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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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la
victoire, désormais assurée pour lui et pour tous les
Gaulois ; et d'ailleurs, ce pouvoir, il le remet entre leurs
mains, s'ils croient lui faire plus d'honneur qu'il ne leur apporte
de chances de salut. Pour vous rendre compte, ajoute-t-il, que je
dis vrai, écoutez ce que vont vous dire des soldats romains. »
Il fait comparaître des esclaves qu'il avait pris peu de jours
avant tandis qu'ils faisaient du fourrage et qu'il avait soumis à
la torture de la faim et des chaînes. On leur avait, au préalable,
fait la leçon, ils savaient ce qu'ils devaient dire quand ils
seraient interrogés : ils déclarent qu'ils sont des soldats
légionnaires, que la faim, la détresse les ont poussés à quitter le
camp en secret, pour tâcher de trouver dans les champs un peu de
blé ou de bétail : « Toute l'armée est dans la même
détresse, chacun est à bout de forces, on ne peut plus supporter la
fatigue des travaux ; aussi le général a-t-il décidé de lever
le siège dans trois jours, si l'on n'a pas obtenu de
résultat ». – « Voilà, dit alors Vercingétorix, ce que
vous devez à l'homme que vous accusez de trahison : grâce à
moi, sans qu'il vous en ait coûté une goutte de sang, vous voyez
une grande armée victorieuse anéantie par la famine ; et le
jour où, honteusement, elle fuira et cherchera un asile, j'ai pris
mes dispositions pour qu'aucun peuple ne l'accueille sur son
territoire. »
    21. La foule entière pousse des clameurs et
agite bruyamment ses armes, ce qui est leur façon de faire quand
ils approuvent un orateur : « Vercingétorix est un grand
chef, sa loyauté est au-dessus de tout soupçon, il est impossible
de conduire la guerre avec plus d'habileté. » On décide
d'envoyer dans la place dix mille hommes choisis dans toute
l'armée, estimant qu'il ne faut pas laisser aux seuls Bituriges le
soin du salut commun on se rendait compte, en effet, que, s'ils
conservaient la ville, ce serait à eux qu'appartiendrait la
victoire décisive.
    22. A l'exceptionnelle valeur de nos soldats
les Gaulois opposaient toutes sortes de moyens : c'est une
race d'une extrême ingéniosité et ils ont de singulières aptitudes
à imiter et à exécuter ce qu'ils voient faire par d'autres. A
l'aide de lacets, ils détournaient les coups de nos faux, et quand
ils les avaient bien serrées dans leurs nœuds, ils les tiraient
avec des machines à l'intérieur des remparts ; ils faisaient
écrouler notre terrassement en creusant des sapes, d'autant plus
savants dans cet art qu'il y a chez eux de grandes mines de fer et
qu'ils connaissent et emploient tous les genres de galeries
souterraines. Ils avaient garni toute l'étendue de leurs murailles
de tours reliées par un plancher et protégées par des peaux. De
plus, faisant souvent, de jour et de nuit, des sorties, ou bien ils
mettaient le feu à notre terrasse, ou bien ils attaquaient nos
soldats en train de travailler ; à mesure que l'avance
quotidienne de nos travaux augmentait la hauteur de nos tours, ils
haussaient les leurs à proportion en reliant entre eux les poteaux
verticaux qui en constituaient l'ossature ; ils entravaient
l'achèvement de nos galeries en lançant dans les parties encore
découvertes des pièces de bois taillées en pointe et durcies au
feu, de la poix bouillante, des pierres énormes, et nous
interdisaient ainsi de les prolonger jusqu'au pied des murs.
    23. Tous les murs gaulois sont faits, en
général, de la manière suivante. On pose sur le sol, sans
interruption sur toute la longueur du mur, des poutres
perpendiculaires à sa direction et séparées par des intervalles
égaux de deux pieds. On les relie les unes aux autres dans la
fondation, et on les recouvre d'une grande quantité de terre ;
le parement est formé de grosses pierres encastrées dans les
intervalles dont nous venons de parler. Ce premier rang solidement
établi, on élève par dessus un deuxième rang semblable, en
conservant le même intervalle de deux pieds entre les poutres, sans
que cependant pour cela elles touchent celles du rang
inférieur ; mais elles en sont séparées par un espace de deux
pieds aussi, et chaque poutre est ainsi isolée de ses voisines par
une pierre, ce qui la fixe solidement. On continue toujours de même
jusqu'à ce que le mur ait atteint la hauteur voulue. Ce genre
d'ouvrage offre un aspect varié qui n'est pas désagréable à l'œil,
avec son alternance de poutres et de pierres, celles-ci n'en
formant pas

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