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Ben-Hur

Ben-Hur

Titel: Ben-Hur Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lewis Wallace
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j’ai découvert qu’être un Romain équivaut à être une brute. Adieu.
    Elle se dirigeait vers la porte. Esther la suivit.
    – Reste ici, pour voir mon mari, lui dit-elle. Il n’éprouve aucun ressentiment contre toi. Il t’a cherchée partout. Il sera ton ami   ; moi aussi, je serai ton amie, car nous sommes chrétiens.
    Elle ne se laissa pas ébranler.
    – Non, ce que je suis, je le suis par choix   ; d’ailleurs, ce sera bientôt fini.
    – Mais… – Esther hésita – n’avons-nous rien que tu puisses désirer, rien   ?
    Le visage de l’Égyptienne s’adoucit   ; quelque chose qui ressemblait à un sourire se joua sur ses lèvres. Elle regardait les enfants qui continuaient leurs jeux.
    – Il y a quelque chose… murmura-elle. Esther avait suivi son regard et répondit promptement   : Je te l’accorde.
    Iras s’approcha d’eux, s’agenouilla   : sur la peau de lion et les embrassa tous les deux, puis elle se releva lentement en les regardant et sortit de la chambre sans prononcer une parole. Elle marchait rapidement et avant qu’Esther eût décidé ce qu’elle devait faire, elle avait disparu.
    Quand Ben-Hur apprit sa visite, il ne douta plus de ce qu’il soupçonnait depuis longtemps, c’est-à-dire qu’Iras avait abandonné son père, au matin du jour de la crucifixion, pour aller rejoindre Messala. Il n’en mit pas moins immédiatement tout en jeu pour la retrouver, mais sans succès. La mer bleue qui rit au soleil garde bien ses secrets   ; si elle pouvait parler elle raconterait, peut-être, l’histoire de l’Égyptienne.
    Simonide vécut jusqu’à un âge très avancé. À la dixième année du règne de Néron, il quitta la direction de la grande maison de commerce d’Antioche, mais jusqu’à la fin il conserva un jugement sain, un cœur chaud et vit réussir ses entreprises.
    Un soir de cette année-là, il était assis dans un fauteuil, sur la terrasse de l’entrepôt. Ben-Hur, Esther et ses trois enfants se trouvaient auprès de lui. Le dernier de ses vaisseaux se balançait sous ses yeux, amarré au bord de la rivière   ; tous les autres venaient d’être vendus. Durant le long intervalle qui séparait ce jour-là de la crucifixion, un seul chagrin les avait troublés, – la mère de Ben-Hur était morte, mais la douleur eût été bien plus grande sans leur foi en Christ.
    Le bateau mentionné plus haut était arrivé la veille, apportant la nouvelle que Néron commençait à persécuter les chrétiens de Rome et ils en causaient ensemble, quand Malluch, qui était toujours à leur service, s’approcha de Ben-Hur auquel il remit un paquet.
    – Qui donc l’a apporté   ? demanda ce dernier, après avoir pris connaissance de son contenu.
    – Un Arabe.
    – Où est-il   ?
    – Il est reparti immédiatement.
    – Écoute-moi, dit Ben-Hur en se tournant vers Simonide, auquel il se mit à lire à haute voix la lettre qu’il venait de recevoir.
     
    « Moi, Ilderim, fils d’Ilderim le généreux et cheik de la tribu d’Ilderim, à Juda, fils de Hur.
    » Sache, ô ami de mon père, combien mon père t’aimait. Lis ce qui suit et tu le sauras. Sa volonté est la mienne, ainsi ce qu’il te donna t’appartient.
    » J’ai reconquis tout ce que les Parthes lui avaient enlevé, dans la grande bataille où ils le tuèrent   : cet écrit et d’autres choses encore, parmi lesquels tous les descendants de cette Mira qui fut, en son temps, la mère de tant d’étoiles.
    » La paix soit avec toi et avec tous les tiens.
    » Cette voix du désert est la voix
    » d’ILDERIM, cheik. »
    Ben-Hur déroula ensuite un rouleau de papyrus, aussi jaune qu’une feuille de mûrier sèche et lut   :
    « Ilderim, surnommé le généreux, cheik de la tribu d’Ilderim, au fils qui me succédera.
    » Tout ce que je possède, ô mon fils, sera à toi, au jour où tu prendras possession de mon héritage, à l’exception de cette propriété, située près d’Antioche et connue sous le nom de Jardin des Palmes   ; elle sera au fils de Hur, qui nous a procuré une si grande gloire dans le cirque, à lui et à ses descendants à perpétuité.
    » Ne déshonore pas ton père.
    » ILDERIM le généreux, cheik. »
    – Qu’en penses-tu   ? demanda Ben-Hur à Simonide.
    Esther prit les papyrus des mains de son mari, et les relut en souriant. Simonide restait silencieux. Ses yeux étaient fixés sur son bateau, mais il réfléchissait.
    – Fils de Hur,

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