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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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mais un simple regard dans
    les yeux sauvages d’Erik arrêta ses mots dans sa gorge. Elle
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    noua ses mains et laissa ses longues manches cacher ses
    doigts.
    Duncan suivit promptement Erik près du feu.
    — Prenez le pendentif au creux de vos mains, ordonna
    Erik.
    Le souffle de Duncan siffla entre ses dents alors qu’il
    s’exécutait. L’ambre était froid, mais il brûlait brutalement.
    — C’est comme tenir un charbon ardent, dit Duncan
    d’une voix tendue.
    — Vous savez désormais pourquoi elle est partie, dit
    Erik.
    — Quoi ?
    — C’est la douleur d’Ambre que vous ressentez.
    Mais la voix d’Erik n’était pas dénuée de compassion,
    car il savait que la douleur était également devenue celle de
    Duncan.
    Cela lui donna de l’espoir.
    — Respirez doucement au-dessus du pendentif, dit
    Erik. Ne soufflez pas. Ouvrez simplement la bouche et
    laissez sortir l’air jusqu’à ce que l’ambre se voile du souffle
    de votre propre vie.
    Duncan ferma les yeux, luttant contre la douleur comme
    si c’était un ennemi en chair et en os, puis expira doucement
    dans ses paumes.
    — Encore, dit Erik.
    Tout le monde regardait la scène dans un silence tendu.
    Cassandra était la plus attentive, car ce que faisait Erik
    n’avait jamais été tenté avec quelqu’un qui n’était pas un
    Érudit.
    — L’ambre est-il embrumé ? demanda Erik.
    — Oui, répondit Duncan.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Tenez-le juste au-dessus des flammes. Pensez à
    Ambre tandis que la brume disparaît. Puis dites-moi ce que
    vous voyez.
    Les sourcils froncés, essayant de dépasser la douleur
    brutale qui brûlait toujours au creux de ses mains, Duncan
    laissa le pendentif pendre au-dessus des flammes. Lorsque
    la brume se dissipa, il regarda dans l’ambre et…
    — Je ne vois rien, dit-il.
    — Encore, dit Erik.
    Duncan reprit l’ambre dans ses paumes, grimaçant de
    souffrance lorsque la pierre toucha sa peau.
    — Ignorez la douleur, dit Erik d’un ton brusque.
    Comme elle l’a fait. Pensez à la femme qui vous a donné son
    cœur, son corps et son âme.
    L’ambre brûlait si intensément dans les mains de
    Duncan qu’il s’attendait à ce qu’il prenne feu.
    — Ne lui avez-vous rien donné d’autre que votre corps ?
    continua Erik sans relâche. Une part de vous n’est-elle pas
    partie avec elle ? Libérez votre esprit. Laissez-le partir à sa
    recherche et vous rendre complets tous deux.
    Les mots d’Erik résonnaient dans la tête de Duncan,
    noyant les cris de son corps. Il expira difficilement, don-
    nant le souffle de sa vie à l’ambre qu’il tenait au creux de
    ses mains.
    — Encore, ordonna Erik. Pensez à Ambre. Vous devez
    la vouloir plus que tout. Comprenez-vous ? Vous devez la
    vouloir plus que vous ne voulez vivre.
    De nouveau, Duncan respira tendrement sur l’ambre,
    infusant sa surface qui brûlait froidement de sa propre
    chaleur.
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    — Au feu, dit Erik. Vite ! Lorsque la brume se lèvera,
    vous verrez Ambre.
    Duncan laissa la gemme glisser sur sa chaîne jusqu’à ce
    qu’elle soit à peine hors de portée des flammes. Il regarda
    profondément dans le talisman, là où les ombres bougeaient
    et se tordaient. Il fouilla chaque ombre à la recherche
    d’Ambre, fixant le pendentif jusqu’à ce que plus rien ne soit
    réel à l’exception des ténèbres et des fragments d’or furtifs…
    Le cri perçant et interrogateur d’un aigle fendant l’air.
    La brume qui se lève puis retombe, la vision étourdissante de
    collines et de crêtes, d’arbres accrochés aux falaises et d’un vallon
    qui descend vers une mer invisible.
    Et au-dessus de tout, renfermant tout, les mille murmures du
    vent dans un marécage d’automne.
    Elle est là, au cœur du silence, entourée de murmures qu’elle
    ne peut entendre.
    — … m’entendez ? demanda Erik en le secouant avec
    vigueur. Duncan !
    Il leva lentement la tête, brisant l’enchantement de
    l’ambre. Son visage perlait de sueur. Ses mains tremblaient.
    — Bon sang, dit brutalement Erik. Je croyais qu’on vous
    avait perdu.
    Duncan respira lourdement.
    — Ambre.
    — L’avez-vous vue ?
    — Non.
    — Reposez-vous, dit Erik, déçu. Nous réessaierons plus
    tard.
    — Je sais où elle est, dit Duncan comme si Erik n’avait
    pas parlé.
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    — Où ? demandèrent d’une même voix Erik et
    Cassandra.
    — À Ghost Glen.
    Erik se tourna vers Cassandra. Elle haussa les

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