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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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baronne et la bouffonnerie qui s’en est suivie ce matin !
    Aldo sentit une sueur glacée glisser le long de son dos. Ce démon n’ignorait rien de ses faits et gestes…
    — Au lieu de me parler de la princesse Morosini, il serait plus intelligent de me donner des nouvelles de Gilles Vauxbrun ! Ou ne fait-il plus partie du marché ?
    — Il se porte bien, rassurez-vous ! Seulement il trouve le temps long, ce temps que vous gaspillez si allègrement !
    Une partie du poids qui pesait sur le cœur d’Aldo s’envola. Allons, Langlois avait parfaitement su préserver le secret qu’on lui avait demandé ! Et ça, c’était une bonne chose !
    — Moi aussi, quoi que vous en pensiez ! Arrangez-vous pour que je le retrouve dans un état satisfaisant…
    — Ça, je ne peux pas vous le garantir ! Il a tendance à décliner.
    — Prenez garde qu’il ne meure pas ! Sinon notre marché ne tient plus…
    — Je vous ferai remarquer que vous n’avez aucun moyen de le savoir, mon cher ! De toute façon, au cas où il lui arriverait malheur, j’aurais toujours la ressource de chercher ailleurs d’autres garanties… Que diriez-vous de Vienne ? Même une forteresse comme le palais Adlerstein peut avoir… une fissure… Sans compter cette attendrissante famille qui ne vous lâche pas d’une semelle.
    À nouveau, le rire et puis le déclic annonçant que l’on avait raccroché. Aldo en fit autant mais il dut s’appuyer un instant à la paroi de velours de la cabine pour garder son équilibre. Ses jambes menaçaient de se dérober sous lui… Il attendit un moment que le malaise passe et alla trouver le portier.
    — D’où venait cette communication ? demanda-t-il.
    — De Paris, Excellence ! C’était l’inter…
    — Merci.
    D’un pas qu’il avait réussi à raffermir, il regagna la salle à manger mais, en reprenant sa place à table, il entendit Tante Amélie s’inquiéter :
    — Que se passe-t-il ? Tu es blême…
    D’un geste, Adalbert appela le serveur qui venait d’apporter le café et lui commanda un double cognac qu’il tendit à son ami :
    — Bois ! fit-il, visiblement soucieux. C’était qui au téléphone ?
    — L’homme qui rit ! répondit Aldo en avalant d’un trait l’alcool ambré qui eut au moins le mérite de lui rendre quelque couleur, après quoi il raconta et conclut : Ce salaud semble avoir le don d’ubiquité. Il ne fait aucun doute que je suis suivi. J’avoue que, pour l’instant, je ne sais trop à quel saint me vouer.
    — On va trouver ! décréta Adalbert, affichant une assurance qu’il était loin d’éprouver.
    — Il serait sage de nous séparer. Toi, il faut que tu continues ta cour auprès de M me  Timmermans. Tante Amélie et Marie-Angéline vont rester pour finir la semaine pascale… Elles ont reçu des invitations, ainsi que nous… au dîner basque du Miramar, le gala de l’œuf de Pâques, ici même. En fait, vous trois, continuez à mener la vie mondaine pour laquelle nous sommes venus officiellement. Moi seul repars pour Paris.
    — Qu’y ferez-vous sans nous ? gémit Marie-Angéline.
    — Je ne sais pas encore au juste mais je veux détourner l’attention de l’ennemi, puisqu’il a l’air de s’attacher à mes pas. Il trouve que je perds mon temps à Biarritz. Alors laissons-lui cette douce illusion… En outre, je voudrais savoir si Langlois a enfin des nouvelles de New York.
    — Ça m’embête ! protesta Adalbert. Je déteste l’idée de nous séparer. D’autant que, cet après-midi, je conduis notre procureur en herbe à l’auberge la plus proche du château d’Urgarrain.
    — Et qu’y fera-t-il ? Des sottises comme d’habitude !
    — Allons, essaie de ne pas lui en vouloir ! Il est amoureux et ne tient plus en place depuis qu’il a vu sa bien-aimée quitter l’hôtel. Alors il va s’installer dans le patelin. Sous le prétexte d’une étude sur les chemins de Compostelle. Et moi je le dépose et je reviens. Comme tu dis, il faut que je continue ma cour. Si j’aboutis…
    — Tu dois aboutir ! appuya Aldo.
    — On fera en sorte. Une fois en possession des émeraudes, je te rejoins puisque tu devras passer une annonce dans les journaux. Et on essaiera de préparer à ce tordu la réception qu’il mérite…
    Tante Amélie qui écoutait sans ciller jugea qu’il était temps pour elle de faire entendre son point de vue :
    — Les garçons ? Je ne voudrais pas troubler votre quiétude

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