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Histoire du Japon

Titel: Histoire du Japon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Georges Sansom
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militaires s’ajoutent à ceux des nobles.
    Quelque position qu’ils occupent à la cour, les délinquants seront bannis. L’échelle des crimes sera conforme au contenu des anciens codes [ritsuryô].
    Les ecclésiastiques du plus haut rang [daisôjô] doivent être nommés selon le précédent, mais un homme de grand talent, même s’il est du peuple, peut être élevé au rang inférieur.
    On voit que, malgré l’attention accordée à la dignité du souverain et de ses nobles, ils en sont pratiquement réduits à des fonctions cérémonielles. Les droits héréditaires des grandes familles sont reconnus, mais la liberté d’action est inexistante. Tous, y compris l’empereur, sont à la merci du shôgun et de ses officiers. L’empereur reste toutefois considéré comme la source de tous les honneurs, mais une source dont le bakufu règle le débit.
    Les revenus du Trône, qui étaient tombés très bas à l’époque des Ashikaga, furent augmentés par Hideyoshi et Ieyasu.
    En plus de ces règlements, le bakufu prit des dispositions pour renforcer sa surveillance en mettant sur pied des mariages, et notamment celui de Kazuko, dernier né de Hidetada, avec l’empereur Go-Mizunoo en 1620. A cette époque, des « aides » militaires furent donnés à l’empereur et aux souverains retirés afin d’exercer sur la cour un contrôle plus étroit.

LE SHOGUN ET LES VASSAUX
    Bien que Ieyasu fût prompt à régler les disputes survenant entre les vassaux qui le touchaient directement, il laissait généralement le soin de s’occuper de ces questions au Hyôjôsho, conseil judiciaire composé de certains de ses fidèles officiers. Lorsqu’il transmit le titre de shôgun à son fils Hidetada, il enjoignit le Conseil de se montrer loyal envers Hidetada comme envers lui, et de trancher tous les différends avec une complète impartialité. En 1614, les membres du Conseil prêtèrent serment de condamner n’importe quelle personne – fût-elle leur parent le plus proche – jugée coupable de trahison à l’égard du shôgun ou de sa famille ou de toute infraction à ses ordres. Ce serment fut signé par Sakai, Doi et autres hauts fonctionnaires.
    En 1615, Doi, Sakai et Andô envoyèrent une lettre à Matsudaira Nagato no Kami (le daimyô du Japon occidental Môri à qui Ieyasu avait donné le nom de Matsudaira), l’instruisant de détruire tous les châteaux de son fief sauf un, qu’il garderait comme résidence. On l’informait par ailleurs que des ordres similaires étaient adressés à toutes les provinces. C’était là un trait typique de la politique du bakufu, et une mesure qui, pourrait-on penser, aurait dû être annoncée par un édit solennel ; mais la méthode simple employée ici est caractéristique de la première période du bakufu, où le gouvernement du pays ressemblait à celui du village par l’intermédiaire de son chef.
    Cependant, après la mort de Ieyasu, en 1616, l’organisation du bakufu progressa rapidement. Le bakufu étant l’état-major du gouvernement des Tokugawa, il fallut tout d’abord décider du rang et des fonctions des diverses branches de la famille Tokugawa et classifier leurs feudataires. Les principales familles Tokugawa étaient les Trois Maisons (Go-Sanke) des provinces d’Owari, Kii et Mito, constituant respectivement les domaines de Yoshinao, Yorinobu et Yorifusa, fils de Ieyasu. Au-dessous d’elles venaient les branches cadettes, ou Go-Kamon (les Parents), établies après la mort de Ieyasu et portant le nom de Matsudaira. Parmi elles se trouvaient Hideyasu, autre fils de Ieyasu, avec un fief de 670000 koku, et Hoshina, fils de Hidetada, avec un fief de 230000 koku. Des shôgun ultérieurs firent des adjonctions à cette classe.
    Les vassaux des Tokugawa étaient de deux espèces, les fudaie t les tozama. La distinction entre eux dépendait de leurs liens avec Ieyasu après la mort de Hideyoshi. Ceux qui détenaient les provinces maritimes de l’Est, comme d’autres qui avaient suivi Ieyasu à Sekigahara, étaient considérés comme des vassaux héréditaires et portaient le titre de fudai. Ceux qui avaient appartenu à la faction des Toyotomi mais s’étaient soumis à Ieyasu après Sekigahara et la chute d’Osaka étaient considérés comme des vassaux qui, bien que présumés loyaux, devaient être tenus sous surveillance. On les appelait tozama (« seigneurs extérieurs »).
    Pour la plupart, les fiefs des vassaux fudai ne dépassaient pas

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