Histoire De France 1180-1304
occupaient les premières stalles, avec la chape et le bâton cantoral.—À Bayeux, le jour des Innocents, les enfants de chœur, ayant à leur tête un petit évêque qui faisait l'office, occupaient les stalles hautes et les chanoines les basses. (retour)
Note 228: Voyez vol. II, note pag. 165. (retour)
Note 229: À Beauvais, à Autun, etc., on célébrait la fête de l'Âne.—Ducange: «In fine missæ sacerdos versus ad populum vice: Ite, missa est, ter hinhannabit; populos vero vice: Deo gratias, ter respondebit: Hinham, hinham, hinham .» On chantait la prose suivante:
Orientis partibus
Adventavit asinus
Pulcher et fortissimus
Sarcinis aptissimus.
Hez, sire asnes, car chantez
Belle bouche rechignez,
Vous aurez du foin assez
Et de l'avoine à plantez.
Lentus erat pedibus
Nisi foret baculus
Et eum in clunibus
Pungeret acculeus
Hez, sire asnes, etc.
Hic in collibus Sichem
Jam nutritus sub Ruben,
Transiit per Jordanem,
Salliit in Bethleem.
Hez, sire asnes, etc.
Ecce magnis auribus
Subjugalis filius
Asinus egregius
Asinorum dominus.
Hez, sire asnes, etc.
Saltu vincit hinnulos
Damas et capreolos,
Super dromedarios
Velox Madianeos.
Hez, sire asnes, etc.
Aurum de Arabia
Thus et myrrham de Saba.
Tulit in ecclesia
Virtus asinaria,
Hez, sire asnes, etc.
Dum trahit vehicula
Multa cum sarcinula,
Illius mandibula
Dura terit pabula
Hez, sire asnes, etc.
Cum aristis hordeum
Comedit et carduum;
Triticum e palea
Segregat in aera.
Hez, sire asnes, etc.
Amen dicas Asine (hic genuflectebatur.)
Jam satur de gramine:
Amen, amen itera
Aspernare vetera.
Hez va! hez va! hez va hez
Biax sire asnes car allez
Belle bouche car chantez.
Ms. du XIII e siècle, ap. Ducange, Glossar. (retour)
Note 230:
Nostri nec pœnitet illas,
Nec te pœniteat pecoris, divina poeta.
(Virg.) (retour)
Note 231: Au portail septentrional de la cathédrale (portail des Libraires). (retour)
Note 232: Sur un contrefort du clocher vieux. (retour)
Note 233: À l'église de Saint-Guenault, des rats rongent le globe du monde.—Aristote n'échappe pas à ce rire universel. À Rouen, il est représenté courbé, les mains à terre, et portant une femme sur son dos. (retour)
Note 234: Voyez les stalles de Notre-Dame de Rouen, de Notre-Dame d'Amiens, de Saint-Guenault d'Essone, etc, Dans l'église de l'Épine, petit village près Châlons, il se trouve des sculptures très-remarquables, mais aussi très-obscènes. Saint Bernard écrit vers 1123 à Guillaume de Saint-Thierry: «À quoi bon tous ces monstres grotesques en peinture ou en bosse qu'on met dans les cloîtres à la vue des gens qui pleurent leurs péchés? À quoi sert cette belle difformité, ou cette beauté difforme? Que signifient ces singes immondes, ces lions furieux, ces centaures monstrueux?» (retour)
Note 235: C'était le sujet d'un bas-relief extérieur de la cathédrale de Reims, que l'on a fait effacer. (retour)
Note 236: À la Sainte-Chapelle, on voyait descendre de la voûte la figure d'un ange tenant un biberon d'argent, avec lequel il envoyait de l'eau sur les mains du célébrant.—À Reims, le jour de la Dédicace on plaçait un cierge allumé entre chaque arcade. (retour)
Note 237: «Sur la galerie de la Vierge, à Notre-Dame de Paris, était une vierge et deux anges portant des chandeliers; après Laudes de la Sexagésime, le chevecier y mettait deux cierges.» Gilbert.—Dans certaines églises, le prêtre représentait au portail l'Ascension de Notre-Seigneur.—Quelquefois même le clergé devait être obligé d'accomplir la cérémonie dans les parties les plus élevées de l'église; par exemple, lorsqu'on scellait des reliques sous la flèche, comme on l'avait fait à celle de Notre-Dame de Paris. (retour)
Note 238: Surnom d'un des architectes que Ludovic Sforza fit venir d'Allemagne pour fermer les voûtes de la cathédrale de Milan. (Gaet. Franchetti.) (retour)
Note 239: Cette hauteur de cinq cents pieds semblerait avoir été l'idéal auquel aspirait l'architecture allemande. Ainsi les tours de la cathédrale de Cologne devaient, d'après les plans qui subsistent encore, s'élever à cinq cents pieds allemands (quatre cent quarante-trois pieds de Paris); la flèche de Strasbourg est haute de cinq cents pieds de Strasbourg (quatre cent quarante-cinq pieds de Paris.) (retour)
Note 240: À peine pourrait-on citer quelques exemples de cryptes postérieures au XII e siècle. (Caumont.) C'est au XII e et au XIII e siècles qu'a lieu le grand élan de
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