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Les refuges de pierre

Les refuges de pierre

Titel: Les refuges de pierre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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avait vécu quelque temps avec une Caverne Zelandonii
mais ne s’était pas senti à l’aise chez un peuple dont les coutumes étaient si
différentes des siennes. Il était parti et avait vécu seul jusqu’à ce qu’il
trouvât la femme du Clan et son fils. Ils avaient élevé ensemble le petit
garçon. Echozar avait appris la langue des signes par sa mère et celle des mots
par Andovan : un mélange de s’armunai et de zelandonii. Quand Echozar
devint un homme, Andovan mourut. Sa mère ne supporta pas de vivre seule et succomba
finalement à la malédiction que le Clan avait jetée sur elle. Elle mourut peu
après, laissant Echozar seul.
    Le jeune homme essaya de se faire admettre par un Clan, mais, le
jugeant difforme, ses membres refusèrent de l’accepter. Et, bien qu’il pût parler,
il fut également rejeté, abomination d’esprit mêlé, par les Cavernes.
Désespéré, il tenta de se tuer et découvrit en reprenant conscience le visage
souriant de Dalanar, qui l’avait trouvé blessé et l’avait ramené à sa Caverne.
Les Lanzadonii l’avaient recueilli. Echozar idolâtrait Dalanar, mais c’était
Joplaya qu’il aimait.
    Elle avait été gentille avec lui, lui parlant, l’écoutant,
cousant même une magnifique tunique pour sa cérémonie d’adoption chez les Lanzadonii.
Echozar l’aimait tellement qu’il en avait mal. Il lui avait fallu longtemps
pour trouver le courage de lui demander si elle voulait être sa compagne, et il
avait été stupéfait quand elle avait fini par accepter. C’était après le retour
de Jondalar, le cousin de foyer de Joplaya. Echozar s’était tout de suite pris
de sympathie pour les deux nouveaux venus, qui ne le traitaient pas comme un
être différent.
    Partout où il allait, on écarquillait les yeux. Combinés, les
traits qu’il avait hérités du Clan et des Autres n’étaient pas des plus séduisants.
Il avait la taille d’un homme moyen chez les Autres mais avait gardé la
poitrine puissante, les jambes torses et le corps velu du Clan. Son cou était
long, cependant, et il pouvait parler. Il avait même un léger menton, comme les
Autres. Son nez proéminent et les arcades sourcilières qui barraient son visage
d’une ligne continue étaient typiques du Clan. Son front ne l’était pas. Il
montait haut et droit comme celui d’un Autre.
    Cet assemblage paraissait étrange aux yeux de beaucoup, mais non
pas à ceux d’Ayla. Elle avait grandi avec le Clan, elle avait adopté ses canons
de beauté. Elle s’était toujours trouvée laide et trop grande, avec un visage
fade et aplati. Pour tous les autres, Echozar était hideux, les yeux mis à
part. Sombres et liquides la nuit, étincelant de reflets noisette au soleil,
ses grands yeux marron lui donnaient un regard intense, attirant, hautement
intelligent, et, quand ils la contemplaient, ils révélaient son amour pour
Joplaya. Bien qu’elle ne l’aimât pas, celle-ci éprouvait une certaine affection
pour lui, et un respect sincère. Si les regards de curiosité qu’elle suscitait
étaient dus à sa beauté exotique, ils ne lui donnaient pas moins le sentiment d’être
différente et elle détestait cela autant qu’Echozar. En outre, elle se sentait
à l’aise avec lui. Elle décréta que, si elle ne pouvait avoir l’homme qu’elle
aimait, elle prendrait pour compagnon un homme qui l’aimait, et elle savait qu’elle
ne trouverait jamais quelqu’un qui l’aimerait plus qu’Echozar.
    Ayla remarqua que Brukeval devenait fébrile à mesure que le
groupe approchait. Il fixait Echozar avec une expression dépourvue d’amitié.
Ayla songea aux similitudes et aux différences qui existaient entre les deux
hommes. Dans le cas d’Echozar, c’était sa mère qui avait donné naissance à un
enfant d’esprit mêlé ; pour Brukeval, c’était sa grand-mère. Les
caractéristiques du Clan étaient plus prononcées chez Echozar, mais le
métissage était évident chez les deux. Brukeval ressemblait toutefois plus aux
Autres qu’Echozar.
    Tout en commençant à apprécier ce que les Autres trouvaient
plaisant, Ayla était toujours attirée par les traits accusés du Clan. Elle
était sincère quand elle avait déclaré à Brukeval qu’elle ne comprenait pas
pourquoi il pensait qu’aucune femme ne voulait de lui. Pourtant, même si elle
le trouvait beau et le considérait comme un garçon qui avait beaucoup à donner,
il y avait quelque chose en lui qui l’inquiétait. Il lui rappelait

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