le valet avait fait mettre un acali à
ma disposition et je pus arriver ainsi plus vite qu’au pas de course dans le
quartier de Moyotlan.
    Cozcatl m’attendait devant la porte de la maison encore inachevée et il
se tordait les mains de désespoir. « Le prêtre de Mangeuse de Saleté est
avec lui, Mixtli, me chuchota-t-il d’une voix angoissée. J’espère qu’il lui
restera encore assez de vie pour vous dire adieu.
    — Alors, c’est vrai ! Il était en pleine santé hier soir, au
banquet. Il a mangé autant qu’une harde de vautours et il n’a pas arrêté de
mettre sa main sur les jupes des servantes. Comment est-il possible qu’il ait
été frappé aussi

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