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La Collection Kledermann

La Collection Kledermann

Titel: La Collection Kledermann Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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jambon-beurre avec un verre de beaujolais à l’auberge voisine de la pompe…
    La douane passée sans problèmes, on se gara dans le parc de stationnement pour finir le café de la Thermos tout en surveillant les voitures qui franchissaient les barrières.
    — Je parierais qu’on a une heure d’avance ! Si ce n’est pas deux au cas où ils auraient jugé utile de déjeuner quelque part.
    — Et s’ils nous ont devancés ? On fait quoi ?
    — C’est impossible, assena Adalbert péremptoire.
    Une heure plus tard exactement, la Citroën grise défilait devant eux, ce qui leur permit de constater que, si Mathias Schurr avait conservé son aspect initial, le visage de Gaspard s’ornait à présent d’une paire de moustaches et d’une courte barbe.
    — On dirait qu’ils sont passés sans anicroches, remarqua Aldo.
    — Je n’ai jamais eu grande confiance dans ces bélinos (12) qu’on expédie parfois sur de longues distances ! Ils sont le plus souvent d’un noir affligeant ! Tu veux conduire ?
    — Avec plaisir ! Ça me réveillera !
    Et on repartit, n’ayant pas jugé utile d’attendre le passage du jeune policier puisqu’il savait où les rejoindre. Mieux valait essayer de savoir quel allait être le point de chute de Grindel.
    Les quatre-vingt-cinq kilomètres séparant la ville sur le Rhin de celle sur le lac furent sans histoire et Aldo connaissait suffisamment Zurich pour espérer découvrir la destination des deux frères. Mais, la chance estimant sans doute avoir droit à un peu de repos, en plein milieu de la ville deux camions trop pressés se rentrèrent dedans juste devant le nez de la Renault et sans le brutal coup de frein d’Aldo la voiture se joignait au fracas.
    — M… ! lâcha-t-il furieux tandis qu’Adalbert éclatait de rire.
    — On dirait qu’ils fonctionnent les réflexes !
    — Et ça te fait rigoler ? On en a pour un bout de temps à sortir de là ! Et on n’a aucune chance de retrouver les autres !
    Ce fut, en effet, une belle pagaille en dépit de l’amour de l’ordre et du sens de l’organisation des Suisses. On ne pouvait plus avancer ni reculer et quand, enfin, on arriva devant le voiturier du Baur-au-Lac, près de trois heures s’étaient écoulées.
    — Eh bien, voilà ! C’est cuit pour aujourd’hui ! commenta Adalbert en filant vers le bar. On ira en repérage demain matin ! Pour l’instant repos ! Sauvageol ne devrait plus tarder.
    Malheureusement, le temps s’écoula sans amener le jeune inspecteur. Peu à peu l’inquiétude s’installa, effaçant toute la détente que les deux amis espéraient de cette veillée d’armes dans la grande maison au bord du lac vouée tout entière au confort et à l’agrément.
    Un aussi long silence ne s’expliquait pas sinon par un accident peut-être grave. Sauvageol ayant les coordonnées de l’hôtel, en cas de pépin mécanique, il pouvait les prévenir.
    — … à moins d’être coincé en rase campagne, loin de tout, et que la voiture soit inutilisable ! soupira Adalbert. Mais, bon sang, il passe du monde sur une nationale même s’il n’y a pas un village tous les kilomètres ! Ou alors…
    — Il faut qu’il soit blessé ? compléta Aldo, qui décida aussitôt : Je vais demander la P.J. au téléphone. Il a des papiers sur lui et, au cas où il serait hospitalisé, c’est elle que l’on préviendrait en priorité !
    Mais quand, enfin, on eut Paris on n’en apprit pas davantage : il était minuit, Langlois n’était plus là et aucun message n’était arrivé. Il ne restait rien d’autre à faire qu’à aller se coucher.
    Au matin, Aldo demanda un taxi pour qu’il les conduise à Kilchberg afin de repérer le chemin, de le retrouver aisément et, le soir venu, ne pas avoir à hésiter. Ils purent constater que l’endroit était en conformité avec leurs souvenirs et les instructions de Gandia. À six kilomètres exactement de Zurich, la bourgade en bordure de lac était des plus agréables avec sa longue rue où s’alignaient de belles demeures XVIII e un brin austères, ses villas dans leurs jardins à flanc de coteau et son église médiévale Saint-Pierre, isolée au milieu d’un espace herbeux. Tout y respirait la prospérité et le chocolat ! Sans oublier le calme.
    Afin d’asseoir leur conviction qu’ils ne se trompaient pas, Aldo invita le chauffeur à boire un café à l’auberge.
    — Nous cherchons un lieu plaisant pour nous y établir, expliqua-t-il. On nous a vanté Kilchberg

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