Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Histoire Romaine

Histoire Romaine

Titel: Histoire Romaine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Theodor Mommsen
Vom Netzwerk:
auquel était
promis l’empire de la terre. Il est fermé à l’est par la chaîne des monts
Sabins et Éques, laquelle se relie à l’Apennin ; au sud, par les pics du
pays des Volsques, hauts de quatre mille pieds, et qui, laissant s’étendre
entre eux et l’Apennin l’antique territoire des Herniques (ou le val supérieur
du Sacco – Trérus , affluent du Liris –), courent vers l’ouest,
et vont se terminer au promontoire de Terracine. Il est borné au couchant par
la mer, qui n’a découpé sur la côte que des havres étroits et rares ; au
nord enfin, il va se perdre dans, la région accidentée de l’Étrurie. C’est dans
ce cadre qu’il étale ses plaines majestueuses, parcourues par le Tibre ou torrent
de la montagne, lequel descend du massif ombrien ; et par l’Anio, qui
vient de la Sabine. Au nord-est surgit l’îlot calcaire et escarpé du Soracte ;
au sud-ouest s’élève l’arête du promontoire Circéien ; et tout près de
Rome, la colline semblable, quoique plus humble, du Janicule. Ailleurs se
projettent des soulèvements volcaniques, dont les cratères éteints se sont
jadis changés en lacs ; souvent remplis encore. Citons le plus important
parmi ces derniers, le cône du mont Albain, qui se dresse abrupte entre le
chaînon volsque et le Tibre.
    C’est là que vint s’établir un jour la race connue dans l’histoire
sous le nom de latine ; la race des anciens Latins ( prisci
latini ), ainsi qu’ils s’appelèrent plus tard, pour se distinguer des autres
peuplades de la même famille, qui s’étaient fixées ailleurs. Le Latium n’embrasse
qu’une partie de la plaine de l’Italie centrale. Toute la région située au nord
du Tibre est restée
    étrangère, hostile même, aux Latins. Une alliance
perpétuelle, une paix durable n’a jamais existé entre les deux contrées : de
courtes trêves ont pu seules interrompre un instant les guerres presque
quotidiennes. La frontière latine a été posée sur 1es bords du Tibre dès les
temps les plus anciens, sans que l’histoire ou la tradition aient jamais pu
indiquer une date précise à ce fait important. Quand notre récit commence, les
terres basses et marécageuses au sud du mont Albain appartiennent à des peuplades
ombro-sabelliques, aux Rutules et aux Volsques : déjà Ardée et Vélitres ne
sont plus purement latines. Le Latium propre ne s’étend donc pas au delà de la
région étroite qu’enveloppent le Tibre, les contreforts de l’Apennin, le mont
Albain et la mer. Vu du sommet du monte Cavo , la large plaine ( Latium [27] ) n’a guère en
étendue que trente-quatre milles allemands carrés [28]  ; c’est un
peu moins que le canton de Zurich actuel. Le pays n’est point absolument plat
sauf le long des côtes sablonneuses, et que les crues du Tibre inondent parfois,
il est entrecoupé de ravins profonds, et de collines enlacées, peu élevées d’ordinaire,
mais souvent fort abruptes. Cette constitution du sol à pour effet la formation
de vastes flaques d’eau durant l’hiver ; s’évaporant pendant l’été, et
chargeant alors l’atmosphère des miasmes fiévreux qui se dégagent des matières
organiques tenues en décomposition. Aussi, de tout temps, autrefois, comme de
nos jours, l’été a-t-il été fort malsain autour de Rome. C’est bien à tort qu’on
a attribué l’insalubrité du sol à la décadence de l’agriculture, soit dans le
dernier siècle de la République, soit sous le gouvernement actuel : elle
tient surtout à une cause persistante, le défaut de pente, et la stagnation des
eaux. Sans doute la culture intensité peut contribuer jusqu’à un certain point
à chasser le mauvais air, et sans qu’on ose affirmer que cette raison seule
suffise pour l’explication du phénomène, il est vraisemblable pourtant que le
sol, ainsi ameubli à la surface, se prêterait mieux à l’épuisement des eaux
mortes qu’il recèle. Quoi qu’il en soit, un fait constant et qui nous étonnera
toujours, c’est l’accumulation au temps passé, d’une population agricole
nombreuse, dans un pays qui aujourd’hui ne la comporte plus sans qu’aussitôt la
maladie la dévore, et où le voyageur ne peut séjourner une seule nuit sans être
atteint. Telles ont été pourtant la campagne de Rome, et les terres basses de
Sybaris et de Métaponte. Faut-il expliquer ce problème en disant qu’à l’état
semi-barbare, les peuples ont l’instinct plus vrai des conditions physiques

Weitere Kostenlose Bücher