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Furia Azteca

Furia Azteca

Titel: Furia Azteca Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings , Robert Gleason , Junius Podrug
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préparer ces grenouilles. Il a fallu que je les pêche deux fois. "
    La femme murmura à nouveau et il éclata :
    " Comment ? Un étranger ? "
    D'un geste brusque, il écarta le rideau de la pièce o˘ j'étais assis.
    C'était bien lui ; il avait encore des algues dans les cheveux et il était tout crotté jusqu'à la taille. Le regard fulminant, il hurla : " Vous ! "
    Je m'inclinai pour faire le geste de baiser la terre, tout en gardant la main droite sur le manche du couteau que j'avais à la ceinture. Alors, à ma grande stupéfaction, il éclata de rire, s'avança vers moi et m'entoura amicalement de ses bras. Sa femme et les autres membres de sa famille avaient passé la tête dans l'embrasure de la porte, les yeux agrandis par la surprise.
    " Bienvenue, étranger ! s'exclama-t-il en riant toujours. Par les jambes écartées de la déesse Coyaulxauh-qui, je suis content de vous retrouver.
    Regardez un peu dans quel état je suis à cause de vous. quand j'ai réussi à
    me sortir de cette fosse, tous les bateaux étaient partis, je suis rentré

    en traversant le lac à pied.
    - Et vous avez trouvé ça drôle ? demandai-je prudemment.
    - Par le tipili sec de la déesse Lune, pour ça oui ! C'est la première fois de toute mon existence dans ce trou lugubre qu'il m'arrive quelque chose d'inattendu. Je vous remercie d'avoir interrompu cet abîme de monotonie.
    Comment vous appelez-vous ?
    - Je m'appelle... euh... Tepetzalan, répondis-je, empruntant le nom de mon père pour cette occasion.
    - Vallée, fit-il. C'est bien la plus haute vallée que j'aie jamais vue. Eh bien, ne craignez aucune représaille de ma part. Par les tétons flasques de la déesse, quel plaisir de rencontrer un homme qui a des testicules sous son pagne. Si les hommes de ma tribu en ont, ils ne les montrent qu'à leur femme. " II se retourna alors pour crier à la sienne : " II y a assez de grenouilles pour mon ami et moi. Prépare-les pendant que je vais à l'étuve.
    Ami Tepetzalan, peut-être aimeriez-vous vous rafraîchir, vous aussi ? "
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    Pendant que nous nous déshabillions dans l'étuve qui était derrière la maison, le tecuhtli me dit :
    " Vous êtes s˚rement un de nos lointains cousins du désert. Aucun de nos voisins ne parle notre langue.
    - Oui, je suis bien un de vos cousins, mais je ne viens pas du désert.
    Avez-vous entendu parler de la nation mexica et de la grande ville de Tenochtitl‚n ?
    - Non, répondit-il, comme s'il n'avait pas honte de son ignorance. Aztl‚n est la seule ville au milieu de ces villages misérables. " Je me gardai de rire et il poursuivit : " Nous nous flattons de nous suffire à nous-mêmes ici, aussi nous sortons rarement de chez nous pour faire des échanges avec les autres tribus. Nous connaissons seulement nos plus proches voisins, mais nous ne nous mêlons pas à eux. Au nord de ces marécages, vivent les Kaita. Puisque c'est de là que vous venez, vous avez d˚ vous rendre compte de leur pauvreté. Au sud d'ici, il n'y a qu'un tout petit village, Yakoreke. "
    C'était une bonne nouvelle. Si Yakoreke était le village le plus proche, cela voulait dire que j'étais moins loin de chez moi que je l'avais cru.
    Yakoreke est l'avant-poste d'un territoire assujetti aux Purépecha. De là, le Michoac‚n n'était pas bien loin et ensuite, c'étaient les pays de la Triple Alliance.
    " A l'est, poursuivit le jeune homme, se trouvent de hautes montagnes o˘
    vivent les Cora et les Huichol et au-delà de ces montagnes s'étend un très vaste désert o˘ des gens pauvres de chez nous se sont exilés il y a très longtemps. Il arrive très rarement que l'un d'entre eux revienne à la terre de ses ancêtres.
    - Je connais ces parents pauvres dont vous parlez, mais je vous le répète, je n'en suis pas et je sais aussi que tous vos parents éloignés ne sont pas tous restés pauvres. Parmi ceux qui sont partis d'ici pour chercher fortune ailleurs, il en est qui l'ont trouvée et une fortune qui dépasse tout ce que vous pouvez imaginer.
    - Je suis bien heureux de l'apprendre, dit-il sur un ton indifférent. Le grand-père de ma femme s'en réjouira encore davantage ; c'est - le conteur de "l'histoire d'Aztl‚n". "

    Cette remarque me fit réaliser que les Azteca ne
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    connaissaient pas l'art des mots que les Mexica n'avaient acquis que beaucoup plus tard. Ils n'avaient donc ni livres d'histoire, ni archives et c'était un vieillard qui en était le dépositaire, maillon d'une longue lignée

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