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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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une durée indéterminée, se précipita dehors, sauta dans la voiture et démarra sur les chapeaux de roues. Il n’aurait plus manqué qu’elle vienne l’attendre afin de le suivre discrètement pour voir où il se rendait ! S’efforçant de sortir M me  Timmermans de son esprit, il se consacra à la route où la circulation était relativement dense, s’aperçut qu’un de ses phares ne fonctionnait pas et donna libre cours à sa mauvaise humeur, sacrant et jurant pendant dix bonnes minutes en mélangeant les voitures de location – jamais sa chère petite Amilcar qu’Aldo jugeait trop bruyante ne lui aurait joué ce tour ! –, les veuves de chocolatier envahissantes et les substituts de procureur incapables de se conduire convenablement. Finalement, il faisait nuit noire quand son phare solitaire lui révéla la grille de Saint-Adour…
    Marie-Angéline l’attendait, le nez collé aux petits carreaux de la porte du vestibule, et, naturellement, se précipita à sa rencontre :
    — Ce que je suis heureuse de vous voir ! s’exclama-t-elle. J’avais si peur que vous ne puissiez venir !
    — Ça a tenu à un cheveu et j’ai eu un mal de chien à me débarrasser de dame Timmermans ! Elle tenait absolument à m’emmener dîner avec le roi d’Espagne !
    — Vous êtes brouillés ?
    — Pas vraiment mais elle n’est pas contente.
    — Avez-vous au moins réussi à approcher le fameux éventail ?
    — Même pas ! Tant que sa fille est hospitalisée, elle ne donne ni dîners ni réceptions et elle refuse de me recevoir seule sous prétexte qu’on pourrait jaser.
    Ce qui fit pouffer la vieille fille :
    — Vous ne devez pas savoir vous y prendre ! Je n’aurais pas cru…
    — Laissons, voulez-vous ! Alors notre apprenti procureur a disparu ? Heureusement que je lui avais recommandé de se faire minuscule comme l’exigeait son rôle de chercheur de sites sacrés !
    — Il a sans doute préféré celui d’amoureux bêlant. Mais qu’est-ce qu’ils ont donc, les Vauxbrun, à devenir idiots à la seule vue de cette Isabel ?
    — Elle ressuscite le mythe de Circé, voilà tout ! Si vous me présentiez à présent ?
    Marie-Angéline l’introduisit dans le salon où depuis des siècles les Saint-Adour attendaient l’heure du dîner. La vue de la chanoinesse, de sa robe noire, de son ruban et de ses perles impressionna mais il fut vite évident que le nouveau venu lui plaisait et que l’on regrettait de moins en moins la visite des cousines. La vie grâce à elles prenait un tour passionnant, auquel l’adjonction d’un égyptologue ajoutait une touche de mystère… follement captivant ! Mais, bien sûr, Prisca s’efforçait de cacher son plaisir en face de ce qui était un drame.
    Terminées les politesses de la porte, on passa à table et ce fut au tour d’Adalbert d’être agréablement surpris. Il s’attendait à un repas marqué au coin d’une austérité conventuelle. Le saumon sauce verte et les ris de veau à la Mareschale suivis d’une tarte meringuée lui remontèrent le moral et lui apportèrent une détente équivalente à celle qu’il eût goûtée rue Alfred-de-Vigny. Durant le repas, M me  de Sommières s’attacha à faire briller le visiteur afin que Prisca pût l’apprécier à sa juste valeur. On parla d’Aldo pour regretter son absence et enfin il fallut bien en venir à ce qui avait motivé l’appel au secours de Marie-Angéline : où était passé François Faugier-Lassagne ?
    — Étes-vous sûre que l’aubergiste vous a dit tout ce qu’elle savait ?
    — Elle n’avait aucune raison de dissimuler quoi que ce soit. Vous auriez préféré que je la laisse prévenir les gendarmes ?
    — Dans l’état actuel des choses, non ! Il aurait fallu donner trop d’explications. Évidemment, s’agissant d’un magistrat, cela les aurait peut-être stimulés, mais qu’auraient-ils fait ? Enquêter à travers le pays, interrogeant les habitants de chaque maison et sans résultat ? Les Basques sont les gens les plus méfiants de la terre quand ils voient surgir un képi, et on n’aurait rien appris, en admettant que quelqu’un se rappelle – ou veuille admettre ! – l’avoir vu dans les parages. Il a dû commettre une bêtise comme s’approcher de trop près du château. Peut-être même essayer d’y entrer, surtout s’il avait pu apercevoir l’objet de sa flamme. J’ai été stupide de l’amener ici !
    — Pourquoi vous y

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