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La Guerre des Gaules

Titel: La Guerre des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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dixième légion qui s'était établie en soutien sur un point où la pente était un peu moins forte. Cette légion fut à son tour appuyée par les cohortes de la treizième, que le légat Titus Sextius avait fait sortir du petit camp et qui avaient pris position au-dessus de la plaine. Dès que l'ensemble de nos légions atteignit cette plaine, elles s'arrêtèrent et se reformèrent face à l'ennemi. Vercingétorix ramena ses troupes du pied de la colline à l'intérieur du retranchement. Nous perdîmes ce jour-là un peu moins de sept cents hommes.
    52. Le lendemain, César, ayant assemblé ses troupes, leur reprocha leur manque de réflexion et de sang-froid : « Ils avaient décidé d'eux-mêmes jusqu'où ils devaient aller et ce qu'ils devaient faire, ils ne s'étaient pas arrêtés quand on avait sonné la retraite, et les tribuns, les légats même n'avaient pu les retenir. Il leur expliqua de quelle importance était le désavantage de la position, et quelle avait été sa pensée à Avaricum, lorsque, ayant surpris l'ennemi sans chef et sans cavalerie, sûr de la victoire, il y avait pourtant renoncé, parce qu'il ne voulait pas éprouver dans cette rencontre les pertes, fussent-elles légères, que lui aurait values le désavantage de sa position. Autant il admirait l'héroïsme d'hommes que n'avaient arrêtés ni les fortifications du camp ennemi, ni la hauteur de la montagne, ni le mur de la ville, autant il réprouvait leur l'indiscipline et leur présomption, qui leur avaient fait croire qu'ils étaient plus capables que leur général d'avoir une opinion sur les conditions de la victoire et sur l'issue d'une action. Et il ne demandait au soldat pas moins de discipline et de domination de soi-même que de courage et de force d'âme. »
    53. Ses derniers mots furent des mots de réconfort : « Il n'y avait pas lieu de se décourager, et ils ne devaient pas attribuer aux qualités guerrières de l'ennemi un échec que leur avait valu le désavantage de leur position. » Après cette harangue, étant toujours du même avis sur l'opportunité du départ, il fit sortir ses légions du camp et les rangea en bataille sur un terrain favorable. Comme Vercingétorix n'en restait pas moins derrière ses retranchements et ne descendait pas dans la plaine, après un petit engagement de cavalerie, et où il eut l'avantage, il ramena ses troupes dans le camp. Il recommença le lendemain, et jugeant dès lors qu'il en avait assez fait pour rabattre la jactance gauloise et pour relever le courage des siens, il se mit en route pour le pays des Héduens. L'ennemi n'osa pas davantage nous poursuivre ; le troisième jour, César atteint l'Allier, y reconstruit les ponts et fait passer ses troupes sur l'autre rive.
    54. Là, les Héduens Viridomaros et Eporédorix ayant demandé à lui parler, il apprend d'eux que Litaviccos est parti avec toute la cavalerie pour tâcher de soulever les Héduens ; il faut, disent-ils, qu'ils aillent en avant pour maintenir la cité dans le devoir. Bien qu'il eût déjà maintes preuves de la perfidie des Héduens, et qu'il lui parût que leur départ ne ferait que hâter la défection de ce peuple, il ne crut point pourtant devoir les retenir, ne voulant pas les offenser ni laisser supposer qu'il fût inquiet. Au moment de leur départ, il leur exposa, en quelques mots, ses titres à la reconnaissance des Héduens : ce qu'ils étaient, et dans quel abaissement, quand il les accueillit : refoulés dans les places fortes, dépouillés de leurs terres, privés de toutes leurs troupes, soumis à un tribut, obligés, par les contraintes les plus humiliantes, à livrer des otages ; ce qu'il avait fait d'eux, et comment il les avait portés si haut que non seulement on les voyait rendus à leur premier état, mais plus honorés et plus puissants qu'ils n'avaient jamais été. Sur ces paroles, qu'ils avaient charge de répéter, il les congédia.
    55. Noviodunum était une ville des Héduens située sur les bords de la Loire, dans une position avantageuse. César y avait rassemblé tous les otages de la Gaule, du blé, de l'argent des caisses publiques, une grande partie de ses bagages et de ceux de l'armée, il y avait envoyé un grand nombre de chevaux achetés en Italie et en Espagne en vue de la présente guerre. Eporédorix et Viridomaros, en arrivant dans cette ville, apprirent quelle était la situation chez les Héduens : ceux-ci avaient accueilli Litaviccos à Bibracte, ville

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