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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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des taches brun foncé. Les Chevaliers-Aigle portaient en guise de casque une tête d'aigle,
    .plus grande que nature, faite avec du bois et du papier m‚ché, recouverte de véritables plumes d'aigle. Le bec, grand ouvert, leur enserrait la tête, du front au menton. Leur armure était également recouverte de plumes d'aigle, ils avaient des sandales terminées par des sortes de serres et leur manteau de plumes ressemblait à des ailes repliées. Les Chevaliers-Flèche portaient un casque en forme de l'oiseau de leur choix - du moment qu'il était d'une espèce inférieure à l'aigle - et leur armure était garnie des mêmes plumes dont ils se servaient pour lester leurs flèches. Tous les chevaliers étaient équipés de boucliers de bois, de cuir ou d'osier, recouverts de plumes qui dessinaient des figures colorées et les bou-eiier de chaque chevalier portait la représentation du
    -symbole de son nom. De nombreux chevaliers s'étaient rendus célèbres par leur bravoure et leurs faits d'armes et c'était un défi de leur part de se jeter dans la bataille en arborant leur symbole sur leur bouclier. Ils étaient
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    certains qu'un ennemi chercherait à les attaquer, désireux, lui aussi, de donner de l'éclat à son nom en étant devenu " l'homme qui a eu le dessus sur le grand Xococ ", par exemple. Par contre, les yaoquizque avaient des boucliers sans aucune décoration et leur armure était entièrement blanche, avant d'être complètement maculée de boue. Ils n'avaient pas le droit de porter des blasons, mais certains vétérans se plantaient des plumes dans les cheveux ou se peignaient le visage, pour montrer qu'ils n'en étaient tout de même pas à leur première campagne.
    Lorsque nous e˚mes endossé notre armure de toile, nous autres, les soldats novices, nous nous repli‚mes vers l'arrière, pour aller trouver les prêtres qui b‚illaient en écoutant les confessions, nécessairement h‚tives, à
    Tlazolteotl. Ils nous donnèrent des potions destinées à nous empêcher de manifester notre peur pendant le combat. Cependant, je n'ai jamais compris que quelque chose qui va dans l'estomac peut apaiser une angoisse qui saisit une tête et des pieds récalcitrants. Je n'en avalai pas moins docilement le remède composé d'argile blanche, de poudre d'améthyste, de feuilles de cannabis, de fleurs d'apocyn, de feuillage de cacao et d'orchidées, le tout délayé dans de l'eau fraîche. Puis, nous all‚mes nous grouper autour de la bannière de Xococ et le chevalier mexicatl nous dit :
    " Sachez que le but de la bataille de demain est de faire des prisonniers pour le sacrifice à Huitzilopochtli. Nous devrons frapper avec le plat de nos armes, pour assommer les ennemis et les capturer vivants. " II s'arrêta, puis reprit sur un ton menaçant : " Cependant, si pour nous ce n'est qu'une Guerre Fleurie, il n'en est pas de même pour les Texcalteca.
    Ils vont se battre pour leurs vies et pour nous ravir les nôtres. Les Acolhua seront les plus touchés et ce sont eux qui en tireront la plus grande gloire. Aussi, je veux que vous vous souveniez d'une chose, soldats : si vous voyez un ennemi en fuite, votre devoir est de le capturer, mais le sien est de vous tuer. "
    Après cette allocution bien peu réjouissante, chacun de nous s'étant armé
    d'une lance et d'un macquahuitl, il
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    nous conduisit, dans la nuit humide, vers le nord, à la perpendiculaire de la ligne de marche précédente. En chemin, il posta des groupes d'hommes, ça et là. La
    .compagnie de Gourmand de Sang fut la première à se détacher et quand le reste des Mexica se fut éloigné, le
    .quachic nous donna cette dernière instruction :
    " Ceux qui ont combattu auparavant et déjà fait un ennemi prisonnier savent qu'ils doivent s'en emparer tout seuls, sinon ce serait un manque de courage. Mais vous, jeune yaoquizque, si vous avez l'occasion d'attraper votre premier captif, vous pouvez appeler cinq au
    .- |rfus de vos camarades à la rescousse et vous vous partagerez la gloire de cette capture. Et maintenant, suivez-moi... Soldat, tu vois cet arbre ?
    Grimpe dessus et cache-
    "toi dans les branches... Toi, là-bas, va te tapir dans ces
    , léboulis... Perdu dans le Brouillard, va te mettre derrière t"es buissons... "
    II nous posta sur une longue ligne allant vers le nord, une distance d'une centaine d'enjambées les uns des
    *~"itres. Même lorsque le jour vint, aucun de nous ne pou-'vait apercevoir son camarade le plus proche, mais

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