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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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étaient
jaloux de leur valeur ; s'ils livraient leurs armes, ils
seraient sans défense devant eux. Mieux valait, s'ils en étaient
réduits là, voir les Romains leur infliger n'importe quel sort, que
périr dans les tourments de la main de ces hommes, parmi lesquels
ils avaient toujours régné en maîtres. »
    32. César répondit que « ses habitudes de
clémence, plutôt que leur conduite, l'engageaient à conserver leur
nation, s'ils se rendaient avant que le béliers eût touché leur
mur, mais il n'y avait de capitulation possible que si les armes
étaient livrées. Il agirait comme il avait fait pour les Nerviens,
il interdirait à leurs voisins de faire le moindre tort à un peuple
soumis à Rome ». Les députés rapportèrent à leur peuple ces
conditions, et vinrent dire qu'ils s'y soumettaient. Une grande
quantité d'armes fut jetée du haut du mur dans le fossé qui était
devant la place : elles s'élevaient en monceaux presque
jusqu'au sommet du rempart et de notre terrassement ; et
cependant, comme on le vit par la suite, les assiégés en avaient
dissimulé environ un tiers, qu'ils avaient gardé dans la place. Ils
ouvrirent leurs portes, et ce jour-là se passa dans le calme.
    33. Quand vint le soir, César ordonna que les
portes fussent fermées et que les soldats sortissent de la ville,
pour éviter que pendant la nuit ils ne commissent contre les
habitants quelque violence. Ceux-ci, qui – on le vit bien –
s'étaient concertés au préalable, parce qu'ils avaient cru qu'une
fois leur soumission faite, nous retirerions nos postes ou tout au
moins relâcherions notre surveillance, se servant, d'une part, des
armes qu'ils avaient retenues et cachées, d'autre part de boucliers
qu'ils avaient fabriqués avec de l'écorce ou en tressant de l'osier
et qu'ils avaient sur-le-champ, vu l'urgence, revêtus de peaux,
firent à la troisième veille, du côté où la montée vers nos
retranchements était le moins rude, une sortie soudaine et en
masse. Promptement, selon les ordres que César avait donnés
d'avance, des feux furent allumés comme signal et on accourut des
postes voisins sur le point menacé ; les ennemis se battirent
avec l'acharnement que devaient montrer des guerriers valeureux qui
jouaient leur dernière chance de salut et qui avaient le
désavantage de la position contre un adversaire lançant ses traits
du haut d'un retranchement et de tours, dans des conditions enfin
où ils ne pouvaient rien attendre que de leur courage. Après qu'on
en eut tué environ quatre mille, ce qui restait fut rejeté dans la
place. Le lendemain nous enfonçâmes les portes que ne défendait
plus personne ; nos soldats pénétrèrent dans la ville, et
César fit tout vendre à l'encan en un seul lot. Il sut par les
acheteurs que le nombre des têtes était de 53 000.
    34. A la même époque, Publius Crassus, que
César avait envoyé avec une légion chez les Vénètes, les Unelles,
les Osismes, les Coriosolites, les Esuvii, les Aulerques, les
Redons, peuples marins riverains de l'Océan, lui fit savoir que
tous ces peuples avaient été soumis à Rome.
    35. Ces campagnes ayant procuré la
pacification de toute la Gaule, la renommée qui en parvint aux
Barbares fut telle que César reçut des nations habitant au-delà du
Rhin des députés qui venaient promettre la livraison d'otages et
l'obéissance. Comme il était pressé de partir pour l'Italie et
l'Illyricum, César leur dit de revenir au début de l'été suivant.
Il amena ses légions prendre leurs quartiers d'hiver chez les
Carnutes, les Andes, les Turons et les peuples voisins des régions
où il avait fait la guerre, et partit pour l'Italie. En raison de
ces événements on décréta, à la suite du rapport de César, quinze
jours de supplication, ce qui n'était encore arrivé à personne.

LIVRE TROISIÈME
     
    57-56 av. J.-C.
     
    1. En partant pour l'Italie, César envoya
Servius Galba avec la 12 e légion et une partie de la
cavalerie chez les Nantuates, les Véragres et les Sédunes, dont le
territoire s'étend depuis les frontières des Allobroges, le lac
Léman et le Rhône jusqu'aux grandes Alpes. Ce qui l'y détermina, ce
fut le désir d'ouvrir au commerce la route des Alpes, où les
marchands ne circulaient jusque-là qu'au prix de grands dangers et
en payant de forts péages. Il autorisa Galba, s'il le jugeait
nécessaire, à installer la légion dans ces parages pour y passer
l'hiver. Celui-ci, après avoir livré divers
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