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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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combats heureux et pris
un grand nombre de forteresses, reçut de toutes parts des
députations, des otages, fit la paix, et résolut d'installer deux
cohortes chez les Nantuates et de s'établir lui-même pour l'hiver,
avec les autres cohortes de sa légion, dans un bourg des Véragres
qui s'appelle Octoduros ; ce bourg, situé au fond d'une vallée
étroite, est enfermé de tous côtés par de très hautes montagnes.
Comme la rivière le coupait en deux, Galba autorisa les indigènes à
s'installer pour l'hiver dans une moitié du bourg, tandis que
l'autre, qu'il avait fait évacuer, était donnée à ses cohortes. Il
la fortifia d'un retranchement et d'un fossé.
    2. Il y avait fort longtemps qu'il hivernait
là, et il venait de donner l'ordre qu'on y fît des provisions de
blé, quand soudain ses éclaireurs lui apprirent que la partie du
bourg laissée aux Gaulois avait été complètement abandonnée pendant
la nuit et qu'une immense multitude de Sédunes et de Véragres
occupait les montagnes environnantes. Plusieurs raisons avaient
provoqué cette décision soudaine des Gaulois de recommencer la
guerre et de tomber à l'improviste sur notre légion : d'abord
cette légion, et qui n'était pas au complet, car on en avait
distrait deux cohortes et un très grand nombre d'isolés qu'on avait
envoyés chercher des vivres, leur semblait une poignée d'hommes
méprisable ; puis l'avantage de leur position leur faisait
croire que, quand ils dévaleraient les pentes de leurs montagnes et
lanceraient une grêle de traits, cette attaque serait, dès le
premier choc, irrésistible. A ces calculs s'ajoutait le
ressentiment de s'être vu arracher leurs enfants à titre d'otages,
et la conviction que les Romains cherchaient à occuper les sommets
des Alpes, non seulement pour être maîtres des routes, mais pour
s'y établir définitivement et annexer ces régions à leur province,
qu'elles bordent.
    3. A ces nouvelles, Galba, qui n'avait pas
entièrement achevé le camp d'hiver et ses défenses, et n'avait pas
fait encore une réserve suffisante de blé et autres
approvisionnements, parce qu'il avait cru, les Gaulois s'étant
soumis et lui ayant donné des otages, qu'aucun acte d'hostilité
n'était à craindre, s'empressa d'assembler un conseil et recueillit
les avis. Dans ce conseil, en face d'un si grand péril, et si
inattendu, voyant presque toutes les hauteurs garnies d'une foule
d'hommes en armes, ne pouvant espérer de secours ni de
ravitaillement, puisque les chemins étaient coupés, désespérant
presque déjà de leur salut, plusieurs formulaient l'avis
d'abandonner les bagages et de chercher à échapper à la mort en
faisant une sortie par les mêmes chemins qui les avaient conduits
là. Cependant, le sentiment de la majorité fut qu'il fallait
réserver ce parti comme un parti extrême et, en attendant, voir
quelle tournure prendraient les choses et défendre le camp.
    4. Peu après – on avait à peine eu le temps de
mettre à exécution les mesures décidées –, les ennemis, de toutes
parts, à un signal donné, descendent à la course et jettent contre
le retranchement des pierres et des javelots. Les nôtres, au début,
ayant toute leur force, résistèrent avec courage, et, comme ils
dominaient l'assaillant, tout leurs traits portaient ; chaque
fois qu'un point du camp, dégarni de défenseurs, paraissait menacé,
on accourait à la rescousse ; mais ce qui faisait leur
infériorité, c'est que, la lutte se prolongeant, les ennemis, s'ils
étaient fatigués, quittaient le combat et étaient remplacés par des
troupes fraîches ; les nôtres, en raison de leur petit nombre,
ne pouvaient rien faire de semblable ; il était impossible,
non seulement que le combattant épuisé se retirât de l'action, mais
que le blessé même quittât son poste pour se ressaisir.
    5. Il y avait déjà plus de six heures que l'on
combattait sans relâche ; les nôtres étaient à bout de forces,
et les munitions aussi leur manquaient ; l'ennemi redoublait
ses coups et, notre résistance faiblissant, il entamait la
palissade et comblait les fossés ; la situation était
extrêmement grave. C'est alors que Publius Sextius Baculus,
centurion primipile, qui avait été, comme on l'a vu, couvert de
blessures lors du combat contre les Nerviens, et avec lui Caïus
Volusénus, tribun militaire, homme plein de sens et de courage,
viennent en courant trouver Galba et lui représentent qu'il n'y a
qu'un espoir de salut
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