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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
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électoral sans fin aux libéraux, qui reviennent sur la question le plus souvent possible
    – c’est-à-dire à tout moment. Parallèlement, l’exploitation que font les libéraux de la conscription affaiblit l’ancien régime de partis au Québec en transformant les conservateurs, le parti de remplacement, en un parti 290
    UnE HIsTOIRE dU Canada
    croupion non éligible. Cependant, sur le plan politique, le soleil brille pour l’instant du côté de Mackenzie King et de taschereau.
    au cours des années 1920, Ottawa et les provinces se partagent la responsabilité du développement. il peut sembler que la prospérité réglera, ou du moins masquera, les querelles de compétence entre les échelons fédéral et provincial mais ce n’est pas le cas. Les chiffres globaux indiquent que la prospérité est bien réelle. Le produit national brut du Canada augmente de façon constante après 1921, stimulé par une augmentation rapide des exportations, qui passent de 3,5 milliards de dollars en 1921 à 6,1 milliards en 1929. Les gouvernements canadiens fédéral et provinciaux s’en réjouissent et font ce qu’ils peuvent. ils ne sont pas vraiment préoccupés du fait que les exportations vont en majorité aux états-Unis et que la part britannique du commerce canadien diminue, tout comme l’investissement britannique au Canada. en effet, la Grande-Bretagne a moins de capital disponible à exporter et les investisseurs britanniques ont subi des pertes importantes lors du krash du Grand tronc et du chemin de fer Canadien du nord.
    Les secteurs des pâtes et papiers, des minéraux et du blé sont responsables du boom, encouragés par les restrictions provinciales au commerce qui exigent des exportations transformées plutôt que brutes.
    Par conséquent, la production de pâtes et papiers se déplace au nord de la frontière des états-Unis ; les menaces des américains quant à des mesures de rétorsion ne réussissent pas à freiner le processus. Le gouvernement fédéral voit une occasion rêvée d’élargir sa surface en blé et accommode les anciens combattants, qui se voient offrir des conditions très avantageuses pour leurs acres et une facilité d’emprunt afin de pouvoir s’adonner à l’agriculture. des installations s’implantent dans des régions peu productrices des Prairies, dans les forêts-parcs au nord et dans le triangle de Palliser au sud, qu’on a d’abord considéré comme des régions convenant seulement à l’élevage du bétail. La surface en blé et la production de blé augmentent jusqu’à ce qu’en 1928, la saskatchewan récolte un record de 321 millions de boisseaux. Les compagnies de chemin de fer construisent des lignes d’embranchement afin d’amener les céréales, les minéraux et le papier à destination des marchés. On construit de nouveaux projets énergétiques afin d’accroître l’approvisionnement en électricité destiné aux mines et aux moulins et aux villes canadiennes en pleine expansion.
    de l’avis de Mackenzie King, la prospérité encourage le trouble.
    Les provinces des Prairies reprennent confiance au cours de la décennie et elles sont de plus en plus intolérantes à l’égard du fait que le gouvernement fédéral garde une emprise sur les terres et les installations de la Couronne et sur leur revenu. appuyées par les provinces plus anciennes, en particulier 11•Briserlemoule,1914–1930
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    l’Ontario et le Québec, elles exigent la restitution des terres, et des ressources et revenus qui en découlent.
    L’Ontario est dans un état de guerre de compétence avec le gouvernement fédéral, comme c’est le cas pratiquement depuis la Confédération. d’abord dirigé par les conservateurs (1905-1919), puis par les fermiers unis (1919-1923), et de nouveau par les conservateurs (1923-1934), son gouvernement a peu en commun avec Mackenzie King, qui ne réussit même pas à se faire élire dans sa province d’origine. Les provinces maritimes, plus solidement libérales, éprouvent leurs propres malaises sociaux : elles sont coincées dans un marasme économique depuis les années 1920 et réclament l’aide d’Ottawa.
    toutes les provinces, à l’exception peut-être du Québec, font face à un véritable problème de revenu. elles doivent construire des routes, des écoles et des hôpitaux et assumer des obligations en matière d’aide sociale en temps de récession ou de dépression avec des ressources fiscales limitées.
    Comme pour les

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