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La Flèche noire

La Flèche noire

Titel: La Flèche noire Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robert Louis Stevenson
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des poignards, quelques forts épieux et une douzaine de brillantes haches d’armes les mettaient en état de s’engager même contre des troupes féodales régulières. Les arcs, les carquois, les blouses furent cachés dans les genêts et les deux bandes s’avancèrent résolument.
    Quand Dick eut atteint l’autre côté de la maison, il posta six hommes en ligne à environ vingt yards du mur du jardin et prit lui-même position quelques pas en avant. Alors ils crièrent tous d’une seule voix en fonçant sur l’ennemi.
    Ceux-ci étant très espacés, raidis par le froid et pris à l’improviste, sautèrent stupidement sur leurs pieds et restèrent indécis. Avant qu’ils eussent le temps de se ressaisir, ou même de se faire une idée du nombre et de la valeur de leurs assaillants, un semblable cri d’attaque retentit à leurs oreilles de l’autre tout du mur. Ils se crurent perdus et s’enfuirent.
    Ainsi les deux petites troupes d’hommes de la Flèche-Noire se réunirent devant le mur du jardin du côté de la mer et prirent une partie des étrangers pour ainsi dire entre deux feux, tandis que tous les autres s’enfuirent à toutes jambes dans différentes directions et furent bientôt dispersés dans l’obscurité.
    Malgré cela le combat ne faisait que commencer. Les outlaws de Dick, quoiqu’ils eussent l’avantage de la surprise, étaient encore beaucoup moins nombreux que les gens qu’ils avaient entourés. La marée était montée   ; la grève était réduite à une étroite bande   ; et, sur ce champ humide, entre le ressac et le mur du jardin, commença dans l’obscurité, un combat douteux, furieux et meurtrier.
    Les étrangers étaient bien armés   ; ils s’élancèrent en silence sur leurs assaillants, et la lutte devint une série de combats singuliers. Dick, qui était entré le premier dans la mêlée, fut attaqué par trois hommes   ; il abattit le premier d’un seul coup, mais les deux autres fondirent sur lui si violemment qu’il fut obligé de reculer devant leur attaque. L’un de ces hommes était un fort gaillard, presque un géant, et armé d’une épée à deux tranchants qu’il brandissait comme une baguette. Contre cet adversaire, contre la longueur et le poids de son bras et de son arme, Dick et sa hache d’armes étaient absolument sans défense, et si l’autre avait continué à seconder vigoureusement l’attaque, le jeune homme serait certainement tombé. Ce second homme, cependant, plus petit et plus lent dans ses mouvements, s’arrêta un instant pour regarder autour de lui dans l’obscurité, et prêter l’oreille au bruit de la bataille.
    Le géant poursuivit toujours son avantage, et Dick fuyait toujours devant lui, guettant une chance. Alors l’énorme lame brilla et s’abattit et le jeune garçon sautant de côté et courant, frappa obliquement et de bas en haut avec sa hache. Un cri d’agonie répondit, et, avant que l’homme blessé eût pu de nouveau lever son arme formidable, Dick, renouvelant deux fois son coup, l’étendit à terre.
    L’instant d’après il était engagé d’une manière plus égale avec le second assaillant. Ici il n’y avait pas grande différence de taille, et, quoique l’homme combattît avec une épée et une dague contre une hache, et fût prudent et prompt à la défense, la légère supériorité de ses armes était largement compensée par la plus grande agilité de Dick.
    Aucun d’eux ne gagna d’abord d’avantage sérieux, mais le plus âgé peu à peu profitait de l’ardeur du plus jeune pour le mener où il voulait   ; et bientôt Dick s’aperçut qu’ils avaient traversé toute la largeur de la grève et combattaient maintenant dans l’écume et le bouillonnement des brisants jusqu’au-dessus des genoux. Là, l’avantage de sa légèreté était perdu   ; il se trouvait presque à la discrétion de son ennemi   ; encore un peu et il tournait le dos à ses propres compagnons, et il vit que son adroit et habile adversaire cherchait à l’attirer de plus en plus loin.
    Dick grinça des dents. Il se décida à terminer le combat immédiatement   ; et, dès que la vague suivante se fut retirée, les laissant àsec, il se précipita, reçut un coup sur sa hache, et sauta droit à la gorge de son adversaire. L’homme tomba sur le dos, avec Dick toujours sur lui   ; et la vague, revenant rapidement, le recouvrit de son flot.
    Pendant qu’il était encore submergé, Dick lui arracha son

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