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La Bataille

La Bataille

Titel: La Bataille Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick Rambaud
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Sire.
     
    Paris, le
17 mars 1997.
     
    FIN

 
Notes Historiques
    En 1809
     
    DARWIN nait le 12 février
LE
TSAR ALEXANDRE , 39 ans
GÉRARD
DE NERVAL a un an
NAPOLÉON ,
40 ans
GEORGE
SAND , 5 ans
WELLINGTON ,
40 ans
VICTOR
HUGO , 7 ans
ESPAGNE ,
40 ans
ALEXANDRE
DUMAS , 7 ans
LANNES ,
40 ans
BALZAC ,
10 ans
CHATEAUBRIAND ,
41 ans
VIGNY ,
12 ans
FRANÇOIS II
D’AUTRICHE , 41 ans
LAMARTINE ,
19 ans
BESSIÈRES ,
41 ans
SCHOPENHAUER ,
21 ans
BENJAMIN
CONSTANT , 42 ans
STENDHAL ,
26 ans
DARU ,
42 ans
SAINTE-CROIX ,
27 ans
SAINT-HILAIRE ,
43 ans
LOUIS-FRANÇOIS
LEJEUNE,
LARREY ,
43 ans
34 ans
MADAME
DE STAËL , 43 ans
MARBOT ,
27 ans
FOUCHÉ ,
46 ans
ANTOINE
DE LASALLE , 34 ans
CHERUBINI ,
49 ans
DORSENNE ,
36 ans
MASSÉNA ,
51 ans
CAULAINCOURT ,
36 ans
TALLEYRAND ,
55 ans
DUROC ,
27 ans
PERCY ,
55 ans
WALTER
SCOTT , 38 ans
BERTHIER ,
56 ans
L’ARCHIDUC
CHARLES , 38 ans
GOETHE ,
60 ans
DAVOUT ,
39 ans
GOYA ,
63 ans
BEETHOVEN ,
39 ans
SADE ,
69 ans
HEGEL ,
39 ans
HAYDN ,
77 ans

 
     
     
     
     
    Vers la fin des années 1820, les écrivains français admirent
Walter Scott et le roman historique est à la mode. Vigny obtient un succès avec Cinq-Mars  ; de son vivant il en connaîtra quatorze éditions. Hugo
songe à Notre-Dame de Paris. Balzac publie un roman touffu sur les
Chouans, mais l’ouvrage ne rencontre que trois cents lecteurs et les critiques
l’accablent ; on le trouve confus, prétentieux, compliqué, sans style.
Balzac insiste. En 1831, après la Peau de chagrin, il reprend son roman
historique, il le corrige, il le complète, et dans la foulée il annonce des Scènes
de la vie militaire parmi lesquelles il place la Bataille. Ce livre,
il fait semblant d’y travailler à Aix, mais la marquise de Castries, dont il
est épris, l’occupe trop. Il n’abandonne cependant pas son projet. En décembre
1834 il en parle encore avec assurance. Il promet un tableau de Paris au
commencement du XV e siècle, une histoire du temps de
Louis XIII, et, toujours, cette fameuse Bataille dont il précise
l’époque en y ajoutant vue de l’Empire, 1809.
    Quelle bataille ?
    Wagram ? Non. Essling. L’année précédente il a dévoilé
son propos dans une lettre à M me  Hanska :
     
    Là,
j’entreprends de vous initier à toutes les horreurs, à toutes les beautés d’un
champ de bataille ; ma bataille, c’est Essling. Essling avec toutes ses
conséquences. Il faut que, dans son fauteuil, un homme froid voie la campagne,
les accidents de terrain, les masses d’hommes, les événements stratégiques, le
Danube, les ponts, admire les détails et l’ensemble de cette lutte, entende
l’artillerie, s’intéresse à ces mouvements d’échiquier, voie tout, sente, dans
chaque articulation de ce grand corps, Napoléon, que je ne montrerai pas, ou
que je laisserai voir le soir traversant dans une barque le Danube. Pas une
tête de femme, des canons, des chevaux, deux armées, des uniformes ; à la
première page le canon gronde, il se tait à la dernière ; vous lirez à
travers la fumée, et, le livre fermé, vous devez avoir tout vu intuitivement et
vous rappeler la bataille comme si vous y aviez assisté.
     
    En 1835, Balzac est à Vienne. Il vient remettre à M me  Hanska
le manuscrit de Séraphîta. Il en profite pour louer une voiture et
visiter Essling, la plaine du Marchfeld, le plateau de Wagram, l’île Lobau. Le
prince Schwarzenberg l’accompagne sur le champ de bataille. Il prend des notes.
Puis il rentre écrire le Lys dans la vallée : bousculé par mille
personnages et mille sujets, Balzac ne nous donnera jamais sa Bataille.
    Pourquoi Balzac avait-il choisi cette bataille
méconnue ? Peut-être parce que la guerre, à Essling, change de nature.
L’historien de l’Empire Louis Madelin le souligne : « Cette bataille
ouvrait l’ère des grandes hécatombes qui allaient, dès lors, marquer les
campagnes de l’Empereur. » Plus de quarante mille tués en une trentaine
d’heures, vingt-sept mille Autrichiens et seize mille Français, cela équivaut à
un mort toutes les trois secondes ; sans oublier près de onze mille
mutilés dans la Grande Armée. Et puis, pour la première fois, Napoléon connaît
un échec militaire personnel, qui nuit à son prestige et encourage ses ennemis.
Après Essling, les nationalismes se développent partout en Europe.
    Dans un premier temps j’ai consulté les

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