La Fausta
l’esprit qui lui parut un délice. Toutes ces sensations d’horreur et de terreur qu’il avait éprouvées disparurent ; il ferma les yeux : il eut un sourire, et un grand apaisement se fit en lui… Sa pensée endolorie luttait avec peine contre la fatigue : mais il se surprit à plaisanter avec lui-même.
— Dans la nasse ! murmura-t-il avec un grognement indistinct. Ni plus ni moins qu’un goujon de Seine ! Mais je ne suis pas un goujon, madame !… L’idée est extravagante de vouloir que je sois goujon…Ah ! madame… la nasse… le goujon… la…
Brusquement, ce murmure se tut. Il n’y eut plus rien que le souffle régulier d’une respiration, et en bas, le glissement soyeux de l’eau, les tamponnements flous des cadavres qui se heurtaient mollement et continuaient leur ronde macabre…
Pardaillan dormait !…
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Source :
B.N.F. - Wikisource
Ont contribué à cette édition :
Gabriel Cabos
Fontes :
David Rakowski's
Manfred Klein
Dan Sayers
Justus Erich Walbaum - Khunrath
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