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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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avait escaladé la Grande Pyramide.
    En même temps, il faisait disparaître le collier dans sa poche avec un extraordinaire soulagement. Quand Plan-Crépin revint, les yeux embués de larmes de joie, ils tombèrent dans les bras l’un de l’autre :
    — Ouf ! exhala Marie-Angéline. J’ai eu la plus belle frousse de ma vie ! Mais enfin on l’a !
    — Allons boire un verre en bas et filons !
    Avant de quitter la chambre, elle jeta un dernier coup d’œil à M me  Timmermans qui continuait de dormir d’un sommeil paisible, voire heureux.
    — Je me demande si le résultat est le même avec les taureaux de la cousine Prisca ?
    — En tout cas, c’est miraculeux et vous avez eu une idée géniale alors que je pataugeais comme un débutant !
    En passant par le salon, ils trinquèrent à leur succès puis abandonnèrent la maison en n’oubliant pas de glisser les clefs dans la boîte aux lettres. Adalbert en profita pour poser la question qui le travaillait depuis un moment :
    — Dites-moi, Marie-Angéline, où vous avez déniché ce costume ? Tout de même pas chez la chanoinesse ?
    — Simplement chez un loueur de costumes. Il y en a un ici et, avec les nombreuses fêtes qui se donnent chez les particuliers et aux deux casinos, il ne manque pas de demandeurs. À l’origine je voulais un habit de religieuse, Saint-Vincent-de-Paul ou autre, et on m’a proposé celui-là pour son originalité. Il n’est pas absolument fidèle au modèle : les broderies du col sont dorées au lieu d’être rouges. Mais ça a fait l’affaire. Quelle est la suite du programme, à présent ?
    — Pas compliqué ! Vous rentrez en taxi chez M me  de Saint-Adour et moi je prends le premier train pour rejoindre Aldo. Nous avons à préparer le dernier acte et, avec l’ennemi que nous avons en face de nous, je crains que ce ne soit pas le plus facile.
    — Voulez-vous que nous rentrions aussi, notre marquise et moi ?
    — Pas jusqu’à nouvel ordre. À Saint-Adour, vous serez plus en sécurité que nulle part ailleurs… À condition de ne pas vous lancer inconsidérément à la recherche du jeune Faugier-Lassagne…
    — Et si pourtant je trouvais un indice ?
    — Parlez-en avec vos dames et, au besoin, téléphonez chez moi !
     
    Le train Hendaye-Paris s’arrêtait en gare de Biarritz à huit heures du matin. Quand Adalbert y grimpa, il avait la conscience tranquille. Avant de quitter l’hôtel, il avait fait envoyer à la chère Louise une brassée de roses accompagnée d’une lettre où il regrettait de ne pouvoir rester plus longtemps mais l’assurait qu’il prendrait prochainement de ses nouvelles. Une fois installé dans son compartiment, il déplia le journal du matin, alluma une cigarette et n’y pensa plus. Il était tellement heureux en imaginant la joie d’Aldo quand il lui mettrait le collier dans les mains que cela lui tint compagnie tout le temps du voyage.
    Arrivé en gare d’Austerlitz, il sauta dans un taxi et rentra chez lui, rue Jouffroy, pour se débarrasser des bagages. Un bonjour à un Théobald d’autant plus ravi de le revoir qu’il avait trouvé les heures longues et Adalbert se ruait sur le téléphone pour appeler le Ritz. Le standardiste de service lui répondit que le prince Morosini n’était pas dans sa chambre, après quoi il demanda Duroy, le réceptionniste qu’il connaissait et qui le reçut avec un soulagement évident.
    — Je suis content de vous entendre, Monsieur Vidal-Pellicorne, car, à ne rien vous cacher, nous sommes un peu en peine de Son Excellence.
    — Vous voulez dire qu’il a quitté l’hôtel ?
    — Non. Ses bagages sont toujours dans sa chambre mais lui n’est pas revenu depuis bientôt deux jours…
    — Et vous n’avez pas appelé la police ?
    — Nnnnnon ! Le prince est assez coutumier de ces absences impromptues et pendant ces deux jours nous ne nous sommes pas inquiétés mais à présent nous nous interrogeons…
    — Eh bien, cessez de vous interroger, brama Adalbert. Je vais la voir de ce pas, la police !
    La brutalité avec laquelle il raccrocha le téléphone faillit être fatale à l’appareil mais Adalbert, assailli par la peur, ne se contrôlait plus… Suivant de si près la joie de posséder enfin les émeraudes, cette disparition lui semblait plus qu’inquiétante. Son absurdité lui glaçait le sang. Pourquoi enlever Morosini alors que le délai n’était pas atteint ? À moins qu’il n’y eût, sur

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