Histoire Romaine
les pays du Rhône, au VIIe siècle de Rome.
[636] Peuple de l’Auvergne. Sa capitale, Nemetum ou Nemossus ,
n’était pas loin du Clermont actuel.
[637] L’abréviateur de Tite-Live et Orose placent la
bataille de Vindalium avant celle de l’Isère ; mais Florus et Strabon (4, 191)
la placent après, et ils ont raison. D’une part, selon les extraits de
Tite-Live lui-même, et selon Pline ( Hist. nat., 7, 50), Maximus a livré
celle-ci étant consul : d’autre part, dans les fastes capitolins, on lit
que Maximus non seulement eut le triomphe avant Ahenobarbus, mais qu’encore, il
l’eut pour sa victoire sur les Allobroges et le roi des Arvernes, tandis que
son rival ne triompha que des Arvernes. Or n’est-il pas évident que la bataille
contre les Allobroges et les Arvernes réunis s’est donnée avant celle livrée
aux Arvernes seuls ?
[638] Il n’y eut point de colonie à Aix, comme le
veut à tort l’abréviateur de Tite-Live (ep. 61), mais seulement un castellum (Strabon, 4, 180 – Vell. Patère, 1, 15. – Madwig, opusc ., 1, 303). Pareille
était la condition d’ Italica et de beaucoup d’autres localités. Vindonissa ( Windisch ), par exemple, qui, légalement, ne fut jamais autre chose qu’une
bourgade celtique, grâce au camp fortifié construit à côté, devint une ville
fort importante. [V. le mot castellum , au Dict. de Rich.]
[639] Livre IV, chapitre I. – Les Pirustes, dans la
vallée du Drin , appartinrent à la province de Macédoine, bien qu’ils
battissent le pays et passassent souvent dans celle d’Illyrie ( Illyricum ),
voisine (César, Bell. G ., 5, 1).
[640] Entre la forêt Hercynienne (c’est-à-dire la rauhe
Alp [haut plateau du Wurtemberg]), le Rhin et le Main, habitaient les
Helvétiens , dit Tacite ( Germ., 28), et plus loin les Boïes . Posidonius
(Strabon, 7, 293) affirme aussi que les Boïes, au temps où ils détournèrent le
grand courant des Cimbres, habitaient la forêt Hercynienne, c’est-à-dire les
montagnes allant de la rauhe Alp jusqu’au Bœmerwald (montagnes de
Bohême). Et César ne les contredit pas, quand il les place au delà du Rhin ( Bell. G ., 1, 5) : le point de départ de ses observations étant l’Helvétie,
il a pu très bien entendre par là la région située au nord-est du lac de
Constance, donnée concordante avec celle de Strabon (7, 292), qui de même fait
confiner l’ancien pays boïen avec le lac de Constance, et qui ne cesse d’être
exact que quand il range parmi les riverains du lac les Vindéliciens ;
ceux-ci ne se sont établis en ce lieu qu’après le départ des Boïes . Les
Boïes, en effet, ont été chassés bien avant Posidonius (avant 650 [104 av. J. -C])
par les Marcomans et d’autres peuples germains. Au temps de César on en
rencontrait des débris errant dans la Carinthie (César, Bell. G., 1, 5),
qui de là se rendirent en Helvétie et dans la Gaule occidentale : un autre
essaim se fixa prés du lac Balaton, où les Gètes l’anéantirent vers 700
[-54]. Là le pays a emprunté le nom ( Deserta Boïrum ) de cette branche, la
plus tourmentée entre toutes de la famille des peuples boïes (cf. liv. III, chap.
VII, à la note 1).
[641] Les fastes triomphaux les nomment Galli Karni :
ils s’appellent Ligures Taurisci (car telle est la vraie leçon au lieu
de Ligures et Caurisci ) dans Aurelius Victor.
[642] Velleius et Eutrope nous enseignent que le peuple
vaincu par Minucius est celui des Scordisques : d’où ressort l’erreur de
Florus, qui mentionne l’ Hebrus (la Maritza ), au lieu du Margus (la Morawa ).
[643] Non qu’à l’instar de ceux qui nous ont transmis ce
détail, nous regardions absolument comme une fable le fait que des inondations
immenses, survenues sur les côtes de la mer du Nord, auraient englouti de
grands pays et chassé en masse tout ce peuple (Strabon, 7, 293). Mais le fait s’appuie-t-il
sur la tradition ou sur une conjecture ? C’est ce qu’on ne peut décider.
[644] [Espèce de javeline (Strabon, 4, 4, 3. – Tite-Live, 7,
24. – César, Bell. G ., 1, 26). Elle avait un fer large]
[645] On veut, le plus souvent, que les Tougènes et les
Tigorins aient marché sur la Gaule avec les Cimbres : mais Strabon (7, 293)
ne le dit en aucune façon ; et le fait concorderait mal avec le mouvement
nettement séparé attribué aux Helvètes. Les traditions relatives à ces guerres
sont pleines de lacunes : et quand on en trace le tableau, il faut
vraiment, comme pour
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