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le collier sacré de Montézuma

le collier sacré de Montézuma

Titel: le collier sacré de Montézuma Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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 Vauxbrun. La seconde, c’est qu’ils rejoignent un quai d’embarquement. C’est Bordeaux qui dessert l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Le malheur est que nous n’avons aucun moyen de vérifier quelle hypothèse est la bonne !
    — Oh si ! On peut au moins vérifier la première. Je me demande si je ne vais pas essayer de convaincre notre marquise d’aller passer la fameuse semaine de Pâques à Biarritz ? En outre, elle a de la parentèle dans l’arrière-pays !
    — Au  fond, ça nous avancera à quoi ? Ce n’est pas là, en tout cas, que je risque de retrouver mon éventail et sa boîte au trésor ! N’importe comment, je suis trop fatigué pour entamer une discussion. Bonsoir, Angelina ! Je vais dormir !
    Restée seule, Plan-Crépin se versa ce qui restait de vin, s’assit devant la table, y planta ses coudes et, le bol tenu à deux mains, se plongea dans une méditation si intense que l’on pouvait craindre de voir son cerveau émettre des étincelles. Il était plus de cinq heures à la pendule comtoise qui réglait la marche de la maison. Le moment était venu pour elle de faire toilette afin de n’être pas en retard à la messe de six heures… Quand elle s’y rendit, une détermination farouche était peinte sur son visage.

7
LES SURPRISES D’UNE MAISON VIDE
    Ainsi qu’ils l’avaient décidé, Aldo et Adalbert retournèrent rue de Lille dans la journée mais ils eurent beau sonner, sonner et encore sonner, il leur fut impossible de se faire ouvrir. Pensant que peut-être Maillard, le gardien, s’était absenté, ils patientèrent un long moment dans la voiture puis revinrent actionner la sonnette -l’homme pouvait être au fond du jardin la première fois ! – sans autre résultat. Jusqu’à ce qu’enfin le concierge d’en face traverse la rue et vienne les rejoindre :
    — Ça fait un moment que je vous observe, Messieurs, et sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je veux vous dire que vous perdez votre temps. Y a plus personne dans la maison de ce pauvre M. Vauxbrun.
    — On nous a dit que Maillard devrait être encore là ? fit Aldo.
    — Lui ? Il est parti ce matin sur le coup de six heures avec ses valises et son serin. Un taxi est venu le chercher et ça s’est passé si vite que je n’ai pas pu lui dire adieu. Parce que, si vous voulez mon avis, il reviendra pas. Et ça c’est triste, vu que maintenant cette pauvre maison est vide… De toute façon depuis qu’ce pauvre M. Vauxbrun y était plus, c’était plus ça.
    — Que voulez-vous dire ?
    L’homme logea son balai sous son bras et entreprit de se rouler une cigarette. Ce que voyant, Aldo lui offrit une des siennes, craignant que le flot verbal ne soit interrompu trop longtemps.
    — Ah, merci bien, Monsieur ! C’est pas tant qu’j’aime les tabacs étrangers mais ça va plus vite ! Où est-ce que j’en étais ?
    — Vous disiez que c’était plus ça, le renseigna Adalbert. Vous trouviez les nouveaux habitants trop… exotiques ?
    — Vous voulez dire la nouvelle M me  Vauxbrun et ses parents ? Y a trop rien à en dire. Les dames d’abord, j’les ai jamais vues. Le vieux monsieur avait l’air bien convenable. De temps en temps, il allait faire une promenade, toujours tout seul et, quand on se rencontrait, il disait bonjour bien poliment.
    — Et le jeune ?
    — Il était pas souvent là. Comme ça m’intriguait, j’ai un peu observé. Il rentrait tard et quelquefois avec des gens pas bien du tout. Un soir où je sortais les poubelles, il y en a deux qui se sont amusés à donner des coups de pied dedans et j’en ai eu pour un bout de temps à tout ramasser mais ça les faisait rire. Faut dire que c’étaient pas des Français.
    — Des Mexicains sans doute ?
    — J’crois pas ! Y ressemblaient plutôt aux gangsters qu’on voit au cinéma. Quand ils venaient, ça faisait la fête assez tard dans la nuit… mais j’dois reconnaître qu’au matin y avait plus la moindre trace, sauf dans les boîtes à ordures, les bouteilles vides…
    Le concierge dûment récompensé de ses bons offices par un billet bleu, les deux hommes repartirent, aussi soucieux l’un que l’autre. Aldo rompit le silence le premier :
    — Comment se fait-il que Romuald n’ait jamais fait mention des plaisirs nocturnes du jeune Miguel ? Selon lui, tout le monde devait être couché à dix heures…
    — Il me semble que le personnel est logé dans un pavillon au

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