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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Diane Gaston
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l’époque. 
    Il recula dans l’ombre avant que le jeune homme ne puisse le reconnaître. Le diable l’emporte ! S’il avait toujours su qu’Edwin n’était qu’une brute et un lâche, il n’avait jamais soupçonné qu’il puisse se comporter aussi ignoblement. 
    – Lâchez cette femme ! ordonna-t–il. 
    – P… pas question, rétorqua Edwin d’une voix pâteuse. 
    De toute évidence, il était en état d’ébriété. 
    – Je… j’ai trop envie d’elle. Et je l’ai bien mérité ! 
    Une expression démoniaque se peignit sur son blême visage au menton fuyant. Ses cheveux blonds lui tombaient dans les yeux ; il les repoussa d’un geste et menaça la femme du doigt. 
    – Arrêtez de vous débattre ou je vous tue ! C’est ça que vous voulez, hein ? 
    Jack remit son pistolet à sa ceinture et tira son épée. Mais sans qu’il ne soit intervenu, la femme avait réussi à déséquilibrer son agresseur d’un coup de poing et se tenait à présent entre Edwin et lui. Elle donna une poussée à son assaillant, au moment même où le gamin lui sautait sur le dos. Edwin exhala un cri de surprise et se débattit pour se débarrasser de l’enfant. Quelques secondes lui suffirent pour jeter la femme au sol et saisir le garçonnet à la gorge. 
    Jack agrippa alors la poignée de son épée pour secourir l’enfant, mais il n’avait pas fait un pas que la femme se relevait d’un bond. Un poignard, qu’elle avait récupéré sur le sol, luisait dans sa main. 
    – Non ! hurla-t–elle en s’élançant sur Edwin, pareille à une panthère qui défend son petit. 
    Edwin recula. 
    – Arrêtez ! jeta-t–il avec un rire dément. Sinon, je lui tords le cou ! 
    – Non ! cria-t–elle de nouveau en plongeant sur lui. 
    Edwin était gêné par le gamin qui se tortillait si bien qu’il finit par échapper à son étreinte. D’un geste prompt, la femme brandit alors sa dague et balafra la joue d’Edwin d’une longue estafilade, de l’oreille à la bouche. 
    Il tomba à genoux, la main pressée sur son visage ensanglanté. 
    – Diablesse ! Je vais vous tuer pour cela ! 
    La femme leva les deux bras, prête à enfoncer le poignard entre les omoplates exposées de son agresseur. Un officier britannique surgit tout à coup de l’ombre et l’immobilisa par-derrière. Un autre militaire le rejoignit bientôt. Un capitaine et un lieutenant… Ils portaient tous deux l’uniforme du Royal Scots , un régiment qu’avait autrefois commandé Tranville. 
    Edwin désigna la femme. 
    – Elle… a essayé de me tuer ! beugla-t–il, hystérique. 
    Il tenta de se relever, mais vacilla avant de s’effondrer sur les pavés, vaincu par l’alcool et la douleur. 
    Le capitaine empoigna la femme. 
    – Vous allez nous suivre, señora . 
    – Mais, capitaine…, commença le lieutenant. 
    Jack remit son épée au fourreau et s’avança vers eux. 
    – Attendez ! 
    Les deux hommes se tournèrent vers lui et le lieutenant lui pointa son pistolet sur la poitrine. 
    Jack leva les deux mains. 
    – Enseigne Vernon, du régiment East Essex  ! Cet homme a essayé de tuer le garçon et de violer la mère, je l’ai vu. Lui et deux autres. Mais ses compagnons se sont enfuis. 
    Le capitaine fronça les sourcils. 
    – De quel garçon parlez-vous ? Je ne vois personne. 
    Une silhouette jaillit de l’ombre au même instant et le lieutenant tourna son pistolet dans sa direction. Jack lui posa une main sur le bras. 
    – Ne tirez pas, au nom du ciel ! C’est le petit. 
    Tenant la femme par le poignet, le capitaine s’approcha d’Edwin et le poussa du bout de sa botte pour le faire rouler sur le dos. 
    – Bon sang, un officier ! Savez-vous qui c’est, Landon ? 
    Ce fut Jack qui le renseigna : 
    – C’est le fils du général Tranville, mon capitaine. 
    – Que diable fait-il ici ? 
    Jack pointa sur Edwin un doigt accusateur. 
    – Il a essayé d’étrangler le gamin et la mère a défendu son fils avec le poignard. 
    Le sang gouttait toujours de la joue d’Edwin. Il demeurait inconscient. 
    – Il est soûl, précisa Jack. 
    Il s’interrompit en entendant hurler le garçonnet, qui s’était précipité vers le corps du soldat français. 
    – Papa ! 
    – Non, non, Claude ! cria la femme, échappant à l’officier. 
    – Mais ce sont des Français ! s’écria le capitaine, abasourdi. 
    Il revint vers Edwin, leva la jambe comme pour

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