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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, TOME III. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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ferait marcher sur nous. Nous nous tenons sur nos gardes, nous en serions bien vite prévenus, et nous irions à leur rencontre ; mais alors il faudrait que vous les poursuivissiez en queue assez vivement. Mais je sens que ces gens-là ne sont pas assez résolus pour cela. Si cela arrivait, ils s'éparpilleraient tout bonnement en route.
J'ai envoyé, il y a trois jours, à Saffet un homme qui est depuis Jaffa avec nous, pour avoir une conférence avec Ibrahim-Bey, et doit être de retour demain, et, si la cavalerie qui est devant Saffet l'a empêché de remplir sa mission, je vous l'enverrai : il sera plus à portée de la remplir de chez vous.
BONAPARTE.

Au camp d'Acre, le 25 germinal an 7 (14 avril 1799).
    Au camp d'Acre, le 25 germinal an 7 (14 avril 1799).
Au général Marmont.
J'imagine qu'à l'heure qu'il est, citoyen général, vous aurez approvisionné le fort de Raschid de mortiers avec de bonnes pièces à cinq cents coups au moins.
J'ai reçu votre lettre du 8 germinal, et j'ai appris avec plaisir que le Pluvier s'était sauvé à Alexandrie : il doit avoir douze cents quintaux de riz à son bord ; vous pouvez vous en servir pour augmenter vos approvisionnemens.
Recrutez et complétez les quatre bataillons qui sont sous vos ordres, ainsi que la légion nautique. Les recrues que vous nous avez envoyées d'Alexandrie se sont sauvées à la première affaire, ont tenu bon à la seconde., et se battent aujourd'hui tous les jours à la tranchée avec le plus grand courage.
Le général Junot s'est couvert de gloire le 19, au combat de Nazareth ; avec trois cents hommes de la deuxième d'infanterie légère, il a battu quatre mille hommes de cavalerie ; il a pris cinq drapeaux et tué ou blessé près de six cents hommes : c'est une des affaires brillantes de la guerre.
Notre siège avance : nous avons une galerie de mine qui déjà dépasse la contrescarpe, chemine sous le fossé à trente pieds sous terre, et n'est plus qu'à dix-huit pieds du rempart.
Sur le front d'attaque, nous avons deux batteries à soixante toises, et quatre à cent toises, pour contrebattre les flancs. Depuis quinze jours nous ne tirons pas un seul boulet : l'ennemi tire comme un enragé ; nous nous contentons de ramasser humblement ses boulets, de les payer vingt sous et de les entasser au parc, où il y en a déjà près de quatre mille.
    Vous voyez qu'il y a de quoi faire un beau feu pendant vingt-quatre heures, et faire une bonne brèche. J'attends, pour donner le signal, que le mineur puisse faire sauter la contrescarpe à l'extrémité d'une double sape, qui marche droit a une tour. Nous sommes encore à huit toises de la contrescarpe : c'est l'histoire de deux nuits. L'ennemi nous a tiré trois ou quatre mille bombes ; il y a dans la place beaucoup d'Anglais et d'émigrés français : vous sentez que nous brûlons d'y entrer : il y a à parier que ce sera le 1er floréal : le siège, à défaut d'artillerie et vu l'immense quantité de celle de l'ennemi, est une des opérations qui caractérisent le plus la constance et la bravoure de nos troupes : l'ennemi tire ses bombes avec une grande précision. Jusqu'à cette heure, ce siège nous coûte soixante hommes tués et trente blessés. L'adjoint Mailly, les adjudans-généraux Lescale et Hacigue sont du nombre des premiers.
Le général Caffarelli, mon aide-de-camp Duroc, Eugène, l'adjudant-général Valentin, les officiers de génie Sanson, Say et Souhait sont du nombre des blessés ; on a été obligé d'amputer le bras du général Caffarelli : sa, blessure va bien.
Damas n'attend que la nouvelle de la prise d'Acre pour se soumettre.
Je serai dans le courant de mai de retour en Egypte : profitez des bâtimens de transport qui partiraient, ou expédiez-en un pour donner de nos nouvelles en France. Vous avez dû recevoir la relation de Jaffa, qui a été imprimée.
Approvisionnez-vous, et que vos soins ne se bornent pas à Alexandrie ; songez que cela n'est rien si le fort de Raschid n'est pas en état de faire une bonne résistance ; il faut qu'il y ait un bon massif de terre, des mortiers, des obusiers, des canons approvisionnés à six cents coups par pièce.
    Après avoir fortifié votre arrondissement, vous aurez la gloire de le défendre cet été : je vous répète ce que je vous ai dit dans ma lettre du 21 pluviose, de me faire faire une bonne carte de votre arrondissement, en y comprenant une partie du lac Bourlos : vous savez combien cela est

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