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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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doit avoir ; si cette poignée d'hommes évidemment vendus à l'Angleterre, ou séduits par les cajoleries d'une bande d'esclaves, se trouve une fois dans l'impuissance et sans moyens d'agiter, vous aurez la paix, et telle que vous la voudrez, quarante-huit heures après.
On se figurerait difficilement l'imbécillité et la mauvaise foi de la cour de Vienne. Dans ce moment-ci nos négociations sont suspendues, parce que les plénipotentiaires de S.M. ont envoyé un courrier à Vienne pour connaître l'ultimatum de l'empereur.
Le seul projet auquel nous avons paru donner quelque assentiment, dans le confidentiel, est celui-ci : les limites spécifiées dans nos observations sur l'article 4 des préliminaires, seraient pour nous Mayence, etc.
    Pour l'empereur, Venise et les limites de l'Adige. Corfou, etc., à nous.
Le reste de l'Italie libre, à la Cisalpine.
Nous donnerions Palma-Nova le même jour qu'ils nous donneraient Mayence.
Je vous le répète, que la république ne soit pas chancelante ; que cette nuée de journaux qui corrompent l'esprit public et font avoir de nous une très mauvaise opinion à l'étranger, soit étouffée ; que le corps législatif soit pur et ne soit pas ambitieux ; que l'on chasse hors de la France les émigrés, et que l'on ôte de toutes les administrations les partisans de la royauté, que solde l'or de l'Angleterre, et la grande nation aura la paix comme elle voudra. Tant que tout cela n'existera pas, ne comptez sur rien. Tous les étrangers nous menacent de l'opinion de la France : que l'on ait de l'énergie sans fanatisme, des principes sans démagogie, et de la sévérité sans cruauté ; que l'on cesse d'être faible, tremblant ; que l'on n'ait pas honte, pour ainsi dire, d'être républicain ; que l'on balaye de la France cette horde d'esclaves conjurés contre nous, et le sort de l'Europe est décidé.
Que le gouvernement, les ministres, les premiers agens de la république n'écoutent que la voix de la postérité.
BONAPARTE.

Au citoyen Canclaux, ministre de la république à Naples.
Je reçois, citoyen ministre, votre lettre du 13 fructidor : M. le marquis de Gallo m'a effectivement parlé du projet qu'avait S.M. le roi des Deux-Siciles, soit sur les îles du Levant, soit sur les nouvelles frontières du côté du pape.
    La république française saisira toutes les occasions de donner à S.M. le roi des Deux-Siciles une marque du désir qu'elle a de faire quelque chose qui lui soit agréable. M. le marquis de Gallo, qui a toujours été l'interprète des sentimens de la cour de Naples à la cour de Vienne, pour porter cette cour à une paix si nécessaire pour les deux états et si ardemment désirée par le gouvernement français, est plus propre que personne à suivre des négociations si intéressantes pour S. M. le roi des Deux-Siciles. Si, donc, les circonstances l'eussent permis, nous aurions déjà ouvert des négociations à cet effet ; mais nous avons pensé que dans un moment où l'on traitait des négociations qui doivent servir à la France de base dans le système du midi de l'Europe, il était impossible de rien décider. J'espère cependant que, d'un moment à l'autre, les négociations d'Udine prendront un caractère plus décidé, et assurez S. M. le roi des Deux-Siciles que la république française fera tout ce qui dépendra d'elle pour répondre à ses désirs.
Quant à moi, la cour de Naples connaît l'empressement que j'ai toujours eu de faire quelque chose qui pût lui être agréable.
BONAPARTE.

Au quartier-général à Passeriano, le 27 fructidor an 5 (13 septembre 1797).
    Au directoire exécutif.
Le département du Liamone, en Corse, n'est pas content d'avoir pour chef d'escadron de la gendarmerie de ce département le citoyen Gentilli : je vous prie de confirmer la nomination du citoyen Caura, qui remplit déjà cette place ; il a rendu des services essentiels dans la reprise de l'île, et joint à une parfaite connaissance des sentiers, des montagnes, un grand courage et un patriotisme éprouvé.
Ce département se plaint aussi de ce qu'on a ôté les bons patriotes et anciens officiers qui remplissaient les places de lieutenans, pour y mettre trois cousins du citoyen Salicetti, dont l'un est un jeune homme qui n'a jamais servi.
Il y a entre les deux départemens qui divisent la Corse une certaine rivalité, qu'il est d'une bonne politique de laisser subsister, et qui serait d'ailleurs extrêmement difficile à détruire.
Le

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