Cahiers secrets de la Ve République: 1986-1997
d’Ille-et-Vilaine.
13 - La phrase exacte de Jacques Chirac est : « Si le second tour confirme le message du premier, le président de la République devrait en tirer toutes les conséquences. Ce serait de l’intérêt de la France que de ne pas rester, vis-à-vis de ses partenaires étrangers, dans une certaine ambiguïté. Son intérêt serait sans doute que M. Mitterrand démissionne, et que nous ayons une nouvelle élection présidentielle. »
14 - Au second tour, le PC obtient 4,61 % des voix, le PS, 29,80 %. Le RPR, avec 27,85 %, devance l’UDF, 25,12 %.
15 - Le messager principal a été en réalité Hubert Védrine, qui a pris contact, le lundi matin, avec Nicolas Bazire, futur directeur de cabinet d’Édouard Balladur à Matignon. Hubert Védrine a rencontré Édouard Balladur lui-même dans une suite de l’hôtel Plaza Athénée, avant son déjeuner.
16 - Le texte exact de François Mitterrand est : « J’ai reçu et accepté ce matin la démission de Pierre Bérégovoy, auquel j’ai exprimé mes remerciements pour l’œuvre accomplie par son gouvernement, et dont j’ai constamment apprécié le grand mérite personnel. » Il a ajouté : « À la majorité qui s’en va, et qu’accompagnent mes pensées fraternelles, je dis qu’au-delà des difficultés du moment, viendra le temps du jugement serein sur la période qui s’achève. J’ai confiance en celui de l’Histoire. »
17 - Concernant la nomination d’Édouard Balladur, il a dit : « Je confie dès ce soir la charge de Premier ministre à M. Édouard Balladur, [...] non seulement parce qu’il apparaît comme le plus apte à rassembler les différentes composantes de la majorité, mais aussi en raison de ses compétences. »
18 - Simone Veil, première dans l’ordre protocolaire, est ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville. Pasqua est ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire. Pierre Méhaignerie est ministre de la Justice, François Léotard, ministre de la Défense.
19 - Pierre Desgraupes est mort en août 1993.
20 - Au moment du discours de politique générale de Michel Rocard, le reproche lui avait été fait de trop entrer dans le détail des affaires du pays. Le même reproche avait été adressé à Édith Cresson. Quant au discours de politique générale de Pierre Bérégovoy, il avait été gâché lorsque le Premier ministre avait brandi une liste des députés et des hommes politiques possiblement compromis dans des « affaires ».
21 - Claude Chirac et Philippe Habert se sont mariés en septembre 1992, soit sept mois avant la mort de ce dernier.
22 - Claude Chirac a répondu le 24 février dans Globe-Hebdo . Elle a dit, après un éloge de Balladur, que « celui-ci n’avait pas pu penser un seul instant que cela puisse être prémédité. Pour ma part, j’ai trouvé cela déplacé et immature ».
23 - Je crois en l’homme plus qu’en l’État , Flammarion, 1987.
24 - Dans Le Monde du 16 septembre 1983.
25 - Sondage réalisé pour « 7 sur 7 ».
26 - En ce qui concerne l’affaire Péchiney, Alain Boublil, alors directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy, l’homme d’affaires libanais Samir Traboulsi, et Max Théret (ex-garde du corps de Trotski), tous amis ou relations proches de Pierre Bérégovoy, ont été poursuivis pour délits d’initiés. L’audience était fixée en juin, soit un mois après le suicide de Pierre Bérégovoy.
Jean-Charles Naouri, également ancien directeur de Pierre Bérégovoy de 1984 à 1986, et Samir Traboulsi ont été également poursuivis dans le cadre de l’affaire du raid sur la Société générale en octobre 1988.
27 - Titre d’une pièce de théâtre de Jules Romains, publiée en 1923.
28 - Évoquant la personne de Pierre Bérégovoy, le Président a dit : « Je parle au nom de la France quand j’exprime le chagrin que nous cause la mort d’un homme dont chacun connaît la qualité rare. La France a perdu un de ses meilleurs serviteurs... Ses amis pleurent un homme bon. »
Voici sa phrase exacte sur la calomnie véhiculée par la presse : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l’on ait pu livrer aux chiens l’honneur d’un homme et finalement sa vie au double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun. »
29 - Le 13 mai, un homme armé a pris en otage une classe
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