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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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tellement précipité sa retraite, que dans la journée du 20, nos troupes ont fait huit lieues sans pouvoir trouver de cosaques, et ramassant partout des blessés et des traînards.
Notre perte au combat de Valontina a été de six cents morts et deux mille six cents blessés. Celle de l'ennemi, comme l'atteste le champ de bataille, est triple. Nous avons fait un millier de prisonniers, la plupart blessés.
    Ainsi, les deux seules divisions russes qui n'eussent pas été entamées aux combats précédens de Mohilow, d'Ostrowno, de Krasnoi et de Smolensk, l'ont été au combat de Valontina.
Tous les renseignemens confirment que l'ennemi court en toute hâte sur Moscou ; que son armée a beaucoup souffert dans les précédens combats, et qu'elle éprouve en outre une grande désertion. Les Polonais désertent en disant : vous nous avez abandonnés sans combattre ; quel droit avez-vous maintenant d'exiger que nous restions sous vos drapeaux ? Les soldats russes des provinces de Mohilow et de Smolensk profitent également de la proximité de leurs villages pour déserter et aller se reposer dans leur pays.
La division Gudin a attaqué avec une telle intrépidité, que l'ennemi s'était persuadé que c'était la garde impériale. C'est d'un mot faire le plus bel éloge du septième régiment d'infanterie légère, douzième, vingt-unième et cent-vingt-septième de ligne qui composent cette division.
Le combat de Valontina pourrait aussi s'appeler une bataille, puisque plus de quatre-vingt mille hommes s'y sont trouvés engagés. C'est du moins une affaire d'avant-garde du premier ordre.
Le général Grouchy, envoyé avec son corps sur la route de Donkovtchina, a trouvé tous les villages remplis de morts et de blessés, et a pris trois ambulances contenant neuf cents blessés.
Les cosaques ont surpris à Liozna un hôpital de deux cents malades wurtembergeois, que, par négligence, on n'avait pas évacués sur Witepsk.
Du reste, au milieu de tous ces désastres, les Russes ne cessent de chanter des Te Deum ; ils convertissent tout en victoire ; mais malgré l'ignorance et l'abrutissement de ces peuples, cela commence à leur paraître ridicule et par trop grossier.

Slawkova, le 27 août 1812.
    Quinzième bulletin de la grande armée.
Le général de division Zayoncheick, commandant une division polonaise au combat de Smolensk, a été blessé. La conduite du corps polonais à Smolensk a étonné les Russes, accoutumé à les mépriser ; ils ont été frappés de leur constance et de la supériorité qu'ils ont déployée sur eux dans cette circonstance.
Au combat de Smolensk et à celui de Valontina, l'ennemi a perdu vingt généraux tués, blessés ou prisonniers, et une très-grande quantité d'officiers. Le nombre des hommes tués, pris ou blessés dans ces différentes affaires, peut se monter à vingt-cinq ou trente mille hommes.
Le lendemain du combat de Valontina, S. M. a distribué aux douzième et vingt-unième régimens d'infanterie de ligne, et septième régiment d'infanterie légère, un certain nombre de décorations de la légion-d'honneur pour des capitaines, pour des lieutenans et sous-lieutenans, et pour des sous-officiers et soldats. Le choix en a été fait sur-le-champ, au cercle devant l'empereur, et confirmé avec acclamation par les troupes.
L'armée ennemie en s'en allant, brûle les ponts, dévaste les routes, pour retarder autant qu'elle peut la marche de l'armée française. Le 21, elle avait repassé le Borysthène à Slob-Pniwa, toujours suivie vivement par notre avant-garde.
Les établissemens de commerce de Smolensk étaient tout entiers sur le Borysthène, dans un beau faubourg ; les Russes ont mis le feu à ce faubourg, pour obtenir le simple résultat de retarder notre marche d'une heure. On n'a jamais fait la guerre avec tant d'inhumanité. Les Russes traitent leur pays comme ils traiteraient un pays ennemi.
    Le pays est beau et abondamment fourni de tout. Les routes sont superbes.
Le maréchal duc de Tarente continue à détruire la place de Dunabourg ; des bois de construction, des palissades, des débris de blockhaus, qui étaient immenses, ont servi à faire des feux de joie en l'honneur du 15 août.
Le prince Schwartzenberg mande d'Ossiati, le 17, que son avant-garde a poursuivi l'ennemi sur la route de Divin, qu'il lui a fait quelques centaines de prisonniers, et l'a obligé à brûler ses bagages. Cependant le général Bianchi, commandant l'avant-garde, est parvenu

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