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Une histoire du Canada

Une histoire du Canada

Titel: Une histoire du Canada Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Bothwell
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réclamer un nouveau parti de droite pour remplacer les progressistes-conservateurs, trop empotés et portés aux compromis. il a rempli un mandat comme député réformiste avant de retourner au secteur privé pour y diriger un groupe d’intérêt de droite, la national Citizens’
    Coalition. au moment de remplacer stockwell day comme chef de l’alliance canadienne, Harper se fixe pour objectif d’absorber les vestiges du vieux Parti progressiste-conservateur, redevenu un parti de second plan sous la direction de son ancien chef, Joe Clark. Ce dernier s’oppose à ce genre 486
    UnE HIsTOIRE dU Canada
    d’entente mais, après sa démission comme chef, il reste peu d’éléments en place pour s’y opposer, de sorte que la fusion est officiellement réalisée en octobre 2003. Le parti ainsi fusionné reprend le titre de « Parti conservateur », qui n’a plus été utilisé depuis 1942.
    La fusion réalisée par Harper permet aux conservateurs de prendre de l’expansion géographique dans les provinces de l’atlantique et en Ontario. Homme beaucoup plus solide et impressionnant que day, son prédécesseur, Harper transporte certains éléments encombrants de son passé, notamment la signature apposée à une déclaration de 2000 appelant le gouvernement albertain à « ériger un mur coupe-feu » autour de la province pour la protéger des influences iniques libérales. il a soutenu le guerre de Bush en irak en mars 2003 et a dénoncé le gouvernement pour avoir refuser de suivre son allié naturel47. sur le plan de la politique canadienne, il ne serait pas injuste de qualifier Harper de provincialiste ou, peut-être, de strict constructioniste, puisqu’il soutient que le gouvernement fédéral devrait s’en tenir aux pouvoirs énumérés dans la constitution de 1867 et qu’il devrait, par ailleurs, accorder davantage d’attention à des secteurs négligés comme la défense nationale.
    Harper ne parvient pas à faire passer ses idées pendant la campagne de 2004. déçus par Martin et les libéraux, les Canadiens ne le sont pas suffisamment pour risquer leur chance avec Harper et les conservateurs48.
    La campagne de Martin, fondée sur sa supposée popularité (les pancartes électorales portent le slogan « Les libéraux de Paul Martin », pour les distinguer des méchants vieux libéraux de Jean Chrétien, bien entendu)49, commence par de vilains faux pas. Ceux qui sont chargés de la gérer passent sans attendre d’une campagne positive à une campagne négative, insistant sur l’extrémisme et la rigidité de Harper, défauts dont le chef conservateur donne alors des preuves manifestes. d’une campagne négative classique, les libéraux obtiennent un gouvernement minoritaire, une deuxième chance pour Martin de remplir sa promesse de nouveau visage en politique canadienne. sinistre présage, les libéraux subissent une cuisante défaite au Québec, reflet de l’irritation des Québécois face au scandale des commandites. Quelle que soit la cause de sa défaite, Martin a espéré s’en tirer mieux que Chrétien au Québec en adoptant une approche plus douce et conciliante, la doctrine incohérente du « fédéralisme asymétrique », face aux nationalistes du Québec ; au lieu de cela, il s’en tire beaucoup plus mal.
    La deuxième chance de Martin s’étire sur dix-huit mois. Le gouvernement remporte quelques succès, parvenant à conclure un vaste accord financier avec les autochtones du Canada en novembre 2005 et à s’entendre avec les provinces sur le financement de centres de la petite enfance à un coût abordable dans l’ensemble du pays. il prend certaines 17•nouveaumillénaire,nouvelunivers
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    mesures pour doter les Forces armées canadiennes, soumises à beaucoup de pression, de nouveau matériel. en politique étrangère, il colmate les relations avec l’administration Bush en envoyant des troupes en afghanistan.
    (Confrontés à une interminable insurrection en irak, les américains ont besoin de toute l’aide qu’ils peuvent obtenir pour soulager leur propre armée soumise à beaucoup de pression, dans le cas qui nous occupe en leur permettant de réduire leurs forces en afghanistan.) Par ailleurs, Martin ne parvient pas à une entente sur une des priorités politiques de Bush, la coopération en vue d’un bouclier anti-missiles continental.
    sans doute s’agit-il d’assez bons résultats mais leur valeur souffre de la perception de plus en plus répandue d’un

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