Fourier
Dentu, 1871. Bien que beaucoup
plus brève que la deuxième, cette 5e édition contient quelques documents
nouveaux, notamment les « Chapitres ajoutés en 1871 », 163-192.
Poulat, Emile. « Le séjour de Fourier en Bugey (1816-1821) », Le
Bugey, fasc. 43 (1956), 5-42.
Poulat, Emile. « Note sur un beau-frère de Fourier : le
sous-préfet Rubat », Le Bugey, fasc. 45 (1958), 60-66.
Renouard, Pierre. Saint Pierre Fourrier et Charles Fourier.
Contribution à l’étude des origines de la mutualité, (thèse), Paris, A.
Rousseau, 1904.
Riberette, Pierre. « Charles Fourier à Lyon : ses relations
sociales et politiques ». Actes du 99e Congrès national des sociétés savantes.
Besançon, 1974. Section d’histoire moderne et contemporaine (Paris, 1976), II,
267-289.
Thibault, Jacques. « Constantin Pecqueur, biographe de Fourier
», Cahiers Charles Fourier, I (1990), 11-40. Contient le texte de Pecqueur cité
ci-dessus.
Trénard, Louis. Lyon, de l’« Encyclopédie » au préromantisme, 2
vol., Paris, Presses Universitaires de France, 1958. L’analyse que Trénard
consacre à Fourier est brève (II, 613-616), mais cet ouvrage est l’étude
d’ensemble essentielle pour ce qui concerne l’histoire sociale et intelectuelle
de Lyon à l’époque où Fourier y habitait.
DOCTRINE DE FOURIER
Le choix très sélectif qui suit met l’accent sur les ouvrages à
la fois savants et récents. On peut toutefois mentionner ici quelques exposés
et études sur la doctrine de Fourier datant du XIXe siècle mais qu’on peut
toujours lire avec profit. Du vaste corpus de littérature produit par les
disciples de Fourier, trois ouvrages ressortent. Jules Lechevalier, Etudes sur
la science sociale. Année 1832. Théorie de Charles Fourier (Paris, 1834) est
écrit par un talentueux transfuge du saint-simonisme. Victor Considerant,
Destinée sociale, 3 vol. (Paris, 1834-1844), est l’ouvrage de vulgarisation le
plus solide et le plus lucide jamais écrit par un disciple. Le plus lu,
toutefois, fut Hippolyte Renaud, Solidarité. Vue synthétique sur la doctrine de
Charles Fourier (Paris, 1842), qui devait plus tard inspirer le roman «
fouriériste » de Zola, Le Travail. Dans tous ces ouvrages, les disciples ont
procédé à ce qu’Ange Guépin appelait un « utile sarclage » des éléments «
extravagants » de la doctrine : dans des écrits ouvertement de propagande, comme
L’Exposition abrégée du système phalanstérien de Fourier (Paris, 1845) de
Considerant, la théorie de l’attraction passionnelle est pratiquement réduite à
un projet d’organisation du travail.
Parmi les analyses intéressantes de la doctrine présentées par
des contemporains n’appartenant pas au cercle fouriériste, on citera Louis
Reybaud, Etudes sur les réformateurs contemporaines ou socialistes modernes.
Saint-Simon, Charles Fourier, Robert Owen, 2 vol. (Paris, 1840), et Lorenz von
Stein, Geschichte der socialen Bewegung in Frankreich, 3 vol. (Leipzig, 1851).
L’étude de Reybaud est condescendante et ironique, mais empreinte néanmoins
d’une certaine sympathie. Au lendemain des journées de Juin (1848), il devait
tourner en ridicule les Phalanstériens dans son Jérôme Paturot à la recherche
de la meilleure des républiques, 4 vol. (Paris, 1849). Dans les années 1840, on
assista à une large dissémination des idées de Fourier. Ainsi, cinq ans
seulement après la mort de Fourier, Marx et Engels ont déjà commencé à détecter
« une veine de véritable poésie » dans ses écrits : leurs écrits de jeunesse,
notamment L'Idéologie allemande et La Sainte Famille, portent des traces de son
influence. Toutefois, l’analyse marxiste la plus substantielle de Fourier se
trouve dans l'Anti-Dühring d’Engels, ouvrage qui contient une analyse de ses
talents de satiriste qui reste aujourd’hui encore une des meilleures jamais
écrites. Pour des tentatives plus tardives de la part de militants socialistes
d’évaluer la place de Fourier dans leur héritage idéologique, on se reportera à
Benoît Malon, Histoire du socialisme, 5 vol. (Paris, 1882-1883), et August
Bebel, Charles Fourier. Sein Leben und seine Theorien (Stuttgart, 1890). A
partir de 1890, avec notamment les cours de Paul Leroy-Beaulieu au Collège de
France et la publication des essais de Charles Gide, la question du «
socialisme » de Fourier devient un objet de débat universitaire : elle devait
dominer pendant longtemps toute analyse de sa
Weitere Kostenlose Bücher