Retour à l'Ouest
plus
reconnus en URSS. Sa proximité avec Iagoda, son soutien aux purges le feront
exclure du parti, emprisonner puis exécuter.
Jouvenel , Bertrand de (1903-1987). Penseur libéral, membre
pendant deux ans du parti populaire français de Doriot, il ne s’est pourtant
jamais engagé dans les milieux collaborationnistes durant la Deuxième Guerre
mondiale. Considéré comme l’un des pères de l’écologie politique, il a
notamment fondé la revue
Futuribles
.
Kalinine , Mikhaïl Ivanovitch (1875-1946). Né dans une
famille paysanne pauvre, ce militant bolchevique adhéra au parti ouvrier
social-démocrate de Russie en 1898 et participa à la révolution de 1905 et de
1917. Il fut président du Praesidium du Soviet suprême de 1919 à 1946, c’est-à-dire
chef (nominal) de l’Etat, où il fut à la fois l’allié et l’instrument de
Staline, symbolisant la permanence du parti de l’époque de Lénine malgré les
procès de Moscou et les purges staliniennes des années trente.
Kamenev , Lev Borissovitch (1883-1936). Membre du parti
bolchevique depuis 1903, il est membre du Comité central et du Bureau politique
de 1919 à 1927, date de son exclusion. Réintégré puis exclu à nouveau en 1932, il
est condamné à mort lors du premier procès de Moscou.
Kaminski , Hanns-Erich (1899-1963). Après des études d’économie,
il entama une carrière dans le journalisme de gauche, d’abord à la revue
Die Weltbühne
de Carl von Ossietzky, puis
comme rédacteur d’un journal social-démocrate de Francfort. Devant la faillite
de la social-démocratie face au nazisme, il se rapprocha des anarcho-syndicalistes
de la Freie Arbeiterunion Deutschlands, dont un contingent de volontaires
combattit en Espagne. Après la défaite française, il quitta Paris pour Marseille
d’où il parvint à rejoindre Lisbonne, et ensuite l’Argentine. Outre son témoignage
sur la révolution espagnole,
Ceux de
Barcelone
(1937 ; rééd. Allia, 2003), il est aussi l’auteur de
Céline en chemise brune
(1938 ;
rééd. Mille et une nuits, 1997) qu’on rapprochera de la chronique de Victor
Serge, « Pogrom en quatre cents pages », qui traite également de
Bagatelles pour un massacre
.
Kappel , Vladimir Oskarovitch (1874-1920). Chef d’état-major
des armées blanches d’Asie du Sud-Ouest en 1917.
Karakhane [Lev Mikhaïlovitch Karakhanian, dit] (1890-1937). Membre du parti depuis 1917, ce
diplomate arménien est membre de la délégation russe à Brest-Litovsk. Il est
ensuite ambassadeur en Pologne, en Chine et en Turquie après 1934. Il est
arrêté et exécuté pendant les grandes purges.
Karolyi , comte Michel (1875-1955). Il fut nommé chef du
gouvernement le 30 octobre 1918 et, devant le mécontentement populaire, les
nouveaux dirigeants proclamèrent la République le 16 novembre. Il devint
président de la république en janvier 1919. Connu pour son opposition à l’alliance
avec l’Allemagne, il ne put cependant empêcher les Alliés de contribuer au
démembrement de la Hongrie, et démissionna suite à l’injonction de l’Entente d’évacuer
les territoires encore occupés par des troupes hongroises. Le 21 mars 1919, Bela
Kun, chef du parti communiste hongrois, proclama alors la république des
conseils de Hongrie qui sera défaite par l’armée contre-révolutionnaire menée
par l’amiral Horthy, nommé régent de Hongrie le 1 er mars 1920.
Kerenski , Aleksandr Feodorovitch (1881-1970). Avocat
acquis au socialisme réformiste, il entre à la Douma en 1912. Après la
révolution de Février, il devient ministre de la Justice, puis de la Guerre, puis
chef du gouvernement provisoire en juillet. Après la révolution d’Octobre, il
émigre en France, puis aux États-Unis au début de la Deuxième Guerre mondiale.
Kirchon , Vladimir Mikhaïlovitch (1902-1938). Membre du
parti communiste depuis 1920, ce dramatuge russe a d’abord organisé l’Association
des écrivains prolétariens dans le Caucase du Nord avant de devenir l’un des
dirigeants de la RAPP. Il est l’un des persécuteurs les plus acharnés de
Boulgakov avant d’être accusé à son tour et exécuté.
Kirov [Sergueï
Mironovitch Kostrikov, dit] (1888-1934). Premier secrétaire du parti à
Leningrad, membre du Bureau politique, il est assassiné par un jeune communiste
désenchanté. Ce meurtre sert de prétexte à Staline pour les grandes purges des
années suivantes. Lire Alla Kirilina,
L’Assassinat
de Kirov. Destin d’un stalinien,
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