La Chute Des Géants: Le Siècle
Ses
traits étaient crispés de colère et de ressentiment. Il marmonna enfin : « Bonjour,
madame Leckwith. »
Elle se tourna vers le fils de
Fitz. « Vous devez être le vicomte d’Aberowen, dit-elle. Comment
allez-vous ?
— Très bien, madame, et vous ? »
répondit l’enfant poliment.
Elle s’adressa à Fitz : « Et
voici mon fils, Lloyd. »
Fitz refusa de le regarder.
Ethel n’avait pas l’intention de
laisser Fitz s’en tirer à aussi bon compte. Elle se pencha vers Lloyd : « Dis
bonjour à monsieur le comte, Lloyd, veux-tu ? »
Lloyd tendit la main en disant :
« Je suis enchanté de faire votre connaissance, monsieur le comte. »
Repousser un enfant de neuf ans
aurait singulièrement manqué d’élégance. Fitz fut obligé de lui serrer la main.
C’était la première fois qu’il
touchait son fils Lloyd.
« Nous vous souhaitons une
bonne journée », dit alors Ethel d’un ton hautain et elle s’avança.
Fitz était blême de rage. Il s’écarta
à contrecœur avec son fils et ils attendirent, dos au mur, qu’Ethel et Lloyd
soient passés devant eux pour s’engager dans l’escalier.
Personnages
historiques
Plusieurs personnages historiques
réels apparaissent dans ces pages et les lecteurs me demandent parfois comment
je trace la frontière entre histoire et roman. C’est une question légitime, et
voici la réponse.
Dans certains cas, par exemple quand
Sir Edward Grey s’adresse à la Chambre des communes, mes personnages de
roman assistent à un événement qui s’est véritablement produit. Les paroles que
Sir Edward prononce dans ce roman figurent dans les procès-verbaux des
séances du Parlement, à cette différence près que j’ai abrégé son discours,
sans avoir, je l’espère, rien omis d’essentiel.
Il arrive qu’un personnage réel
se rende dans un lieu fictif, comme lorsque Winston Churchill vient en visite à
Ty Gwyn. Dans ce cas, j’ai vérifié qu’il n’était pas inhabituel qu’il séjourne
dans des maisons de campagne et qu’il aurait parfaitement pu le faire aux
environs de la date en question.
Quand des personnes réelles s’entretiennent
avec mes personnages romanesques, elles tiennent généralement des propos qu’elles
ont effectivement tenus à un moment ou à un autre. L’explication que donne
Lloyd George à Fitz des raisons pour lesquelles il ne veut pas expulser Lev
Kamenev s’inspire de ce que Lloyd a écrit dans une note citée dans la
biographie que Peter Rowland lui a consacrée.
Ma règle est la suivante :
la scène s’est passée ou aurait pu se passer ; ces mots ont été prononcés
ou auraient pu l’être. Et si je trouve une raison quelconque pour laquelle
cette scène n’aurait pas pu avoir lieu en réalité ou pour laquelle ces mots n’auraient
pas pu être prononcés – si, par exemple, le personnage en question se
trouvait dans un autre pays à la date en question° – J’y
renonce.
Remerciements
Mon principal conseiller
historique pour cet ouvrage a été Richard Overy. Parmi les autres historiens
qui ont lu des versions préliminaires de ce texte et y ont apporté des corrections,
je peux citer John M. Cooper, Mark Goldman, Holger Herwig, John Keiger,
Evan Mawdsley, Richard Toye et Christopher Williams. Susan Pedersen m’a aidé à
traiter le sujet des indemnités de séparation versées aux femmes de soldats.
Comme toujours, un grand nombre
de ces conseillers m’ont été proposés par Dan Starer de l’agence new-yorkaise
Research for Writers.
De nombreux amis m’ont aidé, dont
Tim Blythe qui m’a fourni des ouvrages essentiels, Adam Breth-Smith qui m’a
renseigné sur le Champagne, Nigel Dean, à l’œil acéré, Tony McWalter et Chris
Manners, deux critiques sagaces et perspicaces, Geoff Mann, passionné de
trains, qui m’a éclairé sur la fabrication des roues de locomotive, sans
oublier Angela Spizig, qui a lu ma première version et l’a commentée d’un point
de vue allemand.
Les éditeurs et agents qui ont lu
mon manuscrit et m’ont donné des conseils ont été Amy Berkower, Leslie Gelbman,
Phyllis Grann, Neil Nyren, Imogen Taylor et, comme toujours, Al Zuckerman.
Enfin, je remercie les membres de
ma famille qui ont lu mon texte et m’ont donné leur avis, et plus
particulièrement Barbara Follett, Emanuele Follett, Marie-Claire Follett, Jann
Turner et Kim Turner.
4 e couverture
Ken
Follett nous plonge dans l’une des périodes
les plus
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