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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
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gouvernement canadien au gouvernement britannique. sous la direction d’un homme d’affaires de toronto, sir Joseph Flavelle, la production globale monte en flèche en 1918 ; cette même année, on estime que 25 pour cent des obus tirés sur le front occidental proviennent du Canada.
    Fait encore plus surprenant, l’argent servant à la production de guerre vient du Canada. Le gouvernement Borden a commencé la guerre en empruntant à Londres, puis à new York. On a augmenté les impôts et, ultérieurement, établi un léger impôt sur le revenu27. Le gouvernement fédéral a hésité à le faire puisqu’il s’agit d’une incursion dans les secteurs d’imposition réservés auparavant aux provinces et aux municipalités.
    Cependant, la grande partie de l’argent provient de la vente d’obligations de la victoire au Canada – les emprunts de la victoire de 1917, 1918 et 1919, qui sont achetés par des millions de citoyens rapportent des milliards de dollars 28.
    Par conséquent, en 1918, Borden parle au nom d’un Canada plus fort et moins dépendant. On peut même prétendre – avec raison – que la dépendance se situe maintenant du côté des Britanniques, qui utilisent les obligations canadiennes pour les armements impériaux, se servent d’armes fabriquées au Canada, se nourrissent d’aliments canadiens et ont recours aux militaires des dominions (en majorité des Canadiens et des australiens) pour les troupes d’assaut du CeB. au premier ministre britannique Lloyd George, Borden fait rapport de généraux britanniques incompétents, de personnel inefficient et de tactiques incontrôlées. avec Lloyd George et les autres premiers ministres des dominions, il rencontre des candidats afin de remplacer le feld-maréchal Haig en tant que commandant du CeB, en prévision du prochain échec de Haig.
    ironie du sort, en août 1918, Haig est victorieux. Quatre années de guerre ont affaibli l’armée allemande et même les renforts de l’ancien 11•Briserlemoule,1914–1930
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    front oriental ne sont pas suffisants. Les troupes canadiennes effectuent la percée à amiens, en France, et dirigent l’avancée britannique en Belgique.
    Pour la première fois en trois ans, les soldats canadiens passent du paysage cauchemardesque des cratères et des tranchées à celui des champs et des forêts intactes. avec l’arrivée de centaines de milliers de soldats américains, l’armée allemande s’effondre et son haut commandement demande l’arrêt immédiat des combats. tandis que des émissaires allemands vont à la rencontre du commandant en chef allié, le maréchal français Ferdinand Foch, Guillaume ii prend la fuite et les socialistes s’emparent de Berlin.
    À onze heures le onze novembre 1918, les combats cessent. À ce moment, les troupes canadiennes ont atteint la ville de Mons en Belgique ; à la suite d’une légère escarmouche, quelques Canadiens sont tués juste avant que ne cessent les combats (un Canadien de la saskatchewan est le dernier allié tué, à 10 h 58). Les allemands et les alliés signent un armistice, un cessez-le-feu, mais ne signent pas de traité de paix. La paix ne sera conclue que quelques mois plus tard, après la tenue d’une conférence à Paris.
    LES RéSULTATS DE LA GUERRE
    La Grande Guerre semble avoir renforcé l’empire britannique. La menace navale allemande n’existe plus. Les cartes du monde sont encerclées du rouge britannique : en 1919, les forces de l’empire britannique occupent plus du quart de la masse terrestre. Les troupes britanniques patrouillent Constantinople, la capitale turque ; Bagdad et Jérusalem se trouvent sous occupation britannique ; des troupes canadiennes sont postées à vladivostok et à Mourmansk, dans le cadre de l’intervention de la Grande-Bretagne contre le gouvernement bolchevique de russie.
    Les chefs des alliés et leur « puissance associée », les états-Unis, se réunissent à Paris afin de fixer les conditions de la paix, que les allemands seront dans l’obligation d’accepter. sir robert Borden participe à la Conférence de paix de Paris en tant que membre de la délégation de l’empire britannique mais également à titre de premier ministre canadien.
    Le Canada occupe sa propre place à Paris ; Borden l’a exigé et Lloyd George obtient de ses alliés qu’ils acceptent la disposition. Borden soutient que les sacrifices du Canada pendant la guerre nécessitent de la reconnaissance, soulignant que le Canada

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