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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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rites purificateurs en attendant d’être conduit au navire qui nous ramènera au pays des ancêtres.
    D’un mouvement instinctif de protection, elle avait plaqué le collier contre sa gorge tandis que Gregory l’obligeait à revenir vers la cheminée. Sans brutalité excessive : il semblait plus surpris que mécontent.
    — Les rites purificateurs ? Le pays des ancêtres ? Qu’est-ce que ce charabia ? Vous avez vraiment cru que je me décarcassais uniquement pour vous remettre le collier et vous conduire au bateau en vous souhaitant bon voyage ? Allons donc ! Revenez sur terre, ma belle, et n’essayez pas de me faire avaler que vous êtes aussi bornée que votre oncle. J’avoue que je l’ai pensé un moment, vous étiez tellement absente, si obstinément muette, que je vous prenais pour une jolie poupée bien dressée et sans plus de cervelle.
    — Mon oncle vous a fait confiance et il a disparu. Mon cousin Miguel aussi, je suppose ?
    — Exact ! L’un prétendait régenter tout le monde, moi y compris. Quant à Miguel, après s’être acquitté de sa tâche avec le zèle qui convenait, il est devenu beaucoup trop gourmand. Et vous, il est largement temps que je vous fasse part de mes projets… où vous n’avez pas la plus mauvaise part, sachez-le !
    — Vous n’avez rien à me réserver, lui rétorqua-t-elle avec un dédain écrasant. Dès l’enfance, j’ai été vouée aux dieux de mes pères et personne n’y peut plus rien changer. Pas même moi, en admettant que je le veuille !
    — Ce qui signifie ?
    La voix profonde de Doña Luisa se fit entendre :
    — Vierge elle est et vierge elle restera !
    En dépit de la gravité du ton, Gregory s’esclaffa :
    — À d’autres, la vieille ! Et le mariage à grand spectacle avec cet imbécile de Vauxbrun ? Il n’avait pas l’intention de la laisser pure et sans tache. Sans les… incidents que nous avons créés, elle passait bel et bien à la casserole, votre poulette !
    Elle le toisa avec un indicible dégoût :
    — Dieu que vous êtes vulgaire ! Cela aussi, vous nous l’aviez caché !
    — Cela soulage de se détendre, mais pour en revenir à ce dont nous parlions…
    — Seul le mariage civil devait avoir lieu pour nous procurer l’argent nécessaire à notre mission et à aucun prix cet homme ne devait toucher Isabel ! Et ne venez pas prétendre que vous ne le saviez pas !
    — Je le savais, c’est exact, mais je pensais que l’interdit ne concernait que le seul Vauxbrun, étant donné la différence d’âge. Aussi ai-je conçu d’autres projets. Il en va de cette belle enfant comme du collier : j’avais décidé de les garder pour moi. Aussi, avec ou sans votre permission, je récupère les émeraudes (il joignit le geste à la parole en les remettant dans sa poche) et la ravissante dont je brûle, depuis des semaines, de faire une femme normale. Il est salutaire que cette maison revienne à une saine réalité ! Venez, ma douce !
    — Vous n’allez pas commettre ce sacrilège ? gémit la vieille dame.
    — Oh, mais si ! Et sur-le-champ !
    Isabel se défendant avec plus de force que l’on n’aurait pu imaginer, il appela :
    — Bill, Max et Fred, emmenez-la et attachez-la sur le lit par les quatre membres. Je n’ai pas envie qu’elle me crève un œil avec ses griffes !
    — On vous la déshabille, patron ? proposa l’un des séides.
    — Pas question. C’est un plaisir que je me réserve. Avec un couteau, ce sera vite expédié…
    Doña Luisa éclata en sanglots :
    — Je vous en supplie, si vous êtes né d’une mère…
    — Évidemment, je suis né d’une mère. Je crains cependant que sa vertu n’ait pas été des plus solides… À tout à l’heure ! Et si vous entendez crier, ne vous affolez pas ! J’adore violenter une fille.
    Il allait disparaître à la suite de ses hommes quand deux coups de feu éclatèrent à l’extérieur :
    — Qu’est-ce que c’est ? fulmina-t-il. Voyez ça !
    Au même instant, la porte donnant sur le jardin s’ouvrit. Deux hommes entrèrent, remorquant chacun par un bras Adalbert Vidal-Pellicorne, aussi souriant que s’il rejoignait une réunion mondaine.
    — Bonsoir, la compagnie ! fit-il aimablement. Oh, je vois que nous avons ici belle et nombreuse société ! Je suis, croyez-le bien, absolument ravi de me trouver parmi vous.
    N’en croyant ni ses yeux ni ses oreilles, Aldo – que Doña Luisa s’efforçait discrètement de

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