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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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Sarpèdôn le frappa au milieu du cou, et la pointe amère le traversa de part en part. Et la noire nuit enveloppa les yeux de Ilèpolémos. Mais celuici avait percé de sa longue pique la cuisse gauche de Sarpèdôn, et la pointe était restée engagée dans l'os, et le Kronide, son père, avait détourné la mort de lui.
    Et les braves compagnons de Sarpèdôn l'enlevèrent hors de la mêlée. Et il gémissait, traînant la longue pique de frêne restée dans la blessure, car aucun d'eux n'avait songé à l'arracher de la cuisse du guerrier, pour qu'il p˚t monter sur son char, tant ils se h‚taient.
    De leur côté, les Akhaiens aux belles knèmides emportaient Tlèpolémos hors de la mêlée. Et le divin Odysseus au coeur ferme, l'ayant aperçu, s'affligea dans son ‚me ; et il délibéra dans son esprit et dans son coeur s'il poursuivrait le fils de Zeus qui tonne hautement, ou s'il arracherait l'‚me à une multitude de Lykiens. Mais il n'était point dans la destinée du magnanime Odysseus de tuer avec l'airain aigu le brave fils de Zeus. C'est pourquoi Athènè lui inspira de se jeter sur la foule des Lykiens. Alors il tua Koiranos et Alastôr, et Khromios et Alkandros et Halios, et Noèmôn et Prytanis. Et le divin Odysseus e˚t tué une plus grande foule de Lykiens, si le grand Hektôr au casque mouvant ne l'e˚t aperçu. Et il s'élança aux premiers rangs, armé de l'airain éclatant, jetant la terreur parmi les Danaens. Et Sarpèdôn, fils de Zeus, se réjouit de sa venue et lui dit cette parole lamentable
    - Priamide, ne permets pas que je reste la proie des Danaens, et viens à
    mon aide, afin que je puisse au moins expirer dans votre ville, puisque je ne dois plus revoir la chère patrie, et ma femme bien-aimée et mon petit enfant.
    Mais Hektôr au casque mouvant ne lui répondit pas, et il s'élança en avant, plein du désir de repousser promptement les Argiens et d'arracher l'‚me à
    une foule d'entre eux. Et les compagnons du divin Sarpèdôn le déposèrent sous le beau hêtre 1 de Zeus tempétueux, et le brave Pélagôn, qui était le plus cher de ses compagnons, lui arracha hors de la cuisse la pique de frêne. Et son ‚me défaillit, et une nuée épaisse couvrit ses yeux. Mais le souffle de Boréas le ranima, et il ressaisit son ‚me qui s'évanouissait.
    Et les Akhaiens, devant Arès et Hektôr au casque d'airain, ne fuyaient point vers les nefs noires et ne se ruaient pas non plus dans la mêlée, mais reculaient toujours, ayant aperçu Arès parmi les Troiens. Alors, quel fut le guerrier qui, le premier, fut tué par Hektôr Prian˘de et par Arès vêtu d'airain, et quel fut le dernier ? Teuthras, semblable à un Dieu, et l'habile cavalier Orestès, et Trèkhos, combattant Aitôlien ; Oinomacs et l'Oinopide Hélénos, et Oresbios qui portait une mitre brillante. Et celuici habitait Hylè, o˘ il prenait soin de ses richesses, au n˘lieu du lac Kèphisside, non loin des riches tribus des Boiôtiens.
    Et la divine Hèrè aux bras blancs, voyant que les Argiens périssaient dans la rude mêlée, dit à Athènè ces paroles ailées :
    - Ah ! fille indomptable de Zeus tempétueux, certes, nous aurons vainement promis à Ménélaos qu'il retournerait dans sa patrie après avoir renversé
    Ilios aux fortes murailles, si nous laissons ainsi le cruel Arès répandre sa fureur. Viens, et souvenons-nous de notre courage impétueux.
    Elle parla ainsi, et la divine Athènè aux yeux clairs obéit. La vénérable déesse Hèrè, fille du grand Kronos, se h‚ta de mettre à ses chevaux leurs harnais d'or. Hèbè attacha promptement les roues au char, aux deux bouts de l'essieu de fer. Et les roues étaient d'airain à huit rayons, et les jantes étaient d'un or incorruptible, mais, par-dessus, étaient posées des bandes d'airain admirables à voir. Les deux moyeux étaient revêtus d'argent, et le siège était suspendu à des courroies d'or et d'argent, et deux cercles étaient placés en avant d'o˘ sortait le timon d'argent, et, à l'extrémité
    du timon, Hèrè lia le beau joug d'or et les belles courroies d'or. Puis, avide de discorde et de cris de guerre, elle soumit au joug ses chevaux aux pieds rapides.
    Et Athènè, fille de Zeus tempétueux, laissa tomber sur le pavé de la demeure paternelle le péplos subtil, aux ornements variés, qu'elle avait fait et achevé de ses mains. Et elle revêtit la cuirasse de Zeus qui amasse les nuées, et l'armure de la guerre lamentable. Elle plaça

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