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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jules César
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gêné dans son ravitaillement, il
entreprit d'en faire le siège, et en deux jours, il l'eut entourée
d'un retranchement ; le troisième jour, la place envoya des
parlementaires pour traiter de la reddition : il ordonne qu'on
livre les armes, qu'on amène les chevaux, qu'on fournisse six cents
otages. Il laisse Caïus Trébonius, son légat, pour terminer le
règlement de cette affaire, et part – car il désirait achever sa
route au plus vite – se dirigeant vers Cénabum, ville des Carnutes.
Ceux-ci, qui venaient à peine d'apprendre que Vellaunodunum était
assiégé, pensant que l'affaire traînerait quelque temps,
s'occupaient de rassembler des troupes pour la défense de Cénabum,
et se disposaient à les y envoyer. Mais en deux jours César y fut.
Il campe devant la ville, et, l'heure avancée lui interdisant de
commencer l'attaque, il la remet au lendemain ; il ordonne à
ses troupes de faire les préparatifs ordinaires en pareil cas, et,
comme il y avait sous les murs de la place un pont qui franchissait
la Loire, craignant que les habitants ne prissent la fuite à la
faveur de la nuit, il fait veiller deux légions sous les armes. Les
gens de Cénabum, peu avant minuit, sortirent en silence de la ville
et commencèrent de passer le fleuve. César, averti par ses
éclaireurs, introduit, après avoir fait incendier les portes, les
deux légions qu'il tenait prêtes, et se rend maître de la
place : il s'en fallut d'un bien petit nombre que tous les
ennemis ne fussent faits prisonniers, car l'étroitesse du pont et
des chemins qui y conduisaient avait bloqué cette multitude en
fuite. César pille et brûle la ville, fait don du butin aux
soldats, passe la Loire et arrive dans le pays des Bituriges.
    12. Dès que Vercingétorix est informé de
l'approche de César, il lève le siège de Gorgobina et se porte à sa
rencontre. Celui-ci avait entrepris d'assiéger une ville des
Bituriges, Noviodunum, qui se trouvait sur sa route. La place lui
ayant envoyé des députés pour le supplier de pardonner et
d'épargner la vie des habitants, César, soucieux d'achever sa tâche
en allant vite, méthode qui lui avait valu la plupart de ses
précédents succès, ordonne qu'on livre les armes, qu'on amène les
chevaux, qu'on fournisse des otages. Déjà une partie des otages
avait été livrée et on procédait à l'exécution des autres clauses –
des centurions et quelques soldats avaient été introduits dans la
place pour rassembler les armes et les chevaux – quand on aperçut
au loin la cavalerie ennemie, qui précédait l'armée de
Vercingétorix. A peine les assiégés l'eurent-ils vue et eurent-ils
conçu l'espoir d'être secourus qu'une clameur s'éleva et qu'on se
mit à courir aux armes, à fermer les portes, à garnir les
murailles. Les centurions qui étaient dans la ville, comprenant à
l'attitude des Gaulois qu'il y avait quelque chose de changé dans
leurs dispositions, mirent l'épée à la main, s'emparèrent des
portes et ramenèrent leurs soldats au complet et sans
blessures.
    13. César fait sortir du camp sa cavalerie et
engage la bataille ; puis, les siens étant en difficulté, il
envoie à leur secours environ quatre cents Germains qu'il avait
coutume, depuis le début de la guerre, d'avoir avec lui. Les
Gaulois ne purent supporter leur charge : ils furent mis en
déroute et se replièrent sur le gros, non sans avoir subi de
lourdes pertes. Ce revers ramena les assiégés à leurs premiers
sentiments : pris de peur, ils arrêtèrent ceux qu'ils
considéraient comme responsables du mouvement populaire, les
amenèrent à César et firent leur soumission. Ayant terminé cette
affaire, César partit pour Avaricum, qui était la ville la plus
grande et la plus forte du pays des Bituriges, et située dans une
région très fertile : il pensait que la prise de cette place
lui soumettrait toute la nation des Bituriges.
    14. Vercingétorix, après cette suite
ininterrompue de revers essuyés à Vellaunodunum, à Cénabum, à
Noviodunum, convoque un conseil de guerre. Il démontre qu'il faut
conduire les opérations tout autrement qu'on ne l'a fait
jusqu'ici : « Par tous les moyens on devra viser à ce but
interdire aux Romains le fourrage et les approvisionnements. C'est
chose facile, car la cavalerie des Gaulois est très nombreuse, et
la saison est leur auxiliaire. Il n'y a pas d'herbe à couper :
les ennemis devront donc se disperser pour chercher du foin dans
les granges ; chaque

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