Testament Phonographe
L’ESCALIER
Dis-moi consbiche, t’en as bouffé des songe s
Des parfums des idées de la musique ave c
Et puis de ce remords littéraire et qui rong e
Ces Artistes malins qui vont claquer le be c
Dis-moi consbiche, tu l’as vu se courbe r
Ton amant et ton cleps ta ferveur et ta bil e
Quand tu lui cuisinais des repas de vale t
Quand sur la rue plissaient les néons de la vill e
Dis-moi consbiche, où l’as-tu arnaqué ?
Tu revenais de suite, le whisky dans le derch e
La syllabe à la bouche… comprenne qui pouvai t
Et puis ce parler gras qui ne pesait pas lerch e
Dis-moi consbiche, t’en auras du grisb i
Pour tes vieilles soirées dorées dans la misèr e
Les parfums de la nuit montant de ton gourb i
Ton derrière grimé aura perdu l’affair e
L’amour est dans l’escalie r
Il faudrait bien le nettoyer…
Quoi donc ?
Mais, l’escalier , voyons !
LE MIRAGE
Cette année 68 où comme tu le clame s
Je me suis élancé la tête la dernièr e
Qui mais quelle tête ! Y avez-vous songé, Madame ?
Cette année 68 c’était bien la dernièr e
Que reste-t-il sous ton chagrin et sous tes rides ?
Sous ta peau caressée par un amant de passe ?
Sous tes cheveux truqués de cocardes livide s
Dans le fond de tes yeux mironton et où pass e
Le mirage… le mirage…
Une équation passée au crible du mystèr e
Cette vie impotente où te pleuvent des faste s
Ces combinaisons blêmes où sèchent tes affaire s
Ce parfum des années enfuies qui te dévast e
Cette année 68 où j’ai lancé ma boul e
Ce jeu de Société qui m’a rendu farouch e
Cette jeunesse qui me traîne à elle et roul e
Ces paroles des yeux s’ouvrant comme des bouche s
Que reste-t-il sous ton vernis et sous ton rôl e
Sous ta tête en allée vers des hochements triste s
Sous ton ventre fermé sous tes maigres épaule s
Dans tes mains mathémates et qui comptent et qui pisten t
Le mirage… le mirage…
Et la mort empruntée avec tous ses paquet s
Ne voudra pas de toi pour son dernier voyag e
Tu mettras de côté des bouts d’éternit é
Je ne pairai plus rien pas même tes mirage s
Tu pourras plus creve r
Tu resteras indemn e
LA SORGUE
Je suis le tapin de la lun e
Sur le macadam à Greenwitc h
Et mes jupons troués de lune s
Se retroussent devant l’anglic h
Je suis la copine à rada r
Ce curieux ce flic ce voyeu r
Et chaque fois qu’il est de quar t
Je me mets à poil sans pudeu r
Je suis la plage d’océa n
Où je compte des grains de sabl e
Que je refile à un marchan d
En société avec le diabl e
Je suis la gomme à efface r
Les gratte-ciel au crépuscul e
Et le buvard qui vient séche r
Les mains moites des funambule s
Je suis la couche du solei l
Qui ferme ses yeux dans mes main s
Chaque soir en grand apparei l
Avec des étoile( s) à mon sei n
Je suis la voûte impénétrabl e
Des oiseaux fous volant de nui t
Et qui picorent à ma tabl e
Des logarithme( s) et du déf i
Je suis le jour des yeux crevé s
Et qui regardent en dedan s
Des couleurs à réinvente r
Que ne voient jamais les voyant s
Je suis l’orgue des anonyme s
Qui me pelotent de leurs doigt s
Avec des cris d’amour sublime s
Qui me jaillissent malgré mo i
Je suis la femme du solda t
Sur un châlit de paille rêch e
Qu’il prend perhaps pour de la soi e
Tellement mes rêves le lèchen t
Je suis la lame du bandi t
Que le crime paie quelquefoi s
Et quand on parle d e minui t
C’est en plein milieu de chez mo i
Je suis la soie du condamn é
Comme une araignée je déroul e
La toile du remords et fai s
Qu’au petit jour il perd la boul e
Je suis la graine d’hôpita l
Qui pousse des fleurs mécanique s
Pétales d’aube et de boca l
Où baignent mes nuits romantique s
Je suis la raison d’espére r
De l’anarchiste et du poèt e
Et je tiens leurs idées au frai s
En attendant qu’on les arrêt e
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