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Testament Phonographe

Titel: Testament Phonographe Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Léo Ferré
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e
    Est d’un faucheur distrait qui s’éploie sous ton ail e
    Il est au féminin ton sentimen t
    Il est comme ces demoiselles qui en ont à revendr e
    Et qui le vendent bie n
     
    Ton sentiment me fait gonfler mes voiles d’ang e
    Ton sentiment me fait du bien au sentimen t
    Et les fleurs du pavé poussent des cris étrange s
    Moi qui viens du pavé vers toi et me dressan t
     
    Et moi je ne te prends que ce que je te doi s
    Si je n’avais que du sentiment à te file r
    Il y a bien longtemps que tu m’aurais bann i
    De ton fief de ton cul de ta loi de tes lange s
    Il y a bien longtemps que tu te serais cassé e
     
    Mais tu m’as réveill é
    Et tu nous as tirés de notre mort quotidienn e
    Et puis toi tu te meurs dans la rue à mid i
    Sous des floppées V de soleils mou s
    Et de ces mecs qui te prennent dans les mirette s
    Et qui te mirent bien dans l’ os
    Des fois que leur labo pourrait leur renvoyer subit o
    Ta dégaine grandeur naturliche
    À la mesure de leur pag e
    Des fois le soir ils te prendraient impunémen t
    Ils s’empaquèteraient de to i
    De ton devoir de gru e
    Comme dans un journa l
     
    Au fond t’es un journa l
     
    Je te lis je te plie je te froisse et tu crie s
    Quand on froisse la soie la forêt sa copin e
    Lui fait des cris de sœur lui fait des cris sublime s
    La soie du crépuscule a des cris de velour s
    Dans des lits de parad e
    Dans ces feuilles d’automn e
    Des tache s de rousseur sur la gueule des boi s
    Je te lis je te plie je te froisse et tu crie s
     
    Au fond t’es un journa l
     
    Tu t’en prendrais plutôt pour cinq colonne s
    Chez toi le fait divers sonne comme un outrag e
    Tu es partout chez toi et même aux mots croisé s
    Tu m’y fais deviner les armes de ta voi x
    Je t’aime et verticalement c’est bie n
    Tu croises dans mes yeux quand je suis ton pirat e
    Je te lis je te plie je te froisse et tu crie s
    Quand je t’aurai bien lue y compris les annonce s
     
    J’irai au marché aux poisson s
    Et t’envelopperai de moules verte s
     
    Au fond t’es un journal mouill é
     
    Avec ta robe imprimée en blanc et noi r
    Et tes paroles que personne ne pourra plus lir e
    Tu seras ma dernière nouvelle effacée sur le sabl e
     
    Tu seras mienne pour la mort je t’aim e
     
    Et même avec la fin du mond e
    La fin du monde abstraite où tout n’est que chiffr é
    Avec ces cœurs d’acier leurs battements chiffré s
    Avec ces poumons d’or dans les cages-ascenseur s
    Où l’on se tient debout où l’on se tient ailleur s
    Tu vas descendre là pour t’entendre rêve r
    Même le rêve gueule à n’y pouvoir plus rie n
    Le silence est rempli du silence trop plei n
    Quand ça déborde on croit venue la fin des temp s
    De ces temps mesurés sur des machines obscène s
    Où les minutes ont des cons qui se promènen t
    En se prenant pour l’Éternit é
    Et même avec la fin du mond e
    Je me démerderai pour que t’y vois que dall e
    Que dalle c’est pas mal ça ne fait que passe r
    Ce rien qui prend ses aises aux week-ends de la mor t
    Quand les ballots y accélèrent leurs victime s
    Enchâssée enchristée encollée à mon fro c
    Tu partiras là-bas vers des boutiques fantastique s
    Vers le supermarché où l’on vend la paress e
    Où l’on vend de la mort aussi quand on s’y laiss e
    Où l’on vend la fumée et le vent en paque t
    Et l’on paie en sortant avec des sortilège s
     
    L’instan t
     
    Il va fondre sur toi comme la foudr e
    Trois cent mille bornes à la second e
    Il n’aura plus le temps de s’attarder au feu roug e
    On grillera les feux d’alarm e
    Et ma pensée qui te devanc e
     
    Regard e
     
    Écoute bien le chant de cet enfant maudi t
    Que tu croiras ton mec et qui n’est qu’un mirag e
    Oublié par ma mère au fond d’une poubell e
    Cette éternelle nui t
     
    Bien se laver le cul c’est donc ça le désordre !
     
    Regarde-moi là dans mes yeux regarde il vient l’instan t
     
    Comme à l’automne les bandits jaune s
    Qui font aux arbres des hold-up mordoré s
    Et tu vas t’envahi r
    Et tu vas t’immerge r
    Et te colonise r
    Tu es seule dans mes patte s
    Comme un saxo gueulant des chants désespéré s
    Tes cris sont des violons des rue s
    Des flûtes de laito n
    Et tu t’en fou s
    C’est là il est l à
    Entends la mer qui te remonte dans la gueul e
    Et cette marée double au fond de tes yeux-fe u
    Dans le feu de tes yeux mon regard s’est étein t
     
    Crie cric cri e
     
    Tu es mo i
    JE c’est to i
    Comment

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