Odyssée
l'impétueux Arès.
B parla ainsi, et le roi des hommes, Agmnemnôn, obéit, et il ordonna aux hérauts à la voix éclatante d'appeler au combat les Akhaiens chevelus. Et, autour de l'Atréiôn, les Rois divins couraient çà et là, rangeant l'armée.
Et, au milieu d'eux, Athènè aux yeux clairs portait l'Aigide glorieuse, impérissable et immortelle. Et cent franges d'or bien tissues, chacune du prix de cent boeufs, y étaient suspendues. Avec cette Aigide, elle allait ardemment à travers l'armée des Akhaiens, poussant chacun en avant, lui mettant la force et le courage au coeur, afin qu'il guerroy‚t et combattît sans rel‚che. Et aussitôt il leur semblait plus doux de combattre que de retourner sur leurs nefs creuses vers la chère terre natale. Comme un feu ardent qui br˚le une grande forêt au faîte d'une montagne, et dont la lumière resplendit au loin, de même s'allumait dans l'Ouranos l'airain étincelant des hommes qui marchaient.
Comme les multitudes ailées des oies, des grues ou des cygnes au long cou, dans les prairies d'Asios, sur les bords du Kaystrios, volent çà et là, agitant leurs ailes joyeuses, et se devançant les uns les autres avec des cris dont la prairie résonne, de même les innombrables tribus Akhaiennes roulaient en torrents dans la plaine du Skamandros, loin des nefs et des tentes ; et, sous leurs pieds et ceux des chevaux, la terre mugissait terriblement. Et ils s'arrêtèrent dans la plaine fleurie du Skainandros, par milliers, tels que les feuilles et les fleurs du printemps. Aussi nombreux que les tourbillons infinis de mouches qui bourdonnent autour de l'étable, dans la saison printanière, quand le lait abondant blanchit les vases, les Akhaiens chevelus s'arrêtaient dans la plaine en face des Troiens, et désirant les détruire. Comme les bergers reconnaissent aisément leurs immenses troupeaux de chèvres confondus dans les p‚turages, ainsi les chefs rangeaient leurs hommes. Et le grand roi Agamemnôn était au milieu d'eux, semblable par les yeux et la tête à Zeus qui se réjouit de la foudre, par la stature à Arès, et par l'ampleur de la poitrine à Poseidaôn.
Comme un taureau l'emporte sur le reste du troupeau et s'élève au-dessus des génisses qui l'environnent, de même Zeus, en ce jour, faisait resplendir l'Atréide entre d'innombrables héros.
. Et maintenant, Muses, qui habitez les demeures Olympiennes, vous qui êtes Déesses, et présentes à tout, et qui savez toutes choses, tandis que nous ne savons rien et n'entendons seulement qu'un bruit de gloire, dites les Rois et les princes des Danaens. Car je ne pourrais nommer ni décrire la multitude, même ayant dix langues, dix bouches, une voix infatigable et une poitrine d'airain, si les Muses Olympiades, filles de Zeus tempétueux, ne me rappellent ceux qui vinrent sous Ilios. Je dirai donc les chefs et toutes les nefs 1.
Pènéléôs et Lèitos, et Arkésilaos, et Prothoènôr, et Klonios commandaient aux Boiôtiens. Et c'étaient ceux qui habitaient Hyriè et la pierreuse Aulis, et Skhoinos, et Skôlos, et les nombreuses collines d'…téôn, et Thespéia, et Graia, et la grande Mikalèsos ; et ceux qui habitaient autour de Harina et d'Eilésios et d'…rythra ; et ceux qui habitaient …léôn et Hilè, et Pétéôn, Okaliè et Médéôn bien b‚tie, Kôpa et Eutrèsis et Thisbé
abondante en colombes; et ceux qui habitaient Korônéia et Haliartos aux grandes prairies ; et ceux qui habitaient Plataia ; et ceux qui vivaient dans Glissa; et ceux qui habitaient la cité bien b‚tie de Hypothèba, et la sainte Onkhestos, bois sacré de Poseidaôn ; et ceux qui habitaient Arnè qui abonde en raisi , n, et Midéia, et la sainte Nissa, et la ville frontière Anthèdôn. Et ils étaient venus sur cinquante nefs, et chacune portait cent vingt jeunes Boiôtiens.
Et ceux qui habitaient Asplèdôn et Orkhomènos de Mynias étaient commandés par Askalaphos et Ialménos, fils d'Arès. Et Astyokhè Azéide les avait enfantés dans la demeure d'Aktôr ; le puissant Arès ayant surpris la vierge innocente dans les chwnbres hautes. Et ils étaient venus sur trente nefs creuses.
Et Skhédios et …pistrophos, fils du magnanime Iphitos Naubolide, commandaient aux Phôkèens. Et c'étaient ceux qui habitaient Kiparissos et la pierreuse Pythôn et la sainte Krissa, et Daulis et Panopè ; et ceux qui habitaient autour d'Anémôréia et de Hyainpolis ; et ceux qui habitaient auprès du divin fleuve
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