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Le Brasier de Justice

Le Brasier de Justice

Titel: Le Brasier de Justice Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Andrea H. Japp
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rhétorique, n’eurent guère de peine à obtenir des déclarations incriminantes de la part de Templiers, dont bon nombre étaient paysans ou petits seigneurs. Par exemple, certains ne perçurent pas la différence religieuse cruciale entre « idolâtrer » et « vénérer » et furent, bien sûr, accusés d’idolâtrie.
    Clément V, qui craignait Philippe le Bel pour d’autres motifs, dont le procès posthume qu’exigeait le souverain contre la mémoire de Boniface VIII, décréta la suppression de l’ordre le 22 mars 1312. Jacques de Molay revint à nouveau sur ses aveux et fut envoyé au bûcher, avec d’autres, le 18 mars 1314. Certains Templiers parvinrent à fuir à temps, notamment en Angleterre ou en Écosse.
    Il semble acquis que les enquêtes sur les Templiers, la saisie de leurs biens et leur redistribution aux Hospitaliers coûtèrent davantage d’argent à Philippe le Bel qu’elles ne lui en rapportèrent, preuve que les mobiles du souverain étaient avant tout politiques, d’autant que l’ordre de l’Hôpital, aussi riche que celui du Temple, ne fut pas inquiété.
     
    P HILIPPE IV LE B EL ( 1268-1314) : fils de Philippe III le Hardi et d’Isabelle d’Aragon. Il eut trois fils de Jeanne de Navarre, les futurs rois : Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, ainsi qu’une fille, Isabelle, mariée à Édouard II d’Angleterre. Philippe était courageux, excellent chef de guerre. Il était également connu pour être inflexible et dur, ne supportant pas la contradiction. Cela étant, il écoutait ses conseillers, parfois trop, notamment lorsqu’ils étaient recommandés par son épouse.
    L’histoire retiendra surtout de lui son rôle majeur dans l’affaire des Templiers*, mais Philippe le Bel était avant tout un roi réformateur dont l’un des objectifs était de se débarrasser de l’ingérence pontificale dans la politique du royaume.

Glossaire
    Les offices liturgiques (il s’agit d’indications approximatives, l’heure des offices variant avec les saisons, donc le cycle jour/nuit) :
    Outre la messe – et bien qu’elle n’en fasse pas partie au sens strict – l’office divin, constitué au VI e siècle par la règle de saint Benoît, comprend plusieurs offices quotidiens. Ils réglaient le rythme de la journée. Ainsi, les moines/moniales ne pouvaient-ils souper avant que la nuit soit tombée, c’est-à-dire après vêpres.
     
    — Vigiles ou Matines : entre 2 h 30 et 3 heures.
    — Laudes : avant l’aube, entre 5 et 6 heures.
    — Prime : vers 7 h 30, premier office de la journée, sitôt après le lever du soleil, juste avant la messe.
    — Tierce : vers 9 heures.
    — Sexte : vers midi.
    — None : entre 14 et 15 heures.
    — Vêpres : à la fin de l’après-midi, vers 16 h 30-17 heures, au couchant.
    — Complies : après vêpres, dernier office du soir, entre 18 et 20 heures.
    S’y ajoutait une prière de Nocturnes, vers 22 heures.
     
    Si l’office divin est largement célébré jusqu’au XI e siècle, il sera ensuite réduit afin de permettre aux moines/moniales de consacrer davantage de temps à la lecture et au travail manuel.
     
    Les mesures de longueur  :
    La traduction en mesures actuelles est ardue. En effet, elles variaient avec les régions.
     
    — Lieue : équivaut à 4 kilomètres environ.
    — Toise : de longueur variable en fonction des régions, de 4,5 à 7 mètres.
    — Aune : de longueur variable en fonction des régions, de 1,20 à Paris à 0,70 mètre à Arras.
    — Pied : équivaut environ à 34-35 centimètres.
    — Pouce : environ 2,5-2,7 centimètres.
     
    Monnaies :
    Un véritable casse-tête ! Elles différaient en fonction des règnes et des régions. De plus, elles ont été – ou non – évaluées par rapport à leur poids réel en or ou en argent et surévaluées ou dévaluées.
     
    — Livre : unité de compte. Une livre valait 20 sous ou 240 deniers d’argent, ou encore 2 petits royaux d’or (monnaie royale sous Philippe le Bel).
    — Petit-royal : équivalant à 14 deniers tournois.
    — Denier tournois (de Tour) : il devait progressivement remplacer le denier parisis de la capitale. Douze deniers tournois représentaient un sou.

Bibliographie des ouvrages
 le plus souvent consultés
    B ERTET Régis, Petite Histoire de la médecine , Paris, l’Harmattan, 2005.
    B LOND Georges et Germaine, Histoire pittoresque de notre alimentation , Paris,

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