Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
blonde inconnue, et l'homme qu'elle connaissait sous le nom de Jondalar, cela avait quelque chose de troublant, à tout le moins.
    Joharran tourna la tête pour dissimuler un sourire qu'il n'avait pu retenir en remarquant l'expression de la femme, bien qu'il comprît parfaitement ce qu'elle éprouvait. Il n'y avait pas si longtemps qu'il avait été parcouru du même frisson de peur devant ce même tableau étrange. Il s'étonnait même, à la réflexion, de s'y être si vite habitué. Si vite qu'il ne pensait plus à la réaction de ses voisins, alors qu'il aurait d˚ s'en préoccuper. Il se félicita d'avoir décidé de s'arrêter à la Vingt-Neuvième Caverne : cela lui donnait une idée de l'effet qu'ils feraient en arrivant à la Réunion d'Eté.
    22
    - Si Joharran n'avait pas décidé de planter la tente dans la prairie, je crois que j'aurais dormi dehors, de toute façon, dit Ayla. Je veux être près de Whinney et de Rapide quand nous voyageons, et je ne tenais pas à
    les faire monter sur cette terrasse. Ils n'auraient pas aimé ça.
    - Denanna non plus, je pense, observa Jondalar. Elle m'a paru d'une extrême nervosité devant les animaux.
    Ils remontaient à cheval la vallée de la Rivière du Nord, accordant aux bêtes et à eux-mêmes une pause après avoir côtoyé tant de gens. Ils avaient d˚ en passer par les formalités d'usage, notamment la rencontre de tous les chefs, et Ayla avait encore du mal à s'y retrouver. Denanna, chef du Rocher aux Reflets, la Partie Sud, exerçait son autorité sur toute la Vingt-Neuvième Caverne, bien que le Camp d'Eté et la Face Sud, les Parties Ouest et Nord, eussent aussi leurs chefs. Chaque fois qu'il fallait prendre des décisions concernant les Trois Rochers, les trois chefs s'efforçaient de parvenir à un consensus, présenté ensuite par Denanna : si la Vingt-Neuvième voulait se présenter comme une seule et même Caverne, un seul chef devait parler en son nom, estimaient les autres chefs zelandonii.
    Pour la Zelandonia, la situation était quelque peu différente. Chacune des Parties avait son propre Zelandoni, mais tous trois étaient subordonnés à
    un quatrième doniate, qui portait le titre de Zelandoni de la Vingt-Neuvième Caverne. Une distance assez grande séparant les Parties, il semblait légitime que chacune d'elles souhait‚t avoir son Zelandoni, et un Zelandoni qui f˚t un bon guérisseur, surtout pendant la saison des frimas ou des orages, mais c'était avant tout avec la Zelandonia dans son ensemble que chaque Zelandoni entretenait des rapports, même si la Caverne qu'il servait était presque aussi importante, et à certains égards plus importante que les autres.
    Le Zelandoni du Rocher aux Reflets était si bon guérisseur que même les femmes enceintes étaient contentes de recourir à son aide pour accoucher.
    La Zelandoni de la Vingt-N.ßUYièmê C‚Yêm ! qUI
    vivait aussi au Rocher aux Reflets pour être proche du chef en titre, ne possédait pas un talent exceptionnel de guérisseuse mais c'était une bonne négociatrice, capable de discuter avec les trois autres Zelandonia et les trois chefs, et d'apaiser les susceptibilités parfois hérissées de chacun d'eux. D'aucuns pensaient que, sans elle, l'arrangement complexe qui portait le nom de Vingt-Neuvième Caverne n'aurait pas tenu.
    Ayla avait usé du prétexte des soins et de l'attention à prodiguer aux chevaux pour échapper au reste des salutations rituelles, au festin et autres cérémonies. Avant de rencontrer les voisins du Nord, elle avait expliqué à Joharran et à Proleva qu'il était indispensable de s'occuper de Whinney et Rapide. Le chef avait répondu qu'il les excuserait, et sa compagne avait promis de leur garder quelque chose à manger.
    Ayla avait conscience d'être observée tandis qu'ils détachaient les perches et déchargeaient le reste des paquets, puis lorsqu'elle examina les chevaux pour s'assurer qu'ils n'avaient ni blessures ni plaies. Après qu'ils les eurent étrillés, Jondalar proposa de les emmener galoper quelque part, et le sourire de gratitude qu'elle lui adressa le fit se féliciter d'avoir suggéré cette promenade. Loup partit en bondissant devant eux : il semblait content, lui aussi.
    Joharran, qui les avait regardés s'occuper des chevaux, ajouta un élément à
    sa réflexion sur ces animaux. Les chevaux n'avaient évidemment pas besoin de cette attention quand ils vivaient en troupeaux mais elle leur était peut-être nécessaire

Weitere Kostenlose Bücher