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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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qu'elle avait reconnu le son familier et hennit à nouveau.
    - Est-ce que c'est ton nom ? demanda Ayla en souriant.
    A nouveau, la pouliche remua la tête, puis elle fit un saut de côté et revint vers Ayla.

    - Si c'est le cas, tous les petits chevaux doivent porter le même nom, remarqua Ayla en éclatant de rire.
    Elle recommença à hennir et à nouveau la petite pouliche lui répondit. Cela lui rappela le jeu auquel elle jouait avec Durc qui, lui, était capable de répéter tous les sons que sa mère émettait. Creb avait expliqué à Ayla que lorsque Iza l'avait recueillie, elle s'exprimait à l'aide d'une gamme de sons nettement plus étendue que celle utilisée par le Clan. Et En anglais whinny signifie : hennissement. (NA.T.) elle avait été heureuse de découvrir que son fils pouvait reproduire ces sons.
    Ayla reprit sa cueillette, toujours suivie par la jeune pouliche. Elle ramassait du blé épeautre et une variété de seigle semblable à celle qui poussait près de la caverne du Clan. Tout en récoltant des grains, elle réfléchissait au nom qu'elle pourrait donner au petit cheval. Je n'ai encore jamais donné de nom à qui que ce soit, pensa-t-elle. que diraient les membres du Clan s'ils savaient ça ? Et s'ils apprenaient que je vis avec cette jeune pouliche ? Elle jeta un coup d'oeil à l'animal qui était en train de gambader non loin de là. Je suis tellement heureuse qu'elle vive maintenant avec moi ! se dit-elle, la gorge serrée par l'émotion. Je me sentais si seule avant. Je ne sais pas ce que je ferais si elle venait à
    me quitter.
    quand Ayla s'immobilisa et leva la tête, le soleil était en train de décliner. Le ciel était vide, immense, sans aucun nuage et d'un bleu qui semblait immuable. A l'ouest pourtant, il commençait à rougir. Pour évaluer le temps qui la séparait de la tombée de la nuit, Ayla observa la distance que le soleil devait encore parcourir avant de disparaître derrière le sommet de la falaise. Elle décida qu'il était temps de rentrer.
    La jeune pouliche avait remarqué qu'elle s'était arrêtée et elle s'approcha aussitôt en hennissant joyeusement.
    - Allons boire, proposa Ayla en posant sa main sur l'encolure du cheval et en l'entraînant vers la rivière.
    Tel un kaléidoscope qui aurait reflété les couleurs changeantes des différentes saisons, la végétation qui poussait au bord de la rivière avait enrichi sa palette de toutes les teintes automnales : au vert sombre des pins et des sapins s'ajoutaient maintenant des ors lumineux, des bruns, quelques touches de jaune p‚le et de rouge feu. Sans ce brillant échantillonnage de couleurs qui tranchait sur le beige monotone des steppes, on se serait cru au coeur de l'été, car il faisait encore très chaud dans la vallée protégée du vent par les falaises. Mais ce n'était qu'une illusion : l'hiver n'était pas loin.

    - Il faudra aussi que je ramasse de l'herbe, rappela Ayla à sa jeune compagne. La dernière fois que j'ai changé ta litière, tu en as mangé une partie.
    Lorsque la jeune pouliche se rendit compte de la direction que prenait Ayla, elle se mit à trotter un peu en avant.
    - Whinney ! Whinney ! appela Ayla en reproduisant presque parfaitement le hennissement du jeune animal.
    Tournant la tête, la pouliche regarda du côté d'Ayla et revint vers elle.
    Ayla lui frotta la tête et lui gratta les flancs. La jeune pouliche était en train de perdre son pelage hirsute de bébé et ses longs poils d'hiver poussaient. Cela la démangeait et elle appréciait qu'Ayla lui gratte les flancs.
    - J'ai l'impression que ce nom te plaît, dit-elle, et qu'il te va parfaitement. Nous allons faire une cérémonie pour t'attribuer un nom. Je ne pourrai pas te porter dans mes bras et Creb ne sera pas là pour tracer à l'ocre rouge le signe de ton totem. J'ai l'impression que c'est moi qui vais faire office de rnog-ur.
    Un mog-ur femme... On aura tout vu ! songea-t-elle en souriant.
    En arrivant en vue du piège, elle fit un large détour pour l'éviter. Bien qu'elle l'e˚t rempli de terre, la jeune pouliche reniflait et grattait le sol avec ses sabots, chaque fois qu'elle s'en approchait, comme si elle sentait une odeur qui l'inquiétait ou qui lui rappelait quelque chose.
    Chassée par le feu et le bruit qu'avait faits Ayla, la petite troupe de chevaux n'était jamais revenue.
    Ayla emmena donc la pouliche boire un peu plus près de la caverne. Les berges de la rivière étaient boueuses, et,

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