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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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les bouchers. Et là, Kébrionès gisait, grand, oublieux des chevaux et du char, et dans un tourbillon de poussière. Aussi longtemps que Hélios tint le milieu de l'Ouranos, les traits jaillirent des deux côtés, et les deux peuples périssaient également ; mais lorsqu'il déclina, les Akhaiens furent les plus forts et ils entraînèrent le héros Kébrionès loin des traits et du tumulte des Troiens, et ils lui arrachèrent ses armes des épaules.
    Et Patroklos, méditant la perte des Troiens, se rua en avant. Il se rua trois fois, tel que le rapide Arès, poussant des cris horribles, et il tua neuf guerriers. Mais quand il s'élança une quatrième fois, semblable à un Dieu, alors, Patroklos, la fin de ta vie approcha ! Phoibos à travers la mêlée, vint à lui, terrible. Et le Ménoitiade ne vit point le Dieu qui s'était enveloppé d'une épaisse nuée. Et Phoibos se tint derrière lui et le frappa de la main dans le dos, entre les larges épaules, et ses yeux furent troublés par le vertige. Et Phoibos Apollôn lui arracha de la tête son casque, qui roula sous les pieds des chevaux en retentissant, et dont l'aigrette fut souillée de sang et de poussière. Et il n'était point arrivé
    à ce casque d'être souillé de poussière quand il protégeait le beau front du divin Akhilleus ; mais Zeus voulait donner ce casque au Priamide Hektôr, afin qu'il le port‚t, car sa mort était proche.
    Et la longue et lourde lance de Patroklos se brisa dans sa main, et le roi Apollôn, fils de Zeus, détacha sa cuirasse. Son esprit fut saisi de stupeur, et ses membres furent inertes, et il s'arrêta stupéfait.
    Alors le Dardanien Panthoide Euphorbos, excellent cavalier, et habile, entre les meilleurs, à lancer la pique, et qui avait déjà précipité vingt guerriers de leurs chars, s'approcha du Ménoitiade par derrière et le blessa d'un coup de lance aiguÎ. Et ce fut le premier qui te blessa, dompteur de chevaux Patroklos ! Mais il ne t'abattit point, et, retirant sa lance, il recula aussitôt dans la foule, redoutant Patroklos désarmé. Et celui-ci, frappé par un Dieu et par la lance d'un homme, recula aussi dans la foule de ses compagnons, pour éviter la mort.
    Et dès que Hektôr eut vu le magnanime Patroklos se retirer, blessé par l'airain aigu, il se jeta sur lui et le frappa dans le côté d'un coup de lance qui le traversa. Et le Ménoitiade tomba avec bruit, et la douleur saisit le peuple des Akhaiens. De même un lion dompte dans le combat un robuste sanglier, car ils combattaient ardemment sur le faîte des montagnes, pour un peu d'eau qu'ils voulaient boire tous deux ; mais le lion dompte avec violence le sanglier haletant. Ainsi le Priamide Hektôr arracha l'‚me du brave fils de Ménoitios, et, plein d'orgueil, il l'insulta par ces paroles ailées :
    - Patroklos, tu espérais sans doute renverser notre Ville et emmener, captives sur tes nefs, nos femmes, dans ta chère terre natale ? ‘ insensé !
    c'est pour les protéger que les rapides chevaux de Hektôr l'ont mené au combat, car je l'emporte par ma lance sur tous les Troiens belliqueux, et j'éloigne leur demier jour. Mais toi, les oiseaux carnassiers te mangeront.
    Ah ! malheureux ! le brave Akhilleus ne t'a point sauvé, lui qui, t'envoyant combattre, tandis qu'il restait, te disait sans doute : - Ne reviens point, dompteur de chevaux Patroklos, dans les nefs creuses, avant d'avoir arraché de sa poitrine la cuirasse sanglante du tueur d'hommes Hektôr. Il t'a parlé ainsi sans doute, et il t'a persuadé dans ta démence !
    Et le cavalier Patroklos, respirant à peine, lui répondit: :
    - Hektôr, maintenant tu te glorifies, car le Kronide et Apollôn t'ont donné
    la victoire. Ils m'ont aisément dompté, en m'enlevant mes armes des épaules ; mais, si vingt guerriers tels que toi m'avaient attaqué, ils seraient tous morts par ma lance. C'est la Moire violente et le fils de Lètô, et, parmi les hommes, Euphorbos, qui me tuent; mais toi, tu n'es venu que le dernier. Je te le dis, garde mes paroles dans ton esprit: Tu ne vivras point longtemps, et ta mort est proche. La Moire violente va te dompter par les mains de l'irréprochable Aiakide Akhilleus.
    Il parla ainsi et mourut, et son ‚me abandonna son corps et descendit chez Aidés, en pleurant sa destinée, sa force et sa jeunesse.
    Et l'illustre Hektôr répondit au cadavre du Ménoitiade :
    - Patroklos, pourquoi m'annoncer la mort ? qui sait si Akhilleus, le fils de Thétis aux

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