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Le tombeau d'Alexandre

Le tombeau d'Alexandre

Titel: Le tombeau d'Alexandre Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Will Adams
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le connaissait déjà à cette époque ?
    — Taisez-vous ! s’écria Nicolas, dont la voix était devenue un peu plus stridente.
    — Elena a fait appel à Costis. Elle l’a payé pour qu’il tue Pavlos.
    — Vous délirez complètement !
    — C’est pour ça qu’elle l’a abattu. Ce n’était pas parce qu’il se trouvait à côté de votre père, mais parce que c’était lui qui avait arrangé l’accident.
    — Ça suffit maintenant !
    — Or, il travaillait pour vous.
    — Je vous préviens pour la dernière fois !
    — Il n’aurait jamais accepté une mission comme celle-là sans vous en parler auparavant.
    Nicolas pressa le Walther contre la tempe de Knox.
    — Je vous aurai prévenu, dit-il.
    — Est-ce que vous saviez que ma famille se trouverait dans la voiture ?
    — Nom de Dieu, fermez-la !
    — Est-ce que vous saviez qu’il y aurait ma sœur ?
    — Ferme ta putain de gueule !
    — Elle avait seize ans... Elle n’avait que seize ans.
    — C’est la guerre ! hurla Nicolas. La guerre ! Les sacrifices sont inévitables.
    Le choc imposa le silence. Ils étaient tous deux abasourdis par les aveux de Nicolas. Celui-ci pointa le Walther sur le front de Knox, la main tremblante de peur et de honte, le doigt sur la détente, comme s’il voulait tuer son adversaire pour ne plus avoir à entendre ses reproches. Mais les freins du camion crissèrent à nouveau. Bastiaan freinait pour s’arrêter devant les bureaux. Un homme poussa une porte à double battant et la laissa se refermer derrière lui.
    — Qui est-ce ? murmura Nicolas. Hassan ?
    — Nessim, répondit Knox.
    — Nessim ?
    — Le chef de la sécurité.
    — De la sécurité ? répéta Nicolas, la voix affaiblie par un pressentiment lugubre.
    Lorsque les 4 x 4 et le camion s’arrêtèrent, Nessim mit ses mains en porte-voix.
    — Sortez de vos véhicules ! cria-t-il.
    Partout, des hommes postés sur les conteneurs braquaient leur fusil automatique sur eux. Des fenêtres à guillotine s’ouvrirent dans le bâtiment pour laisser passer le canon d’armes à feu.
    — Vous êtes cernés. Lâchez vos armes. Ouvrez lentement les portières, mettez les mains sur la tête et tout le monde s’en sortira indemne.
    — C’est un piège ! cria Nicolas dans son portable. Tuez-la...
    Knox se jeta sur lui et le lui arracha des mains, mais Nicolas avait encore le Walther et appuya sur la détente. Knox écarta la tête au dernier moment. La balle lui effleura la joue et fit voler en éclats la vitre située du côté de Bastiaan. Le coup d’envoi avait été donné. Baissés sous les vitres d’un des 4 x 4, les hommes de Nicolas tirèrent dans la foulée vers la gauche. Nessim se coucha à terre. Une série de coups de feu en provenance des conteneurs et des bureaux retentit comme un écho. Le 4 x 4 fut instantanément criblé de balles fusant de toutes parts. Knox sauta sur Nicolas, lui saisit le poignet et le lui tourna jusqu’à ce qu’il lâche le Walther. Bastiaan passa la marche arrière, mais le camion était si lourd qu’il lui fallut du temps pour prendre de la vitesse. Au milieu des cris, des gémissements de douleur, des bruits de pas et des coups de feu, le camion avait été miraculeusement épargné. Le second 4 x 4 fit demi-tour en décrivant un grand arc de cercle de tirs d’armes automatiques. Une avalanche de balles s’abattit sur lui dans un vacarme assourdissant de verre brisé et de métal perforé. Une portière s’ouvrit, un homme sauta et s’échappa en tirant aveuglément derrière lui avant d’être arrêté dans sa course, cinq pas plus loin, et de s’effondrer sur le sol.
    Bastiaan avait encore le pied au plancher et le camion reculait en prenant peu à peu de la vitesse. Nicolas et Knox se battaient pour récupérer le Walther sous le siège. Une balle transforma le pare-brise en toile d’araignée et Bastiaan tomba en avant, un trou rouge sur le front et un autre plus grand à l’arrière du crâne. Le camion perdit immédiatement de la vitesse. Nicolas trouva le Walther et le braqua sur Knox. Celui-ci lui donna un coup de tête sur l’arête du nez et lui écrasa le poignet contre le tableau de bord jusqu’à ce qu’il lâche l’arme à nouveau. Puis il poussa Bastiaan et appuya sur l’accélérateur. Le camion reprit de la vitesse. Tandis que Nicolas cherchait le pistolet à tâtons, Knox tourna brusquement le volant et recula en direction du canal. Nicolas

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