Vie et Paroles du Maître Philippe
nous savions comme nous
faisons de la peine à l’ange qui est chargé de nous conduire, lorsque nous
disons : « Oh ! j’en ai trop, c’est trop lourd, je n’en puis
plus ». (19-11-1894)
Lorsque vous rencontrez une personne de votre connaissance, au
lieu de lui dire cela, si vous lui disiez : « Moi, j’ai bien eu des
ennuis, mais à présent je n’en ai plus », cela ferait du bien à cette
personne, car elle dirait : « Si les ennuis ont passé pour elle, ils
passeront bien pour moi, ils ne dureront pas toujours ». Par ces paroles
vous réconforteriez cette personne. Son ange gardien et le vôtre seraient
heureux.
Ne pas s’écouter, ne pas se laisser aller, marcher même quand on
a mal.
Le découragement est un faux pas, ne le laissez pas devenir une
chute.
Ce qui nous empêche de marcher, c’est l’orgueil, l’égoïsme, le
doute. Nous n’avons pour le moment qu’à faire des efforts pour aimer notre
prochain comme nous-mêmes. Si nous pouvions y arriver, nous avancerions à pas
de géant.
LA PATIENCE
Nous ne sommes ici que pour lutter ; sans les luttes et les
souffrances nous ne pouvons avancer.
Il faut faire des efforts pour tout supporter avec patience et
résignation ; en agissant ainsi, le Maître viendra à notre secours. Il
faut défoncer un champ stérile, y construire un temple en trois jours.
(12-2-1895)
Il est presque aussi difficile d’acquérir la patience que
l’amitié pour ses frères, l’amour du prochain. (24-3-1902)
Il serait plus facile d’être patients si nous vivions seuls,
mais le Ciel ne le veut pas et Il nous fait vivre en société pour que nous
sachions que nous ne sommes pas parfaits. (5-3-1902)
Ne regarder que le pas suivant, ne pas s’embarrasser des
horizons plus lointains.
Vous voulez tous marcher comme l’éclair et vous n’êtes pas
prêts ; soyez-en certains, votre tête n’ira pas plus vite que vos pieds,
vos pieds n’iront pas plus vite que vos côtes, vos côtes que vos cheveux.
Si vous faites fleurir un arbre avant son temps, vous l’abîmez.
N’allons pas plus vite que le temps, allons seulement aussi vite qu’il nous
pousse. (27-5-1897)
Même quand les choses viennent à leur temps, il faut les payer.
A plus forte raison il faut les payer très cher si on veut qu’elles viennent
avant leur temps. Mais, si on laisse les choses se faire à leur heure, cela
vaut mieux.
N’ayons pas l’ambition d’aller vite, ne promettons pas plus que
nous ne pouvons tenir. (Avril 1897)
Si nous sommes impatients, c’est une preuve que nous avons à
travailler pour chasser cette impatience de nous-mêmes.
LA SOUMISSION
La soumission aux lois du Ciel est la pierre d’achoppement,
c’est la porte d’entrée. (23-4-1902)
Dieu sait ce dont nous avons besoin. Le Ciel ne nous abandonne
pas et, si le malheur nous accable, c’est que cela est utile. (10-2-1902)
Le jardinier sait mieux ce qu’il faut à l’arbre que l’arbre
lui-même. (Avril 1897)
Le Ciel nous protège et veille sans cesse sur nous.
Ce qu’il nous faut pour bien faire, c’est la soumission en tout.
(5-3-1893)
Tous ceux qui ont apporté la parole de Dieu vous ont dit qu’Il
est juste et bon ; ils vous ont défendu de juger ses œuvres ; et
vous, lorsque vous serez justes, vous comprendrez que vous n’avez pas à juger
ses œuvres, car vous les trouverez justes.
Si vous êtes plus justes encore, vous vivrez par Lui et pour
Lui. (5-12-1895)
A chaque adversité qui nous frappe, nous allons plus loin. Quelquefois
nous disons : « Dieu n’est pas juste ». Nous commettons un grand
crime, car nous jugeons Celui qui est la justice même, qui est notre Père, et
la faute est à nous, nous sommes les seuls coupables. Seulement notre grande
indulgence pour nous nous empêche de voir que le tort vient de nous-mêmes,
c’est pour cela que nous le mettons sur le compte du prochain ou de Dieu même.
(5-7-1896)
Quelquefois nous nous plaignons alors que nous sommes
tranquilles. Combien y en a-t-il qui ne le sont pas, et qu’avons-nous fait pour
jouir même de ce moment de tranquillité ? N’est-il pas écrit :
« Cherchez la tribulation ? » Et la terre, qui est tourmentée, tantôt
glacée, tantôt ayant faim ou soif, ne nous donne-t-elle pas l’exemple de ce
qu’est la vie ?
Lequel d’entre vous serait capable de porter le fardeau d’un
plus malheureux que soi ? Ne vous plaignez donc
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