[Napoléon 3] L'empereur des rois
Robert Laffont, 1984, 1994, 2001 (et Pocket).
Jules Vallès , Robert Laffont, 1988.
Une femme rebelle. Vie et mort de Rosa Luxemburg , Fayard, 2000.
De Gaulle :
I. L’Appel du destin , Robert Laffont, 1998 (et Pocket).
II. La Solitude du combattant , Robert Laffont, 1998 (et Pocket).
III. Le Premier des Français , Robert Laffont, 1998 (et Pocket).
IV La Statue du Commandeur , Robert Laffont, 1998 (et Pocket).
Victor Hugo :
I. « Je suis une force qui va !… », éditions XO, 2001 (et Pocket).
I. « … Je serai celui-là !… », éditions XO, 2001 (et Pocket).
César :
César Imperator , éditions XO, 2003.
Conte
La Bague magique , Casterman, 1981.
En collaboration
Au nom de tous les miens , de Martin Gray, Robert Laffont, 1971 (et Pocket).
Vous pouvez consulter le site internet de Max Gallo sur
www.maxgallo.com
MAX GALLO
NAPOLÉON
* * *
L’Empereur des rois
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© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1997
EAN 978-2-221-11914-3
Ce livre a été numérisé avec le soutien du Centre national du Livre
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Pour Marielle .
Mon maître n’a pas d’entrailles et ce maître, c’est la nature des choses .
Napoléon à Joséphine, 3 décembre 1806.
Il portait en lui le besoin de transformer la confusion en ordre comme tous les hommes de l’Histoire qui ne sont pas des hommes de théâtre .
André Malraux, Les chênes qu’on abat .
Première partie
Tout a été comme je l’avais calculé
Janvier 1806 – 25 novembre 1806
1.
Il est le Maître.
Depuis ce 2 décembre 1805, ce soleil d’Austerlitz qui s’est levé sur les étangs glacés, là où vont périr noyés les soldats russes, alliés inutiles des troupes autrichiennes déjà vaincues, Napoléon se répète qu’il est le Maître.
Ce samedi 28 décembre 1805, il vient de quitter le château de Schönbrunn, à Vienne, et il se dirige vers Munich. Dans la berline qui roule vers l’abbaye de Melk où il compte passer la nuit, il a enveloppé ses jambes dans une pelisse, mais il ne dort pas.
Il est le Maître.
De temps à autre, il aperçoit par les fenêtres de la voiture les silhouettes des cavaliers de l’escorte. Et les mots de la proclamation qu’il a lancée au jour de la victoire lui reviennent en mémoire, scandent chaque tour de roue : « Soldats, je suis content de vous : vous avez à la journée d’Austerlitz justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité. Vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire… Mon peuple vous reverra avec joie, et il vous suffira de dire : J’étais à la bataille d’Austerlitz, pour que l’on vous réponde : Voilà un brave. »
Il est le Maître.
Il lui semble qu’il peut tout. Il a, comme il l’a dit à ses soldats, coupé ou dispersé une armée de cent mille hommes commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche. Et le roi de Prusse n’a évité d’être étrillé que parce que la victoire d’Austerlitz l’a convaincu qu’il valait mieux se soumettre sans combattre.
Napoléon est le Maître.
Il a reçu Talleyrand au château de Schönbrunn. Le ministre des Relations extérieures est venu apporter les actes du traité de Presbourg qui chasse l’Autriche d’Allemagne et sanctionne sa défaite.
— Sire, a dit Talleyrand de sa voix aiguë, tout ce que la conquête vous a donné vous appartient, mais vous êtes généreux.
En consultant les clauses du traité, Napoléon a constaté que Talleyrand a, de sa propre initiative, diminué les contributions financières qu’il avait exigées de Vienne.
— Vous m’avez fait, à Presbourg, monsieur de Talleyrand, un traité qui me gêne beaucoup, a lancé Napoléon en jetant le texte du traité sur le sol.
Il est le Maître, voilà ce que Talleyrand aurait dû comprendre. Le ministre, comme souvent, s’est dérobé derrière sa politesse, sa rouerie, ses flatteries, ses arguments.
— Je
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