Le Roi de fer
et
toutes les rues avoisinantes formaient le quartier du Temple dont le nom s’est
perpétué jusqu’à nous. C’est dans la grande tour qui avait servi de geôle pour
Jacques de Molay que Louis XVI fut enfermé quatre siècles et demi plus
tard. Il n’en sortit que pour être conduit à la guillotine. Cette tour disparut
en 1811.
[6] Les sergents étaient des fonctionnaires subalternes chargés de
différentes tâches d’ordre public et de justice. Leur rôle se confondait
sensiblement avec celui des huissiers (gardiens des portes) et des massiers. Il
était parmi leurs attributions d’escorter ou de précéder le roi, les ministres,
les maîtres du Parlement et de l’Université.
Le bâton de nos sergents de ville
actuels est une lointaine survivance du bâton des sergents d’autrefois, de même
que la masse que portent encore les massiers dans les cérémonies
universitaires.
Il y avait, en 1254, soixante
sergents spécialement affectés à la police de Paris.
[7] On ne peut voir pire crétin…
[8] Cette concession, faite à certaines corporations marchandes, de vendre
aux abords ou dans la demeure du souverain semble venir d’Orient. À Byzance,
c’étaient les marchands de parfums qui avaient droit de tenir boutique devant
l’entrée du palais impérial, leurs essences étant la chose la plus agréable qui
pût parvenir aux narines du Basileus .
[9] La tour de Nesle , d’abord tour Hamelin du nom du prévôt de Paris
qui avait présidé à sa construction, et l’hôtel de Nesle occupaient
l’emplacement actuel de l’Institut de France et de la Monnaie. Le jardin était
bordé au couchant par le rempart de Philippe Auguste, dont les fossés, qu’on
appelait sur cette partie les « fossés de Nesle », ont servi de tracé
à la rue Mazarine. L’ensemble fut scindé en Grand Nesle, Petit Nesle, et séjour
de Nesle ; sur ses diverses parties s’élevèrent ultérieurement les hôtels
de Nevers, de Guénégaud, de Conti, des Monnaies. La Tour ne fut détruite qu’en
1663 pour permettre la construction du collège Mazarin ou des Quatre Nations,
affecté depuis 1805 à l’Institut.
[10] Le papier de coton, qu’on pense d’invention chinoise, et qui s’appela
d’abord « parchemin grec » parce que les Vénitiens l’avaient trouvé
en usage en Grèce, fit son apparition en Europe vers le X ème siècle.
Le papier de lin (ou de chiffe) fut importé d’Orient un peu plus tard par les
Sarrasins d’Espagne. Les premières fabriques de papier s’établirent en Europe
au cours du XIII ème siècle. Pour des raisons de conservation et de
résistance, le papier n’était jamais utilisé dans les documents officiels qui
devaient supporter des « sceaux pendants ».
[11] C’est à partir de ces assemblées instituées sous Philippe le Bel que
les rois de France prirent l’habitude de recourir à des consultations
nationales qui, par la suite, reçurent le nom d’États généraux, et d’où sont
issues, à leur tour, après 1789, nos premières institutions parlementaires.
[12] La notion du temps étant, au Moyen Âge, beaucoup moins précise
qu’aujourd’hui, on employait pour désigner les différentes parties de la
journée, la division ecclésiastique en prime, tierce, none et vêpres.
Prime commençait environ à six
heures du matin. Tierce s’appliquait aux heures de la matinée. None au temps de
midi et au milieu de la journée. Et vêpres ou la vêprée (avec une distinction
entre haute et basse vêprée) à toute la fin du jour jusqu’au coucher du soleil.
[13] Dans la répartition des juridictions religieuses établie au très haut
Moyen Âge, Paris ne figurait que comme évêché. De ce fait, il n’apparaît pas
dans la liste des vingt et une « métropoles » de l’Empire énumérées
au testament de Charlemagne. Paris relevait, et continua de relever jusqu’au
XVII ème siècle, de l’archidiocèse de Sens. L’évêque de Paris était
suffragant de l’archevêque de Sens, c’est-à-dire que les décisions ou sentences
prononcées par le premier venaient en appel devant l’officialité du second.
Paris ne prit rang d’archevêché que
sous le règne de Louis VIII.
[14] Les prévôts étaient des fonctionnaires royaux
qui cumulaient les fonctions aujourd’hui réparties entre les préfets, les chefs
de subdivisions militaires, les commissaires divisionnaires, les agents du
Trésor, du fisc et de l’enregistrement. C’est assez dire qu’ils
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