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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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autour de ses épaules l'Aigide aux longues franges, horrible, et que la Fuite environnait. Et là, se tenaient la Discorde, la Force et l'effrayante Poursuite, et la tête affreuse, horrible et divine du monstre Gorgô. Et Athènè posa sur sa tête un casque hérissé d'aigrettes, aux quatre cônes d'or, et qui e˚t recouvert les habitants de cent villes. Et elle monta sur le char splendide, et elle saisit une pique lourde, grande, solide, avec laquelle elle domptait la foule des hommes héroÔques, contre lesquels elle s'irritait, étant la fille d'un père puissant.
    Hèrè pressa du fouet les chevaux rapides, et, devant eux, s'ouvrirent d'elles-mêmes les portes Ouraniennes que gardaient les Heures. Et celles-ci, veillant sur le grand Ouranos et sur l'Olympos, ouvraient ou fermaient la nuée épaisse qui flottait autour. Et les chevaux dociles franchirent ces portes, et les Déesses trouvèrent le Kroniôn assis, loin des Dieux, sur le plus haut sommet de l'Olympos aux cimes sans nombre. Et la divine Hèrè aux bras blancs, retenant ses chevaux, parla ainsi au très-haut Zeus Kronide :
    - Zeus, ne réprimeras-tu pas les cruelles violences d'Arès qui cause impudemment tant de ravages parmi les peuples Akhaiens ? J'en ai une grande douleur; et voici qu'Aphroditè et Apollôn à l'arc d'argent se réjouissent d'avoir excité cet insensé qui ignore toute justice. Père Zeus, ne t'irriteras-tu point contre moi, si je chasse de la mêlée Arès rudement ch
    ‚tié ?
    Et Zeus qui amasse les nuées lui répondit
    - Va ! Excite contre lui la dévastatrice Athènè, qui est accoutumée à lui infliger de rudes ch‚timents.

    Il parla ainsi, et la divine Hèrè aux bras blancs obéit, et elle frappa ses chevaux, et ils s'envolèrent entre la terre et l'Ouranos étoilé. Autant un homme, assis sur une roche élevée, et regardant la mer pourprée, voit d'espace aérien, autant les chevaux des Dieux en franchirent d'un saut. Et quand les deux Déesses furent parvenues devant Ilios, là o˘ le Skamandros et le SimoÔs unissent leurs cours, la divine Hèrè aux bras blancs détela ses chevaux et les enveloppa d'une nuée épaisse. Et le SimoÔs fit croître pour eux une p‚ture ambroisienne. Et les Déesses, semblables dans leur vol à de jeunes colombes, se h‚tèrent de secourir les Argiens.
    Et quand elles parvinrent là o˘ les Akhaiens luttaient en foule autour de la force du dompteur de chevaux Diomèdès, tels que des lions mangeurs de chair crue, ou de sauvages et opini‚tres sangliers, la divine Hèrè aux bras blancs s'arrêta et jeta un grand cri, ayant pris la forme du magnanime Stentôr à la voix d'airain, qui criait aussi haut que cinquante autres :
    - Honte à vous, ô Argiens, fiers d'être beaux, mais couverts d'opprobre !
    Aussi longtemps que le divin Akhilleus se rua dans la mêlée, jamais les Troiens n'osèrent passer les portes Dardaniennes ; et, maintenant, voici qu'ils combattent loin d'Ilios, devant les nefs creuses !
    Ayant ainsi parlé, elle ranima le courage de chacun. Et la déesse Athènè
    aux yeux clairs, cherchant le Tydéide, rencontra ce roi auprès de ses chevaux et de son char. Et il rafraîchissait la blessure que lui avait faite la flèche de Pandaros. Et la sueur l'inondait sous le large ceinturon d'o˘ pendait son bouclier bombé ; et ses mains étaient lasses. Il soulevait son ceinturon et étanchait un sang noir. Et la Déesse, auprès du joug, lui parla ainsi :
    - Certes, Tydeus n'a point engendré un fils semblable à lui. Tydeus était de petite taille, mais c'était un homme. Je lui défendis vainement de combattre quand il vint seul, envoyé àmèbè par les Akhaiens, au milieu des innombrables Kadméiônes. Et je lui ordonnai de s'asseoir paisiblement à
    leurs repas, dans leurs demeures. Cependant, ayant toujours le coeur aussi ferme, il provoqua les jeunes Kadméiônes et les vainquit aisément, car j'étais sa protectrice assidue. Certes, aujourd'hui, je te protège, je te défends et je te pousse à combattre ardemment les Troiens. Mais la fatigue a rompu tes membres, ou la crainte t'a saisi le coeur, et tu n'es plus le fils de l'excellent cavalier Tydeus Oinéide.
    Et le brave Diomèdès lui répondit:
    - Je te reconnais, Déesse, fille de Zeus tempétueux. Je te parlerai franchement et ne te cacherai rien. Ni la crainte ni la faiblesse ne m'accablent, mais je me souviens de tes ordres. Tu m'as défendu de combattre les Dieux heureux, mais de frapper de l'airain

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