Vie et Paroles du Maître Philippe
qu’on a, elle consiste en toutes
choses à ne pas faire à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’il vous fût fait.
Dans tous vos actes demandez-vous si vous voudriez que l’on fît ainsi pour
vous. (28-12-1894)
La foi est le fruit de la charité. Ainsi je vais faire la paix
avec mon ennemi ; au lieu de me tendre la main, il me donne des coups de
bâton. Si je riposte, je n’ai pas la foi ; mais si je lui donne ce qu’il
réclame et davantage, alors j’ai la foi. (13-2-1902)
La puissance de la foi
Les hommes les plus avancés n’ont eu comme pouvoir que ceci :
une foi si vive qu’ils se savaient exaucés d’avance. Dès lors ils obtenaient
par la prière tout ce qu’ils demandaient : la guérison d’une maladie,
l’extinction d’un incendie. Le curé d’Ars était de ces hommes.
Un homme a la foi si, lorsqu’il rentre dans sa chambre, qu’il
est tranquille et qu’il prie Dieu de lui présenter son ange gardien ou un
génie, ce génie ou cet ange viennent immédiatement. Lorsqu’il les voit, il peut
causer avec eux. Sinon il n’a pas la foi.
LA CHARITE – AMOUR DU PROCHAIN
L’amour de Dieu est amour du prochain.
L’amour de Dieu est en nous ; c’est pourquoi il faut aimer
son prochain et on aimera Dieu du fond du cœur. (25-9-1903)
Ne dites pas que vous aimez Dieu, ce n’est pas vrai. Dieu est
devant vous, parmi vous, et vous ne le voyez pas ; il est même dans votre
cœur, puisqu’il y a en vous une étincelle divine. Comment voulez-vous aimer
Dieu que vous ne voyez pas puisque votre prochain que vous connaissez, vous ne
l’aimez pas ? Ne dites pas :
« O mon Dieu, je vous aime par-dessus toutes choses et mon
prochain comme moi-même pour l’amour de vous ». Ce n’est pas vrai.
Quand vous aimerez votre prochain, vous aimerez Dieu. (1-5-1901)
Nul n’aime Dieu s’il n’aime son prochain. Si quelqu’un vient
vous demander une paire de souliers, quelque apparence qu’il ait,
donnez-la-lui, donnez-lui aussi un chapeau, une veste et un pantalon, car c’est
peut-être Dieu Lui-même. (23-4-1902)
Je vous ai dit souvent qu’une seule chose suffit pour être
écouté de Dieu : la charité. (10-9-1893)
L’amour du prochain.
Quel que soit le chemin que vous prenez, vous ne sortirez jamais
de ce cercle de fer : Aime ton prochain comme toi-même. (28-12-1894)
Aimer ton prochain, cela t’est impossible ? Alors fais
comme si tu l’aimais.
Il est difficile d’aimer son prochain comme soi-même, et pourtant
c’est facile : aimez-vous moins vous-mêmes. (18-6-1894)
Faites ce que tout au long vous recommande l’Évangile :
pratiquez la charité. Elle ne consiste pas seulement à donner votre bien.
Empêcher que les péchés d’une personne soient dévoilés, c’est la charité ;
supporter ceux qui ne sont pas de votre goût, c’est encore la charité ;
rendre un service quelconque, aller au-devant d’un désir, c’est être
charitable. (14-3-1895)
Ne tournez jamais votre frère en ridicule si vous voulez que le
Ciel vous accorde ses faveurs. (24-2-1902)
Pour ne pas se tromper, il faut aimer son prochain comme
soi-même. Il faut l’aimer avec un complet désintéressement. (11-3-1902)
L’amour du prochain consiste, pour être complet, à aimer tout le
monde, les siens comme les étrangers, sans distinction. Nous ne savons pas si
cette famille, que nous croyons étrangère, n’est pas la nôtre. (30-4-1895)
Vous devez être une Providence pour tous ceux qui viennent à
vous. (31-3-1903)
Croyez bien que, lorsque vous faites du bien à quelqu’un ou lui
rendez un service, c’est peut-être bien à cette personne que vous le rendez,
mais c’est à vous surtout, car il vous sera rendu au centuple ce que vous aurez
fait. (9-12-1895)
La force qui vient de Dieu est donnée à ceux qui pratiquent la
charité. (13-2-1902)
La solidarité humaine
Nous ne sommes pas sur la terre pour être heureux ; si nous
avons du bonheur, c’est pour en faire profiter les autres. (3-2-1895)
On éprouve de la joie lorsqu’on aide les autres à porter un
fardeau. (26-2-1902)
Savez-vous pourquoi certains se dévouent ? C’est parce que
d’autres se sont déjà dévoués pour eux.
Nous ne pouvons être heureux tant qu’un de nos frères est
malheureux.
On ne doit pas entrer au Ciel les uns sans les autres. Vous
pouvez être sûrs d’une chose, c’est que vous ne pourrez entrer au Ciel tant que
tous les
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