La couronne et la tiare
pourroient aucun droit réclamer. En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre scel à ces lettres avec le scel du Chastelet de Paris, qui aussy y a esté mis à nostre requeste. Donné à Saint-Denis en France, le XXVII e jour de may, l’an de grâce mil trois cens soixante quatre.
Cette lettre fut dictée à quelque clerc. Guesclin ne savait ni lire ni écrire et ne connaissait que quelques mots de breton, sa langue natale étant le gallo, ce patois français parlé en Bretagne du Nord et qui se rapprochait du patois de basse Normandie.
Ce qui se passait à Vernon pendant la bataille le captal de Buch était si certain de vaincre Guesclin que sa confiance avait déteint sur les nobles dames de Vernon. Voici ce qu’on lit dans la Chronique normande de Pierre Cochon (pages 111-112) :
Adonc estoit Blanche, seur du roy de Navarre, qui fu famé du roy Philippe, demourante à Vernon ; et estoit son douaire là assis, laquelle reconfortoit les Navarrois pour l’amour de son frere. Si avint que messire Bertran se retray, et fist passer ses sommages oultre la riviere : les nouvelles vindrent à la royne Blanche que les Franchois estoient déconfits ; et, celles nouvelles oyes, menesteriex commencherent à corner, et dames et damoillez à danser, et demener si grant joye, que nul ne le peust penser.
Et tantost après, en mainz de ij hores, oirent autres nouvellez : de quoy le les viellez furent mises soulz le banc, et fu la grant joye tournée en grant plor.
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